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Les nouveautés à voir et entendre

Février, la table est mise

Matt Holubowski crédit Véronique Audet-Gagnon
Matt Holubowski crédit Véronique Audet-Gagnon

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Février nous ouvre grand les bras pour accueillir de belles nouveautés francophones. Pour certaines, de belles alliances, pour d’autres, de beaux retour!

Je vous le dis, février sera beau et bon à entendre! Rien de mieux pour faire place au soleil et les journées qui s’allongent.

Bonne semaine!

Matt Holubowski

My Burrow – Matt Holubowski

L’artiste Matt Holubowski lève le voile sur un deuxième extrait de son album Like Flowers on a Molten Lawn, qui paraîtra chez Audiogram le 24 mars prochain.

La pièce My Burrow est un regard franc posé sur la paresse et les difficultés qu’il faut affronter pour obtenir ce que l’on désire.

Après l’extrait End Scene, révélé en novembre dernier, l’auteur-compositeur-interprète montréalais présente sur My Burrow, un air plus rythmé, dont les paroles nous ramènent à notre fatigue accumulée, notre envie de ne rien faire, mais de vivre nos succès néanmoins.

Les cordes, interprétées par l’Orchestre symphonique national estonien, se déploient comme un enrobage chaleureux qui surdimensionne les arrangements de base de la pièce.

My Burrow (mon terrier), est l’endroit où l’on se terre dans le but de ne pas vivre le froid, les sacrifices et la douleur. Le lieu prend autant une forme physique qu’une place métaphorique dans l’esprit de l’auteur qui s’intéresse à un endroit intérieur auquel personne n’a accès. Le texte de la chanson nous place dans la redondance de toutes les attentes qui nous assaillent : attendre l’amour, le succès, le bonheur, une chance, une porte ouverte, etc.

L’éternelle insatisfaction se place ainsi au centre du récit alors que Matt tente de saisir le moment présent:

«Je suppose que la chanson est un rappel – pour moi-même surtout – que le terrier dans nos têtes dépend entièrement de nous et qu’on doit prendre soin de tous les moments qu’on a la chance de vivre.»

L’album Like Flowers on a Molten Lawn sera disponible dès le 24 mars.

Geneviève Leclerc

Geneviève Leclerc

Aussi à l’aise dans le monde de la musique pop que dans celui de la musique classique ou du théâtre musical, Geneviève Leclerc lance un cinquième album, intitulé Interprète, disponible sur l’ensemble des plateformes numériques.

L’interprète d’exception, mettant, comme toujours, sa voix au service de l’histoire, du texte et de l’émotion, y propose six relectures empreintes de vérité.

« J’adore mon métier d’interprète. Prendre les plus beaux textes, ceux qui me soulèvent, m’émeuvent pour ensuite les décortiquer, les comprendre et les redonner au public de la manière la plus juste et la plus vraie qui soit, c’est merveilleux. » – Geneviève Leclerc.

Pour la création de cet album, l’artiste a soigneusement choisi six titres, qu’elle considère intemporels. À sa façon, elle jette une lumière inédite, parfois inattendue, sur Je ne suis qu’une chanson de Diane Juster, popularisée par Ginette Reno en 1979 et premier extrait de l’album Interprète ; Histoire d’un amour, la version française par Francis Blanche de Historia de un amor de Carlos Almaran, popularisée par Dalida en 1957 ; Wicked Games l’inoubliable succès des années 90 de l’Américain Chris Isaak ; Quand tu dors, un poème de 1961 de Jacques Prévert, sur une musique de Christiane Verger, chantée par Édith Piaf puis par Barbara ; All You Need Is Love, titre emblématique des Beatles, écrit par John Lennon ; et Si j’étais un homme immense succès de l’auteure-compositrice-interprète Diane Tell, au Canada comme en Europe, en 1980 et 1981.

En compagnie du réalisateur et arrangeur Medhat Hanbali, l’artiste a effectué un travail de table minutieux, choisissant le ton, l’émotion et l’instrumentation afin qu’ils collent à l’histoire de chacune des chansons.

Avec Interprète, nul doute que Geneviève Leclerc fera une fois encore vibrer le public de cette voix sublime et le transportera à travers toute une gamme d’émotions.

Mara Tremblay et Catherine Durand

Crédit photo: Camille Gladu-Drouin

Poussées par leur amour de la musique folk et surtout par une longue amitié, Mara Tremblay et Catherine Durand unissent leur talent afin de donner naissance au projet Hauterive.

