Générations et traditions
© Universal
Par : Martial Genest
Le film Boogie fera son entrée sur le palmarès des films à voir en salle dès le 5 mars. Il passera à l’histoire étant le seul et unique film de Pop Smoke puisque celui-ci est décédé en février 2020.
Devenir adulte n’est jamais facile, et encore moins quand on a un certain talent. Ce qui est le cas pour Alfred «Boogie» Chin, un jeune prodige de basket-ball de Queens à New York. Il rêve un jour de devenir un joueur de la NBA et son père le pousse dans ce chemin, mais sa mère veut qu’il obtienne une bourse d’études dans un grand collège, car ils n’ont pas les moyens de défrayer ses frais de scolarité.
Boogie est aux prises avec bien d’autres problèmes que la situation monétaire familiale, il tente de faire sa place dans un milieu très peu associé aux jeunes Américains d’origine asiatique, de plus il tente de plaire à sa copine et de prouver qu’il est aussi bon sinon meilleur que la vedette locale Monk, et ce tout en étant respectueux des traditions et de ses origines.
Sans en être flagrant le film touche tout de même au racisme, quoique cette fois ce soit pour une autre partie de la population américaine, il démontre que le rêve américain n’est pas atteignable de la même façon pour tous. Taylor Takahashi dans le rôle-titre, nous donne une bonne vision du jeune pris entre l’adolescent et l’adulte. Pour une première prestance à l’écran, il tire très bien son épingle du jeu. Dans le rôle d’Eleanor, la copine de Boogie, on retrouve Taylour Paige. Ce film n’est donc pas monté sur la popularité des acteurs principaux, mais bien, sur une histoire simple qu’il est facile d’imaginer comme quelque chose de réel et vécu. Écrit et dirigé par Eddie Huang, Boogie saura plaire aux amateurs de films assez légers, mais avec une histoire qui se tien.
Note: 3.5/5