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Le superbe Concerto pour violon de Barber

Élégante intensité!

Crédit photo: Antoine Saito

Par Lynda Ouellet

Dans la magnifique salle de l’OSM, le jeudi 12 octobre, nous avons eu le privilège d’apprécier Le superbe Concerto pour violon de Barber. Le public a été témoin de performances à la hauteur de la renommée du chef d’orchestre, Roderick Cox, ainsi que du virtuose du violon, Blake Pouliot.

D’abord Tchaïkovski!

Crédit photo: Site officiel de Roderick Cox

 

Avant d’entendre Le superbe Concerto pour violon de Barber, on nous a présenté La tempête, une fantaisie op. 18 de Piotr Ilitch Tchaïkovski, inspirée de la pièce éponyme de Shakespeare. Cette œuvre raconte l’histoire d’amour de deux jeunes personnages fantasmagoriques qui se passionnent l’un pour l’autre.

Cependant, avant d’en arriver là, les parents, l’oncle et un roi de Naples, sont emportés dans une tempête déchaînée par le père magicien de la jeune fille, entraînant une tentative d’assassinat.

Grâce à l’interprétation des musiciens et du maestro, nous ressentons et vivons ce récit avec toute l’intensité des émotions qu’il suscite. L’excellence du premier violon, Andrew Wan, reste toujours aussi fascinante.

Deux prodiges à l’œuvre!

Crédit photo: Antoine Saito

La pièce maîtresse de la soirée, Le superbe Concerto pour violon de Barber, a été un pur bonheur pour les oreilles et les yeux, pendant 25 minutes. La justesse de la direction de Roderick Cox et la complicité joyeuse de Blake Pouliot avec son violon ont captivé l’auditoire. En trois mouvements, ce concerto de Samuel Barber est une œuvre d’une beauté et d’une subtilité remarquables.

Il est intéressant de noter que l’œuvre avait initialement été créée pour le fils d’un violoniste qui l’avait rejetée, prétendant que la première partie était trop facile et ennuyeuse, et que la finale était trop difficile à jouer. Suite au désistement de celui-ci, le compositeur Barber a finalement fait jouer sa création par l’Orchestre de Philadelphie avec le violoncelliste Albert Spalding.

Blake Pouliot et Roderick Cox ont brillamment démontré que cette œuvre est indéniablement un chef-d’œuvre de virtuosité et qu’elle démontre l’opposé de l’ennui et de la facilité. On retient son souffle jusqu’à la fin, tellement la montée des crescendos nous transporte par deux prodiges à l’œuvre.

Un maestro digne!

Crédit photo: Antoine Saito

Pour conclure la soirée, le maestro Roderick Cox a présenté Negro Folk Symphony de William L. Dawson, achevée en 1934. Trois sections de cette symphonie retracent 250 ans d’histoire du peuple noir marqués par l’esclavage. Cette œuvre est puissante, émotionnelle et engagée.

Le maestro a dirigé ses musiciens avec fermeté, mais aussi avec la grâce élégante d’une danse qui évoque un avenir optimisme malgré les épreuves subies. La conclusion triomphante de cette symphonie nous a laissés au bord de l’extase.

Quel magnifique concert de dignité, de raffinement et d’élégante intensité!

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