Le tandem dévoile l’extrait Aller-retour et annonce la venue d’un album le 28 avrilprochain.

Hauterive. Ce nom porte en lui la ville de naissance de Mara Tremblay et toute l’authenticité que le nouveau duo souhaite placer au cœur de son répertoire.

Ces deux autrices-compositrices-interprètes accomplies partagent une même passion pour la musique folk depuis plus de vingt ans au sein de leur carrière solo respective.

À force de se côtoyer étroitement sur scène comme dans leur vie personnelle, l’idée de former un duo est venue de façon très instinctive et naturelle, dans le seul but de jouer ensemble pour le plaisir.

Le premier extrait, Aller-retour, c’est un peu leur histoire de musiciennes en tournée. Elles font de la route, elles rencontrent des gens merveilleux, le public, et elles vivent cette communion qui leur permet de continuer malgré certaines difficultés.

Cette chanson est le reflet de l’usure de la route et de la beauté de ce qui les unit; la musique.

Les neuf chansons de l’album (comprenant deux reprises) ont été enregistrées en compagnie de musicien·nes respecté·es de la scène roots montréalaise, soit Joe Grass (pedal steel, guitare acoustique et électrique, dobro, mandoline), Marie-Anne Arsenault (basse) et Victor Tremblay-Desrosiers (batterie, percussions).

Une tournée acoustique intimiste dans laquelle les deux multi-instrumentistes se partageront les rôles d’accompagnatrice et d’interprète débutera au printemps.

Une occasion unique de se laisser submerger par la douceur, l’intensité et la complicité qui sont le moteur des échanges musicaux entre Mara Tremblay et Catherine Durand.

Stefie Shock

Stefie Shock

L’amour dans le désertUn homme à la merTout le monde est triste.

Juste lire ces titres nous ramène en tête les mélodies pop diablement accrocheuses de Stefie Shock.

Il y a 20 ans paraissait son album phare Le décor, qui le catapultait à l’avant-scène de la musique québécoise et lui procurait le Félix de l’Album pop-rock de l’année en 2004.

Pour célébrer le 20e anniversaire de cette parution, l’auteur-compositeur-interprète lance une réédition en format vinyle et numérique du Décor, qui paraîtra le 17 février prochain et qui comprend six nouveaux mixes ainsi qu’un titre inédit (Hérésie), qui fut écrit à l’époque, mais qui n’avait jamais été rendu public auparavant.

« J’ai eu un plaisir fou à écouter et à retourner dans ces sessions d’enregistrement ! », lance l’artiste. « J’entretenais des doutes sur certaines décisions unilatérales que j’avais prises dans le temps; parfois, quand on manque d’expérience, on a tendance à charger les arrangements, on veut mettre toutes nos idées dans nos tounes et au final, ça crée de la confusion et des problèmes de mixage. Sur six pièces, j’ai donc voulu corriger certaines maladresses, j’ai élagué, j’ai précisé des intentions, j’ai rajouté du muscle, avec mon oreille qui a maintenant 20 ans d’expérience de plus. Certaines pistes ont été éliminées pour laisser respirer les éléments importants. Le fan qui connaît ces pièces par cœur ne sera pas dérouté, je n’ai pas touché aux mélodies, ni aux voix, ni aux paroles; c’est plutôt un travail chirurgical », explique Stefie Shock.

Quant à Hérésie, c’est une pièce qui avait été écartée à cause d’une bête dispute d’argent entre Stefie et son co-compositeur.

« Il y a 20 ans, tout le monde croyait en cette chanson, je trouvais ça pitoyable de la retrancher. Elle a dormi pendant 20 ans et quand est arrivé ce projet de réédition, j’ai repris contact avec ce co-compositeur pour lui dire : faut qu’elle sorte cette fois! On s’est entendu, j’ai retravaillé les paroles, il a approuvé la version finale et voilà! L’album est désormais achevé, vingt ans après! », confie Stefie.

En tournée

La tournée reliée à cette réédition met en scène un spectacle qui ramène un Stefie Shock en mode bête de scène, ce qu’il avait un peu rangé pour ne pas trop se répéter, mais qui vient de ressortir avec de nouvelles folies. Il sera accompagné des fidèles Vincent Réhel aux claviers et Jean-Sébastien Cyr aux percussions, ainsi que des «nouveaux venus» François Plante à la basse et Jean-Sébastien Nicol à la batterie.