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Un Cinco de Mayo à la Place des Arts

Une fiesta digne de ce nom !

Alexandre Da Costa
Crédit photo : photo officielle

Par : Lucia Cassagnet

Dimanche dernier, le Théâtre Maisonneuve de la Place des arts est devenu, le temps d’environ deux heures, une fête mexicaine. L’Orchestre Philharmonique du Québec, sous la baguette du chef invité d’Espagne Francisco Javier Gutiérrez a brillé de mille cordes. Le violon d’Alexandre Da Costa accompagnait les musiciens la première moitié, alors que la le ténor Antonio Figueroa et sa famille mariachi s’occupait de la deuxième.

La première moitié s’es vue plus classique dans son style. Le spectacle a commencé avec l’oeuvre La Emperatriz Hispana de Daniel Albarrán.

Puis, afin de bien représenter le Mexique, Fire and Blood de Michael Daugherty était au programme. Cette oeuvre s’inspire tant de Diego Rivera et ses énormes oeuvres murales que de sa femme, Frida Kahlo. Les émotions que vivaient ces deux artistes, dont Kahlo notamment était connue pour ses douleurs physiques, étaient divisées en trois pièces : Volcano, River Rouge et Assembly Line.

Il est à noter qu’Alexandre Da Costa a remporté un prix Juno en 2012 pour l’interprétation de cette œuvre.

Viva Mexico ! 

Antonio Figueroa
Crédit photo : photo officielle

On ne peut pas parler d’une fête mexicaine sans des mariachis, il va de soi. C’est pourquoi l’Orchestre s’est fait rejoindre sur scène par nulle autre que la famille de mariachis mexicains-québécois, les Figueroa ! Avec bien sûr, le ténor reconnu Antonio Figueroa pour vraiment faire briller les oeuvres chouchou des mexicains.

Dire que l’audience était pleine à craquer d’excitation c’est une chose. Mais dès que le groupe de mariachis est arrivé et a commencé à performer, c’est beaucoup de gens qui se sont joints à eux.

C’est certain qu’avec le répertoire qu’ils avaient prévu, la déception n’était pas attendue. Parmi les oeuvres jouées par les artistes et chantées par le ténor on retrouvait Conga del Fuego Nuevo, Júrame, Deja Que Salga La Luna, Paloma Querida, La Bikina, La Malagueña, El Triste, Violin Huapango et Danzón num. 2. 

Avec chaque nouvelle chanson, les latinos dans la salle (qui étaient nombreux selon le sondage éclair fait par Antonio) criaient Viva Mexico ! en l’honneur du pays.

Les applaudissements retentissaient après chaque oeuvre, et nous avons même été choyés d’une performance inattendue après que des demandes de continuation aient émané de la salle une fois que le répertoire prévu était terminé.

À la sortie du spectacle, l’incroyable talent de l’Orchestre, du violon, des mariachis et du ténor étaient sur toutes les lèvres.

Une fête mexicaine…pas vraiment mexicaine

La fête du Cinco de Mayo (5 mai) commémore la victoire des forces du gouvernement républicain mexicain, menées par le général Ignacio Zaragoza, sur les forces du gouvernement conservateur mexicain et du corps expéditionnaire du Second Empire français. Cette bataille s’est déroulée dans Puebla, le 5 mai 1862. Au Mexique, la célébration est présente seulement dans l’État où la bataille s’est déroulée. Mais en dehors du Mexique, aux États-Unis, la fête a pris des grandeurs plus importantes et un symbole de rassemblement pour l’identité mexicaine.

Crédit photo de couverture : Patrick Boucher

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