un magazine web axé sur la culture d’ici

On vous présente : Barrdo

Barrdo : l’éclectisme à son paroxysme


© Photo trouvée sur Spotify

Par : Myriam Bercier

MatTv vous offre encore et toujours la chronique On vous présente, qui a pour objectif de vous présenter des artistes qui passent sous le radar de la musique populaire. Cette semaine marque ma quatorzième chronique, et je continue dans ma foulée avec Barrdo.

Barrdo, c’est le projet de Pierre Alexandre, un auteur-compositeur-interprète, qui a vu le jour en 2015. On a pu le découvrir dans son ancien projet, Lac Estion, un groupe indie-rock-folk-prog qui a été actif de 2007 à 2013 ou encore en train de jouer de la basse dans le groupe FUUDGE. Barrdo ne se cantonne pas dans un seul style musical, c’est pourquoi il n’est pas étonnant de l’entendre passer du pop au folk au rock expérimental dans le même album, dans lequel on peut souvent déceler des clins d’œil à des groupes comme Harmonium, Swans, Sufjan Stevens et les Beatles. Il est également le co-fondateur de l’étiquette de disque Poulet Neige, que certains amateurs de musique connaissent pour sa liste de Noël, qui permet aux gens de choisir des albums offerts par Poulet Neige gratuitement entre le 1er et le 25 décembre, qu’ils reçoivent par courriel le matin de Noël.


© Loïc Fortin

Son premier album, Apologie des états seconds, voit le jour en 2016. Deux ans plus tard, il participe aux Francouvertes, en 2018. En 2019, il fait paraître son plus récent album, L’éternel retour. Ce dernier a des sonorités plus acoustiques que son prédécesseur; les arrangements sont plus peaufinés et offrent notamment des envolées de cordes et de cuivre. Certaines des chansons de cet album dure plus de 10 minutes, comme c’est le cas de L’éternel retour, dans laquelle on retrouve une répétition de la phrase «le voilà, notre avenir», qui renvoie à l’idée que nos vies futures seront comme celles que l’on vit actuellement. La chanson Moi aussi, de style country-folk-pop évoque l’éternel conflit entre l’appel du confort et la force des convictions morales. On retrouve David Bujold à la direction de cet album, celui qui est derrière le groupe FUUDGE.

Je me suis entretenue avec Barrdo le 30 juin dernier pour discuter entre autres de L’éternel retour, de son album à venir, de Poulet Neige et de l’industrie musicale. Sans plus tarder, place à l’entrevue!

 

Myriam : Qu’est-ce qui t’a amené à faire de la musique?
Barrdo : Je pense que c’est pas nécessairement un talent particulier, je pense que c’est juste le désir de jouer avec un peu… je pense que c’était peut-être l’aspect mathématique un peu qui m’a amené et c’est l’aspect construction aussi. Quand j’étais jeune je jouais beaucoup au Lego, avec la musique j’aimais bien l’idée de construire des choses assez rapidement, je voulais quand même créer des pièces, mettre ensemble des sons, ça m’apparaissait vraiment comme un espèce de défi artistique et intellectuel à la fois. À la base vraiment, sinon le truc que j’ai fait en premier, c’était de jouer du Metallica dans mon sous-sol à 14 ans. Je faisais juste jouer du Metallica et du ska autour des années 2000. C’était vraiment plus le métal qui m’a fait commencer à jouer de la musique, mais après ça pourquoi j’ai continué là-dedans, pourquoi j’avais un intérêt là-dedans, je sais pas.

