un magazine web axé sur la culture d’ici

Orchestre Métropolitain : Haute voltige

Une envolée de beauté

Haute Voltige – crédit photos Denis Germain

Par : Lynda Ouellet

Le privilège d’assister au déploiement généreux de notre maestro adoré.

Le 3 mars, à la Maison symphonique, j’ai eu le privilège d’assister au concert de l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin.

Trois pièces étaient au programme, soient la Ballade pour orchestre en La mineur de Samuel Coleridge-Taylor, le Concerto pour piano n°3 de Prokofiev et la Symphonie n°5 de Sibelius.

L’enregistrement de cette dernière s’inscrit dans le projet du Maestro de produire l’intégrale des sept symphonies de Sibelius. Le lancement de la première et de la troisième a été fait ce même jour. Ce soir, il s’agissait de l’enregistrement de la 5e.

Premier acte de finesses et raffinements

Haute Voltige – crédit photos Denis Germain

Dans le premier acte, le chef d’orchestre, Yannick Nézet-Séguin a dirigé avec finesse et avec raffinement ses musiciens afin de les amener solidairement à se dépasser.

L’interprétation de Coleridge-Taylor fut un moment de volupté douce et romantique au départ pour ensuite capter un crescendo de puissance mélodique et se finaliser dans un élan vigoureux de sensations fortes magnifiées par l’ensemble de l’orchestre.

La finale, une seule note par tout l’orchestre.

Second et troisième actes

Haute Voltige – crédit photos Denis Germain

Après un court intermède, afin de réajuster leurs instruments et d’apporter le piano sur scène, Yannick Nézet-Séguin nous présente l’un des meilleurs pianistes canadiens de sa génération, David Jalbert.

Sous la direction du maestro, David Jalbert a livré une prestation extraordinaire du Concerto pour piano n°3 de Prokofiev. La complicité entre le pianiste et l’orchestre est remarquable. Harmonieusement, il y a des passages où le pianiste manie à la perfection cette œuvre colossale en premier plan pour laisser ensuite place à l’orchestre dans toute sa richesse d’instruments.

On ressent le changement de rythme, d’harmonie et d’euphonie tout à la fois. Encore une fois, pure beauté.

Le troisième et dernier acte nous transporte, avec la Symphonie n°5 de Sibelius, dans une atmosphère parfois bucolique, parfois nationaliste à travers les trois mouvements joués.

C’est la symphonie la plus connue de cet auteur Finlandais. Entrecoupée de silences et de moments saccadés, l’émotion est palpable dans l’interprétation de cette magnifique œuvre. La finale nous laisse dans un été d’émerveillement.

Haute Voltige
Haute Voltige – crédit photos Denis Germain

En conclusion, le titre décrit parfaitement bien le spectacle, c’est effectivement de la haute voltige.

Je terminerai en mentionnant la saisissante humanité qui se dégage de Yannick Nézet-Séguin. Il a reconnu un à un ses groupes de musiciens sous les applaudissements de l’auditoire et on constate l’admiration qu’il leur porte.

Envolée de beauté pour toutes ces raisons.

Afin de poursuivre votre lecture, vous pourriez être intéressé par ces articles:

Inoubliables Aurores orchestrales : Elisapie et l’Orchestre Métropolitain

Orchestre Métropolitain : Des airs de fêtes