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Beethoven et Schoenberg, à l’OSM

Puissance et légèreté

Crédit photo : Antoine Saito

Par : Luc Lecavalier

L’Orchestre Symphonique de Montréal, avec Rafael Payare et Maria Joao Pires, présentait Le poétique Concerto pour piano n 4 de Beethoven, accompagné par deux chefs-d’œuvre issus du répertoire d’Arnold Schoenberg. Cette représentation servait aussi d’enregistrement pour le prochain album de l’OSM, prévu pour octobre. 

D’origine portugaise, pianiste innée et grande ambassadrice de la musique, Maria João Pires interprète le titre historique de Ludwig van Beethoven, qui est célèbre pour avoir improvisé une grande partie du morceau un soir de représentation. Rafael Payare assure la direction musicale d’un spectacle axé en grande partie sur les instruments à cordes.

Un début réconfortant et rythmé

Le concert débute sur les notes apaisantes de la Verklarte Nacht (La nuit transfiguré) du compositeur et peintre autrichien Arnold Schoenberg. Même si cette oeuvre survient avant sa période dodécaphonique qui le rendra célèbre, elle reste en avance par rapport aux conventions musicales de l’époque. Le titre s’étale sur les longues notes aigues des violons, donnant l’impression d’un calme ou le danger peut survenir à tout moment.

Crédit photo : Antoine Saito

Le titre est suivi par le célèbre et rythmé Concerto pour piano n°4 en sol majeur, que Beethoven ne récitera qu’à deux reprises de son vivant, non sans y avoir apporté les passages improvisés. Maria João Pires démontre toute la beauté et l’effet sonore des trois mouvements du morceau, avec une accélération caractéristique du piano à partir du deuxième.

La troisième entrée retentit par une puissante cohésion avec l’orchestre pour apporter la conclusion. La pianiste, qui célèbrera bientôt son 80e anniversaire, donne une performance qui lui méritera une longue ovation; si longue que, elle-même émue, décide de retarder son départ et de jouer quelques minutes de plus. 

Crédit photo : Antoine Saito

Terminer en force

Le piano se retire et l’orchestre complet fait son entrée pour le dernier titre du spectacle et deuxième de Schoenberg, Pelléas et Mélisande, inspiré de la pièce de théâtre du même nom de Maurice Maeterlinck. Le morceau se distingue par de puissantes percussions et des notes basses, qui change l’allure du concert.

 La qualité musicale est encore bien présente, quoique le chaos sonore du morceau et l’orchestre complet, après deux parties aux notes plus douces et à l’ambiance plus légère, était quelque peu perturbant. Du spectacle, on retiendra surtout la performance de Maria João Pires, sans oublier la présence toujours aussi démonstrative de Rafael Payare sur le podium. 

Crédit photo : Antoine Saito

Visitez le site de l’OSM pour connaître les prochains événements à venir. L’Orchestre Symphonique accueillera notamment la Finale au Piano du Concours Musical International de Montréal, du 15 au 16 mai.