Myriam : Qu’est-ce qui t’inspire le plus pour créer de la musique?
Barrdo : Je dirais beaucoup des livres depuis comme quatre cinq ans c’est souvent des  … Ça c’est peut-être plus pour les chansons, l’aspect littéraire des textes je dirais. C’est souvent des espèces de questionnements, des livres, des pensées philosophiques, mais la musique en tant que telle, souvent c’est juste … c’est de la musique que j’écoute et je suis comme «wow, ça c’est vraiment bien» et je vais juste essayer de capter le plus d’idée possible et de tout le temps écouter des trucs nouveaux. Là, à un certain point, je sens que ma tête déborde donc j’essaie juste de prendre toutes les idées et leur trouver une espèce de forme qui correspond à ce que j’ai envie de dire, de créer et donc une fois que j’ai pris une idée, ça peut être une idée polyrythmique, une idée d’instrumentation, une idée de forme, une idée de chanson, j’essaie de leur trouver la meilleure forme possible et une fois que je l’ai fait, je me dis «ok cette idée-là, je sens qu’elle fait partie de mes outils plus définitivement» donc souvent c’est peut-être un peu centré sur, c’est peut-être un peu égoïste, mais c’est souvent un processus d’auto-développement continuel. Je sens le besoin de créer pour affiner mes outils en fait. C’est un peu méta comme réponse, dans le sens que c’est créer pour créer pour pouvoir créer tout le temps, mais c’est sûr qu’à la base, il y a la volonté d’exprimer quelque chose, après ça c’est aussi d’explorer des idées musicales. En écoutant un artiste, je me dis «ah ouain, c’est cool ça!» C’est beaucoup de musique classique que j’écoute depuis cinq ans, ça m’a quand même beaucoup inspiré, donc là souvent j’ai des petits concepts, des fois des modes, des idées rythmiques. Je me dis «ça serait cool de le faire, d’intégrer ça dans un contexte plus pop» donc c’est ça.

Myriam : Pourquoi avoir choisi le nom de Barrdo?
Barrdo : Barrdo c’était très en phase avec le premier album de Barrdo qui était Apologie des états seconds. Bardo en fait ça veut dire «état intermédiaire de conscience» dans la mythologie tibétaine. À un certain point, quand je cherchais un nom de band, je peux pas dire que ça définit parfaitement tout ce que je fais dans Barrdo, mais quand je cherchais un nom de band, j’ai cherché plein de mots qui sonnaient bien, et à un certain point j’ai vu bardo et j’étais comme «me semble que ça sonne vraiment bien comme nom de band» et j’ai ajouté un r en fait, parce qu’il y a juste un r à la base. Il y a Brigitte Bardot, il y a d’autres projets qui a le nom bardo dedans, avec juste un r, donc j’ai ajouté un r et ça fait Barrdo avec deux r. c’est quand même un truc qui est assez récurrent dans les trois premiers… le troisième album de Barrdo va sortir dans pas longtemps, mais dans ces trois albums-là il y a beaucoup de trucs spirituels, d’états de conscience différents, donc ça fitte quand même, ça définit quand même assez bien une bonne partie du projet.

Myriam : Ton dernier album, L’éternel retour, totalise 70 minutes de musique, ce qui est assez rare de nos jours. Pourquoi avoir décidé de faire un album de 70 minutes?
Barrdo : Je peux pas dire que j’ai décidé de le faire, en fait j’ai juste écrit plein de chansons et on les a enregistrées et à un certain point il y a plein de chansons qu’on a juste fait durer parce que j’étais dans un bout ou j’écoutais beaucoup le band Swans et des trucs de transe, méditatifs ou un peu expérimentaux, donc ça m’apparaissait quand même naturel qu’il y a des chansons longues et prog. C’est sûr qu’il y a beaucoup de chansons sur l’album, il y en a 14 je pense, mais il y a aussi des chansons, il y a plusieurs chansons vraiment longues, ça c’est surtout parce qu’en fait j’écoutais de la musique qui prenait son temps à cette époque-là et encore aujourd’hui c’est ce que je fais. Je dirais que j’ai pas tant dit «hey, je vais faire 70 minutes» mais rendu à un certain point dans le processus avec David Bujold qui a réalisé et mixé, on était juste comme «c’est ça les chansons, ça va être un gros bordel, il y a plein de genres musicaux sur cet album-là, ça va être long» et on s’est juste dit «f*ck off, on le fait de même» (rires)

