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L’éternelle renarde, sur les traces de Pauline Julien

Un pan revisité de notre histoire!

Ines Talbi
Crédit photo: Julie Artacho

Dans le cadre de la série « Les soirées à la salle Claude Léveillé », nous avons assisté ce jeudi 21 septembre à la Place des Arts au concert intimiste L’éternelle renarde, sur les traces de Pauline Julien. Sept femmes de différentes disciplines se sont réunies pour faire revivre, en textes et en chansons, cette dame intègre et engagée autant par sa pluralité de talents artistiques que par ses prises de positions personnelles.

Des artistes sincères et talentueuses!

L’hommage à la chanteuse, autrice-compositrice et actrice québécoise, fut interprété par les talentueuses artistes Émilie Bibeau, Ines Talbi, Erika Angell, Nathalie Doummar et Marie-Pierre Arthur accompagnées des musiciennes Virginie Reid et Laurie Torres. Fort du succès des représentations de 2018-2019, la formule revisitée et plus intimiste du spectacle a gagné en rapprochement et en intériorité afin de s’approcher un peu plus de l’âme particulière de Pauline Julien.

Découvrir ou se remémorer Pauline Julien?

Crédit photo: Archives/vers 1968

La soirée s’est déroulée avec des enchainements de chansons, de textes, de poèmes et d’échanges de lettres. Une mise en scène où tout coulait. Les artistes se déplaçaient avec souplesse, une chorégraphie impeccable. Avec tendresse, on a retrouvé, Pauline Julien, la citoyenne, l’amoureuse des mots, la loyale envers son amoureux et ses amis(e)s.

Comme un long fleuve parfois houleux, parfois tranquille!

Crédit photo: Place des Arts

En alternance et suivant une trame évolutive, se sont succédés une sélection de chansons révélatrices de Pauline, entre autres, Je vous aime, L’étranger, Une sorcière comme les autres. Aussi, on a eu droit à un poème d’Anne Hébert et on a poursuivi avec L’homme de ma vie, As-tu deux minutes, Mommy et La Manic. Puis, s’ensuivit un échange entre Anne Sylvestre et Pauline, un clin d’œil avec Suzanne de Leonard Cohen et un échange de lettres entre Gérald Godin et Pauline.  Enfin, le spectacle s’est clos avec Urgence d’amour. Tout doucement, l’émotion bien présente a fait qu’au fur et à mesure de la progression du spectacle, certains spectateurs ont dû s’essuyer le coin des yeux, et cela, plus souvent qu’une fois.

Un devoir de mémoire!

En résumé, la qualité avec laquelle les artistes ont exécuté et ranimé la vie riche et intense de Pauline Julien a donné tout simplement au public un moment de ravissement à chérir.  Il faut le dire, ces sept artistes ont accompli un devoir de mémoire. Dans cette toute petite salle intimiste, une trame historique de notre patrimoine québécois a été entendu. C’est à souhaiter que cette richesse puisse être partagée à de nouvelles générations.