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Les noces de Figaro – Opéra de Montréal

Une première qui ravie

Gracieuseté de l’opéra de Montréal

par Ariane Monzerolle

Afin d’ouvrir sa saison, l’opéra de Montréal a décidé de débuter avec Les noces de Figaro, une œuvre classique racontant les péripéties nuptiales de Figaro et Suzanne.

Interprétés par Leon Kosavic et Andrea Nunez et mis en scène par Stephen Lawless , nous avons droit à un opéra charmant et coquin. Le tout est brillamment accompagné par Nicolas Ellis et son orchestre qui a su infuser un vent de fraîcheur dans ces partitions vielles de plus de 200 ans!

Le tout débute dans la chambre du futur couple. On y retrouve les deux interprètes principaux excités quant à leurs futures noces. Et c’est le début d’une belle soirée où les airs d’opéra se mélangeront aux rires du public.

Cette pièce mélangeant fourberies, amours et adultères séduit toujours le public. Cet opéra dit buffa, c’est-à-dire querelle de bouffon, nous propose l’histoire d’un compte qui veut ramener le droit de cuissage afin de pouvoir être avec la belle Suzanne, au plus grand malheur de Figaro et de l’épouse du compte. Qui chacun.e à leurs manières tenterons de tromper le compte pour éviter que Suzanne se retrouve auprès du compte. Cet opéra fourbe, joyeux et doux est donc parfait pour ouvrir la saison 23-24.

Gracieuseté de l’opéra de Montréal

D’ailleurs pour cette saison, l’Opéra a décidé d’opter pour une campagne de publicité choc. Sur leurs affiches on retrouvait une personne adoptant un look rock-glam nous tirant la langue en fessant un clin d’œil. Je dois donc m’avouer que je m’attendais peut-être à une mise en scène légèrement plus contemporaine. Détrompez-vous, on retrouve une mise en scène classique avec costume d’époque. L’opéra reste tout de même excellent. On redécouvre tout de même un classique avec beaucoup de légèreté et de fraîcheur.

À noter, lors du quatrième acte, Figaro brise momentanément le quatrième mur pour faire quelques remarques et blagues quant au pouvoir des femmes sur les hommes et la manière dont elles s’en servent pour avoir ce qu’elles veulent. On repassera sur le contenu, l’opéra a quand même été écrit au 18ieme siècle.

J’ai trouvé par contre que la forme était intéressante et a permis un peu de créer une interaction entre le public et les interprètes. Un acte un peu audacieux, mais bien pris par le public.

Gracieuseté de l’opéra de Montréal

L’opéra de Montréal a su bien miser en nous proposant cette œuvre pour débuter la saison. Les interprètes nous offrent des prestations avec beaucoup de présence et de charisme.

L’orchestre pour sa part nous offre une exécution parfaite des partitions écrites par Mozart. Il s’agit donc d’une soirée bien réussie et je vous invite à aller voir les prochaines représentations, je vous laisse toutes les informations ici.