Myriam : Plusieurs styles musicaux se côtoient sur L’éternel retour, pourquoi?
Barrdo : C’est que j’arrive pas vraiment à dompter mes envies et souvent je dirais que quand j’ai une idée qui émerge, c’est un peu comme … je vois un peu ça comme un enfant, du genre je lui impose pas un style ni rien. Je suis juste comme, quand je vois cette idée-là, je la laisse un peu germer, mais des fois il y a une idée qui va s’imposer comme étant pop, des fois il y a des chansons qui sont comme folk, country presque, il y en a d’autres que c’est comme «ça c’est clairement du rock» «ah, ça va clairement être une grosse chanson expérimentale» «ça ça va être heavy» «ça ça va être léger». Quand les chansons sortent, je n’ai pas une idée définie du style que je veux. Ça, c’est quand même voulu dans le sens que moi dès le départ avec Barrdo, je voulais que ça puisse englober, je voulais que le projet puisse englober vraiment plein de styles différents, et que j’aie pas à me restreindre dans mes envies et mes ambitions. En fait, c’est que j’ai pas non plus envie d’avoir deux projets. Il y en a des fois qui m’ont dit «tu pourrais faire un projet plus indie, folk et un autre projet plus pop, et un autre projet…» mais je suis comme «c’est déjà assez dur de gérer un projet», je veux juste gérer un projet, et je veux pas me restreindre à faire un style donc c’est devenu hyper éclectique juste à cause de ce que j’avais envie de faire.

Myriam : Un des mots qui revient souvent pour qualifier les paroles de tes chansons est mantra, en ce sens où des fois tes phrases vont être répétées sans arrêt pendant de longues minutes. Pourquoi choisir de répéter une phrase comme ça dans tes chansons?
Barrdo : Je pense que ça paraît … il y a quelque chose qui se passe différemment quand tu répètes quelque chose plusieurs fois. C’est qu’en fait tu vas te mettre à chercher des subtilités qui vont être autres que… tu sais quand tu développes une idée des fois tu essaies de dire «ok je vais la ralentir, je vais changer les notes, je vais changer de texte, tout ça» mais quand tu répètes quelque chose, tu vas te mettre à jouer sur d’autres paramètres, tu vas pouvoir jouer sur les inflexions, plus sur les dynamiques, il y a plus de paramètres différents sur lesquels tu peux jouer quand tu répètes. En même temps, tout ça est dans l’idée que ces phrases-là quand on les répète en quelque part, elles deviennent une partie du tout musical, donc c’est sûr que c’est quand même étonnant une phrase musicale, un texte répété, mais en même temps si à partir d’un certain point si on prend ça comme disons juste une ligne de guitare ou un rythme de batterie, c’est juste un élément qui est avec le reste et qui est répété. C’est sûr que c’est proche des mantras spirituels aussi. Quand tu répètes quelque chose, c’est sûr que ça te reste dans la tête après ça, si tu le répètes 25 fois à la fin d’une chanson, là c’est sûr que l’auditeur et toi-même en le répétant tu y donnes… tu as plus la chance de donner une interprétation un peu plus personnelle. Comme la chanson «tu verras plus clair, tu verras plus clair» dans Tôt ou tard, quelqu’un va entendre ça, s’il l’entend juste une fois il va penser quelque chose mais là si ça se répète pendant trois quatre minutes il va commencer à entendre des choses différentes et à réfléchir peut-être d’une autre manière.

Myriam : Tu es le co-fondateur de la maison de disque Poulet Neige, qu’est-ce qui t’a amené dans cette voie-là?
Barrdo : Poulet Neige, ouais, c’est en fait quand j’ai fait les albums de mon autre projet précédent qui s’appelait Lac Estion, quand j’ai fait le premier EP, il n’y avait pas de label, ni rien, c’était vraiment indépendant, c’était un petit projet. J’ai juste écrit Poulet Neige sur l’album avec genre un poulet parce que je trouvais ça ridicule de faire croire que c’était un label, mais là finalement (rires) sur le deuxième album j’ai fait la même chose, j’ai encore écrit Poulet Neige, mais il n’y avait pas de structure encore, c’était juste moi qui faisais des albums. Après deux albums, j’étais là «ah bin Poulet Neige, c’est écrit sur mes albums, peut-être qu’on devrait faire un label pour vrai» (rires). Donc finalement j’ai commencé à travailler avec d’autres personnes pour gérer mon projet Lac Estion. Finalement on s’est mis à travailler avec d’autres artistes sur d’autres projets, mais à la base c’était vraiment juste voué à… c’est un peu revenu à ça maintenant, dans le sens que c’était juste pour gérer mes projets et donner une façade à mon travail de promotion administrative, et on a travaillé sur d’autres projets avec d’autres personnes, et là en ce moment c’est revenu à ce que c’était au début, c’est surtout moi et des projets dans lesquels je suis ou des amis proches, que je vais donner un peu des conseils ou des trucs comme ça, mais on essaie avec Philippe Bourque, l’autre gars de Poulet Neige, on essaie de garder la structure au minimum et je pense que c’est ce qui fait en sorte qu’on fait juste durer. On dirait que Poulet Neige existe depuis longtemps, et y’a plein de trucs qui naissent et qui meurent à côté de Poulet Neige, mais Poulet Neige nous on n’a tellement pas de structure, on n’a pas de contrat vraiment avec personne, on n’a pas de raison de mourir, dans le sens où on ne va jamais manquer d’argent parce qu’on n’a pas de dépense.

