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Les limites infinies de la peau

Intimité dansante

danse
crédit: Frederic Veilleux

Par Violaine Morinville

Le nouveau spectacle Les limites infinies de la peau de la chorégraphe Caroline Laurin-Beaucage est présenté à l’Agora de la danse du 10 au 13 mai 2023. Le spectacle d’une heure nous a transporté dans un univers intérieur où l’organicité de la danse résonne dans l’espace environnant.

Un duo homme-femme est mis en scène dans deux bassins lumineux nommés des vivariums où l’élément de l’eau apparaît graduellement pour éveiller les sens. Les interprètes Léonie Bélanger et Simon Renaud ont bien livré la danse par des micro-mouvements bien ressentis. Le public situé de chaque côté de la performance a eu l’effet d’une interaction somatique qui semblait s’effectuer au fur et à mesure.

La gestuelle lente et au ralenti a pris un certain temps à sortir des micro-mouvements de chaque geste où nous semblions vivre un échange intime avec les interprètes. Vêtus d’un costume couleur peau, chaque mouvement était perçu dans une répercussion de leur présence scénique et intime avant de prendre de la vitesse plutôt sensuelle.

Les Limites infinies de la peau
crédit: Frederic Veilleux

Les mouvements organiques et épurés étaient bien installés par des transferts de poids  circulaires dans la plateforme où la scénographie a été réalisée par Gaufab. Les angles et les niveaux variés de leur danse dans l’espace limitatif semblaient être complémentaires l’un avec l’autre. Les éclairages étaient en symbiose avec leur état progressif où la relation du couple était palpable malgré la distance physique.

Plusieurs interprétations pouvaient être perçues de la chorégraphie où nous pouvions ressentir la relation énergétique avec soi et l’environnement. Le sens du toucher a été exploré grâce à l’élément de l’eau et l’impulsion vitale de la danse évolutive était en douceur. Probablement l’effet de suspension du temps a complété l’expérience des interprètes par des mouvements qui s’approchaient du foetus dans l’eau, au ralenti, sous diverses formes.

L’exploration de la danse organique a eu un effet régénérateur comme une communication rafraîchissante et somatique avec le public. Un spectacle à découvrir.

Site web:

Les limites infinies de la peau

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