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Igloofest: jouer dans les ligues majeures

Compte-rendu du premier week-end

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 ©Abdel Anebarou /MatTv.ca

Par Maxime D.-Pomerleau

Comme on vous le disait récemment, Igloofest est définitivement un des meilleurs moyens de combattre la déprime de l’hiver. Le petit frère du Piknic Électronik, maintenant devenu grand, a acquis une solide notoriété au fil des saisons et s’est positionné dans le circuit des festivals de musiques électroniques en attirant de grosses pointures chaque année. Igloofest, que le producteur danois Kölsch qualifie « de pire et de meilleure idée à la fois », nous a encore prouvés cette année que Montréal est la ville parfaite pour tenir ce genre d’événement audacieux et original.

Jeudi, après avoir patienté 45 minutes dans la ligne « média/Invités », j’ai fini par entrer sur le site pour découvrir les changements opérés pour cette nouvelle édition sous les étoiles. Pour souligner son 10e anniversaire, l’Igloofest a mis le paquet sur l’aménagement du site afin de pouvoir accueillir le plus de gens possible pour faire la fête. Exit le petit igloo en toile où on présentait des DJ locaux; l’espace est maintenant dédiée à la scène principale. Les stations classiques sont toujours là, ainsi on peut faire griller des guimauves autour de poubelles en feu, s’éclater dans la glissade, manger de la tire Jagermeister et même lancer des balles de neige sur des monstres virtuels près de la scène Vidéotron. L’équipe a vraiment mis la totale pour impressionner les vieux comme les nouveaux festivaliers, ébahis par autant de stimulation visuelle et sonore!

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Jeudi donc, soir d’ouverture, l’immense scène Sapporo qui accueillait la figure de proue de l’étiquette Ninja Tune Bonobo. Le producteur de house a livré une performance efficace, à la hauteur des attentes du public. Une bonne prise de l’Igloofest qui a démarré en lion cette 10e édition. Le vendredi soir affichait complet avec la venue du producteur allemand Paul Kalkbrenner. Le Berlinois, actif depuis plus de 15 ans derrière les platines, fait dans la techno mélodique et l’électro minimal. Il fait le tour des grandes scènes internationales depuis la sortie de son dernier album 7 paru en 2015. Ses rythmes festifs ont comblé les fans qui se bousculaient sur le parterre tellement l’excitation était grande à contenir dans un endroit aussi exigu. On a donc délaissé le DJ pour aller finir la soirée du côté de Music is my santuary qui présentait le duo québécois Lexis & Dr Love, où l’ambiance était beaucoup plus agréable.

Samedi le DJ Dave Clarke a du annuler sa prestation pour cause de maladie. Il a donc été remplacé par Kenny Dope (la moitié de Masters at Work) et c’est Misstress Barbara qui a pris la tête de la soirée. Signe que l’esprit de David Bowie flottait dans les airs cette semaine, elle a commencé son set en remixant Let’s Dance, pièce que Bonobo avait aussi glissée dans la dernière partie de sa prestation le jeudi. La productrice montréalaise est une habituée du festival et l’une des favorites du public. Son énergie et ses beats house aux accents pop sont une valeur sûre et frappent dans le mile à tous coups.

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Au final ce sont près de 25 000 festivaliers qui ont répondu présents au démarrage de la 10e saison de l’Igloofest. Le festival qui célèbre notre nordicité et la musique électronique sous toutes ses formes se poursuit pour encore trois fins de semaine dans le Vieux-Port de Montréal. Modeselektor (sold out à leur passage en 2009), Sébastien Léger, Maceo Plex et les Québécois Black Tiger Sex Machine, DJ Mini, Poirier et Pierre Kwenders sont entre autres de la programmation. Cale ton vin chaud pis attache ta tuque avec d’la broche, on s’revoit sur l’dancefloor!

#Igloofest2016

©Abdel Anebarou /MatTv.ca