Myriam :  Ton prochain album devrait paraître le 21 août. À quoi peut-on s’attendre avec ce nouvel album?
Barrdo : C’est pas mal en continuité avec L’éternel retour dans le sens que c’est très éclectique, il y a beaucoup de choses différentes. C’est quand même encore un mélange semblable de moments plus pop, folk et d’autres moments plus éclatés. Je dirais qu’il y a quand même une plus grande partie d’arrangement de cordes, je pense que mes influences un peu classiques sont un peu plus évidentes. Il y a deux petits interludes qui sont classiques semi contemporains, une espèce de chanson free jazz prog. C’est quand même un autre gros bordel, mais peut-être un peu plus cohérent que l’éternel retour, mais c’est comme un peu le frère d’Éternel retour j’ai l’impression. Je pense que ça va nécessiter un peu d’écoute attentive, parce que c’est un album assez dense, avec beaucoup d’idées et beaucoup de directions, je pense qu’il va falloir qu’un auditeur s’y investisse pour vraiment le comprendre. J’espère qu’il y en a qui vont le faire.

Myriam : C’est un peu ce que tu recherches, tu veux que les auditeurs prennent le temps de le comprendre et de l’écouter au lieu de juste le consommer rapidement en prenant l’autobus par exemple?
Barrdo : Je pense qu’il peut s’apprécier dans plein de contextes, mais je dirais que je consacre vraiment beaucoup de temps aux textes, je suis quand même assez difficile par rapport au texte, aux tournures de phrases, au sens, tout ça, et c’est certain que j’ai souvent l’impression que les gens font comme «ouais j’ai écouté l’album, c’est bon», je me demande tout le temps s’ils ont écouté les textes, je mets tellement d’énergie là-dedans. Je pense que musicalement c’est facilement appréciable, il y a plein de bonnes choses dans cet album-là, mais après j’espère que les gens vont prendre le temps d’écouter les textes, d’en saisir les subtilités et les petites réflexions que j’essaie d’y insérer.

