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Première de Requiem chez les Grands Ballets

Une soirée de dévoilement

Crédit photo: Gabriel Talbot

Par Lucia Cassagnet

Jeudi soir a eu lieu la première de Requiem, l’œuvre composée par l’allemand Johannes Brahms, avec une chorégraphie orchestrée par l’américain Andrew Skeels. La Salle Wilfrid-Pelletier, qui devait présenter l’œuvre en 2021, avait bien hâte de pouvoir enfin offrir cette performance au public québécois.

Pour commencer la soirée, Ivan Cavallari, le directeur artistique des Grands Ballets, est monté sur la scène pour présenter l’œuvre et donner la chance aux danseurs de la compagnie de se présenter, eux aussi. Ainsi, un par un, les danseurs ont partagé leur noms et d’où ils et elles viennent.

Puis, la programmation pour l’année 2023-2024 a été dévoilée. Les spectacles à l’horaire feront rêver certains, par exemple, avec Cendrillon, La Dame aux camélias, le traditionnel Case-Noisette, Cantana, Carmina Burana et Giselle. La programmation détaillée est sur le site des Grands Ballets.

Un jeune homme émouvant

Crédit photo: Gabriel Talbot

La musique du maître Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano no 9 en mi bémol majeur, plus connue sous le titre de Jeunehomme a émerveillé le public de la Place des Arts jeudi.

Rachele Buriassi et Esnel Ramos, le couple protagoniste de la danse, bougeait aux mélodies douces de l’œuvre sous une chorégraphie imaginée par le regretté Uwe Scholz.

Les deux danseurs, parfois seuls et puissants, parfois accompagnés par des couples qui les entouraient de leur synchronisation, ont donné vie aux émotions de la musique classique.

Requiem – l’œuvre magistrale

Crédit photo: Gabriel Talbot

L’histoire derrière l’œuvre de Brahms est guidée par le sentiment de deuil; celui d’avoir perdu un mentor et une mère. Ainsi, la musique du compositeur allemand se veut lourde et puissante, imposant les émotions qui nous remplissent lorsqu’on perd quelqu’un.

Encore une fois, le chorégraphe Andrew Skeels, accompagné de Marija Djordjevic aux costumes et décors, a su adapter l’œuvre classique au ballet moderne avec succès.

Bien que l’œuvre soit devenue ainsi un peu plus longue, avec une durée de 61 minutes, tout ce que cette musique veut offrir est repris dans les pas de danse de la compagnie, où se retrouvent parfois jusqu’à une quarantaine de danseurs sur la scène.

Crédit photo: Gabriel Talbot

L’œuvre, tant au niveau musical que visuel, évoque le chaos, la douleur, la perte, et évidemment, la mort, mais aussi, les parcelles d’espoir qui s’immiscent entre la lourdeur d’un deuil.

Par moments, des duos de danseurs féminins et masculins, mais aussi entre deux danseurs masculins, permettent d’illustrer ces moments de lumière parmi une scène qui peint une image de destruction.

Le chef d’orchestre, Adam Jonhson, a su guider les musiciens et les danseurs durant près de deux heures que dure le spectacle.

Crédit photo : Gabriel Talbot

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