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Quoi de neuf au musée?

Un été d’art et d’histoire

Alexander Henderson : Art et Nature au Musée McCord. © Photo officielle

Par : Justine Millaire

Alexander Henderson : Art et Nature au Musée McCord

Le Musée McCord a inauguré ce mois-ci sa nouvelle exposition consacrée à l’œuvre du photographe Alexander Henderson (1831-1913). Il s’agit de la première exposition d’envergure consacrée à ce photographe d’origine écossaise. Évoluant dans les mêmes cercles que des photographes tels que Notman et Livernois, Henderson consacra sa vie à photographier les paysages naturels du Canada. Ce dernier fut l’un des plus importants photographes de paysages au pays.

Alexander Henderson : Art et Nature. Affiche officielle. © Musée McCord

« Sa position privilégiée et ses préjugés en tant qu’immigrant britannique dans la société canadienne de l’époque façonnent son observation des lieux et des habitants du pays. L’exposition offre l’occasion de réfléchir à cette vision coloniale inscrite dans son œuvre. »

L’exposition présente 250 tirages originaux et reproductions de ses photographies, de même que des documents d’archives illustrant le parcours d’Alexander Henderson. La collection du Musée McCord comporte près de 2000 tirages d’époque du photographe, ainsi que ses archives familiales, ce qui en fait la plus vaste collection consacrée à Henderson.

L’exposition sera présentée du 10 juin 2022 au 16 avril 2023.

Marco Brambilla : Heaven’s Gate au Centre Phi

Le vidéaste Marco Brambilla présente au Centre Phi sa dernière œuvre monumentale. Heaven’s Gate est une satire de l’usine à rêves d’Hollywood et de la culture populaire.

L’artiste a composé sept tableaux numériques surréalistes superposant et fondant entre eux des extraits de films, usant des mêmes techniques numériques employées dans les films dont il s’inspire. Les tableaux se veulent une représentation des sept niveaux du purgatoire. En se réappropriant le langage de cette même culture populaire, Brambilla remet en question notre rapport aux images et à la consommation.

Marco Brambilla : Heaven’s Gate. © Marco Brambilla

« Les personnages de films et les éléments de décor fantastiques deviennent des mèmes récurrents, prisonniers du temps comme des sculptures médiatiques retirées de leur contexte d’origine, qui habitent maintenant dans un univers parallèle hypersensoriel où les frontières entre les jeux vidéo, les médias, la télé-réalité et Hollywood font partie de la même épopée humaine. »

L’œuvre sera présentée du 30 juin au 24 octobre 2022.

Frida Kahlo, La vie d’une icône

L’Arsenal art contemporain de Montréal propose une expérience immersive basée sur la vie et l’œuvre de Frida Kahlo, l’une des artistes les plus importantes de l’histoire de l’art. Frida Kahlo, la vie d’une icône a déjà connu un énorme succès en Espagne. Montréal sera la seule ville au Canada où cette expérience sera présentée.

Frida Kahlo, La vie d’une icône. © Centre Phi

Plutôt qu’une exposition classique, l’Arsenal propose une biographie immersive. Les spectateurs sont invités à explorer la vie de Frida Kahlo au moyen de photos d’archives, de films, d’environnements numériques, d’installations artistiques, de pièces de collection et de musique. Les moments les plus importants de la vie de l’artiste y sont ainsi présentés, permettant d’aller au-delà du mythe.

Filiations au Pôle culturel du monastère des Ursulines de Québec

Exceptionnellement, il sera ici question d’une exposition en dehors de la région de Montréal. Le Pôle culturel du monastère des Ursulines, en collaboration avec la Maison des métiers d’art de Québec, a débuté l’exposition Filiations. Cette exposition, organisée dans le cadre de la programmation soulignant le 350e anniversaire du décès de Marie de l’Incarnation, propose un dialogue entre l’art contemporain et le patrimoine des Ursulines.

Filiations. Affiche officielle © Pôle culturel du monastère des Ursulines

Six artistes textiles ont été conviées à créer un parcours le long des salles du musée : Mireille Racine, Véronique Louppe, Louise Lemieux Bérubé, Suzanne Paquette, Dominique Michaud et Sarah Toung ondo. Les sœurs Ursulines étaient connues pour leurs arts de l’aiguille depuis l’introduction de ces méthodes par Marie de l’Incarnation en 1639. L’exposition permet donc de créer un pont entre ces traditions ancestrales et la création contemporaine, dans une sorte de transmission intergénérationnelle.

L’exposition sera présentée du 1er juin au 1er décembre 2022.

Texte révisé par : Johanne Mathieu