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Pinocchio, en chair et en bois, nous raconte ses aventures.

Un spectacle familial sur des airs de musiques classiques, pour l’histoire du célèbre pantin italien

photo officielle

Par Cyriel Truchi-Tardivel

L’Orchestre Symphonique de Montréal ouvrait ses portes aux enfants et à leurs parents pour un après-midi particulier. Dès 5 ans, ce tout jeune public était invité à découvrir l’univers fascinant des orchestres et de la musique classique.

Sur une idée originale de Lionel Rougerie, voici l’adaptation théâtrale en musique de l’œuvre de Carlo Collodi (1826-1890) Pinocchio. Un conte bien connu de toutes les générations. Les facéties et le parcours initiatique du pantin de bois faisant écho à l’évolution de l’enfant.

crédit photo : Lino Cipresso

Un ensemble impressionnant est réquisitionné pour jouer la musique de cette création. De nombreux violons, violoncelles, contrebasses, octobasses, flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, trombones, tuba, timbales, percussions, harpe et piano, composent l’orchestre. Les musicien.ne.s sont dirigé.e.s par le chef d’orchestre Adam Johnson. Tou.te.s se prêtent au jeu du spectacle pour enfant et deviennent acteur.rice.s de la pièce. La Fée Bleu est une musicienne de l’orchestre, l’ensemble se transforme en salle de classe dissipée, Adam Johnson en maitre d’école, et un autre musicien se fait la voix de Jiminy Cricket, …

C’est ainsi que la mise en scène, simple, épurée et efficace, utilise tout l’espace (brisant le 4ème mur) ainsi que l’orchestre au complet pour nous narrer son histoire. C’est sous le point de vue de Geppetto, le menuisier toscan créateur et père de Pinocchio, que l’on découvre l’incroyable aventure du morceau de bois devenu petit garçon.

Lionel Rougerie interprète Geppetto ainsi que le cocher ; tandis que Samoel Verbecelte prête son corps et sa voix au pantin. Un artiste complet possédant de nombreux talents et aptitudes aux arts du cirque (danse, théâtre physique, jonglerie, échassier, …).

Quelques accessoires, des changements de costumes et de lumières permettent de suivre le déroulement de l’histoire. L’attention étant porté sur le jeu des acteurs et la musique.

crédit photo : Lino Cipresso

Les partitions ne sont pas en lien direct avec le conte, mais elles ont été sélectionnées en fonction de l’ambiance quelles apportent à la narration. Un choix judicieux. Sont jouées : « Baptiste » suite d’orchestre tirée du film « Les enfants du Paradis » de Joseph Kosma ; « Marche funèbre d’une marionnette » de Charles Gounod ; « Jeux d’enfants, op 22, extraits » de George Bizet ; et « Pelléas et Mélisandre, act I : Interlude » de Claude Debussy. Un délice pour les amateur.rice.s et une belle découverte pour les tout-petits.

Un pari réussi ! Avec beaucoup de talent, de travail et une très belle équipe, l’adaptation pour l’Orchestre Symphonique de Montréal de l’œuvre « Pinocchio » à destination du jeune public est un succès. Les enfants étaient silencieux.ses dans la salle et subjugé.e.s par ce qu’il.elle.s voyaient et entendaient sur scène.

 

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