Myriam : Si tu pouvais prendre ma place de journaliste pour une question, quelle question te poserais-tu? Tu dois y répondre aussi.
Barrdo : Oh tabarnouche!
Myriam : tu as le droit à un temps de réflexion, si tu veux je peux te l’envoyer par courriel.
Barrdo : je sais pas trop. Peut-être une question sur l’industrie, on dirait que c’est comme un truc à quoi je pense souvent ces temps-ci. Disons la place de l’artiste dans la société et la nécessité du rôle de l’artiste. Je pense qu’avec la pandémie et tout ça, je sais pas comment je pourrais te formuler ça dans une question précisément…
Myriam : Tu peux juste me répondre sans que ça soit une question claire…
Barrdo : oui c’est ça il n’y a pas de question claire, c’est plus par rapport à l’industrie et le système musical en ce moment. Je pense qu’il y a quelque chose qui est quand même étrange avec tout ça. Parce que les systèmes de subventions ça marche pas pentoute en ce moment je trouve. Le CALQ [Conseil des arts et des lettres du Québec] se sont réveillés et ils se sont mis à donner de l’argent, mais d’un côté je pense pas que c’est un manque de budget, je pense qu’il y a un manque de vision et de connaissance de ce qui est nécessaire pour vrai sur le terrain des institutions qui donnent des subventions. Moi je pense que ça commence à me décourager quand même et je pense que ça commence à décourager quand même pas mal de personnes parce que il y a vraiment des gens qui peuvent récolter plein d’argent avec des subventions alors qu’il y en a d’autre qui en récoltent pas et je comprends le système de valeur, qu’il y a des jurys tout ça, je suis d’accord avec tout ça, et je pense qu’il y a plein de monde qui ont de l’argent et qui le mérite, mais je trouve ça aberrant quand même qu’il y en ait qui récolte autant alors que d’autres ne sont jamais capables de récolter aucune cenne des subventions. Je pense que le système d’attribution du financement des projets artistiques, il y a quelque chose qui marche pas en ce moment. Je n’ai pas vraiment de solution, mais j’essaie d’en trouver une. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais en tout cas, je n’ai pas vraiment de solution, c’est ça. Je pense qu’il y a une discussion à avoir là-dessus.
Myriam : Merci, c’est vraiment intéressant comme réflexion, je pense que la COVID a brassé bien des trucs là-dessus…
Barrdo : Bah ouais, c’est juste qu’en tant qu’artiste, moi j’étais comme «ok, je suis là et j’ai rien devant moi» et en même temps c’est que tous les artistes qui sont très bien entourés et qui ont une équipe et tout ça eux ils repoussent leur album à l’automne et au printemps, ça va être saturé et ça va être difficile pour un projet comme Barrdo qui est semi anonyme de sortir du lot, donc là je suis comme «ok, je continue-tu de faire des albums?» mais ça va être vraiment de plus en plus difficile de se faire entendre. En plus, quand tu ne reçois pas de subvention, comme jamais… J’ai pas reçu aucune subvention pour faire mes albums et je ne comprends pas pourquoi. J’ai investi tout de ma poche, ça m’a coûté genre 25 000 $ faire mes albums, sans subvention, sans équipe de gérance ni rien, j’en ai demandé plein de subventions mais à chaque fois ils sont comme «non, y’a pas d’argent, y’a pas d’argent» mais après ça tu regardes et Éric Lapointe reçoit 70 000$ pour faire son album et t’es comme «sérieux votre système est fucké en chr*st»…
Myriam : C’est fâchant….
Barrdo : C’est juste que ouain il y a des trucs qui marchent pas, il y a vraiment des trucs aberrants, tu regardes des montants donnés à certains artistes, je vais pas me mettre en juge de la qualité artistique des autres projets, mais des fois c’est comme il y a de quoi de fâchant quand même là-dedans.

 

1. Ton lecteur de musique plante sur une île déserte, tu peux seulement écouter une chanson, c’est laquelle?
The Wolf is Loose de Mastodon. (Je suis dans une grosse passe métal..) Ou une longue pièce de Swans, disons The Seer ou Bring the Sun.
2. Ta chanson de rupture préférée?
Ça fait longtemps que je l’ai pas écouté, mais je dirais The past is a grotesque animal de Of Montreal.
3. Ta chanson d’amour préférée ?
Quand on est en amour de Patrick Norman.
4. Un.e artiste que tu aimerais que les gens connaissent davantage ?
Catherine Leduc. Elle n’est pas si inconnue, mais elle mériterait de l’être dix fois plus! Ses 2 albums sont vraiment excellents et ont un son assez unique dans la musique québécoise / francophone.. et même au-delà de ça. Réponse BONUS: le groupe Richelieu.
5. Si tu pouvais écouter un seul album pour l’année à venir, ce serait lequel?
GorgutsObscura. Ma blonde serait peut-être pas d’accord.
6. La chanson qui te rend le plus heureux ?
Du Bobby Vinton. Disons… Blue Velvet ou Mr. Lonely.
7. Un.e artiste / groupe qui t’inspire beaucoup ?
Y’en a beaucoup… Olivier Messiaen, Salomé Leclerc, Serge Brideau… Ça a vraiment pas rapport ensemble ces 3 choix, mais bon.
8. La chanson qui t’obsède en ce moment?
Y’a quelques tounes sur le nouvel album de P’tit Belliveau qui peuvent être assez obsédantes, je dirais.
9. Une chanson que tu aimerais avoir écrite?
Ça change souvent, mais je pourrais dire Te quitter de Daniel Bélanger.
10. Ta chanson (à toi) préférée?
JUSTE AVANT, je dirais. Y’en a plusieurs du nouvel album (21 août!) dont je suis assez fier : 4900 $, Horizons..

Je remercie Barrdo pour cet entretien!