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Les célèbres Carmina Burana pour la virée classique de l’OSM

Une pièce iconique

Crédit photo : Antoine Saito

par Ariane Monzerolle

Dans le cadre de la dixième virée classique de l’orchestre symphonique de Montréal (OSM), il y avait plus de 26 spectacles en salle de présentés. L’un des plus attendus était certainement Les célèbres Carmina Burana par Rafael Payare qui était présenté à la maison symphonique samedi et dimanche et affichait complet.

Dès les premières notes

L’orchestre surprend dès les premières notes de O Fortuna, jouées avec beaucoup d’intensité, on embrasse directement l’œuvre dans toute sa gloire. Les Carmina Burana est une pièce un peu particulière puisqu’il n’existe pas de lien narratif entre les morceaux s’y retrouvant. Chaque pièce à sa propre intention et singularité. Le compositeur Carl Orff a en effet repris plusieurs poèmes et s’est inspiré de leurs mots pour imaginer une trame sonore unique à chacun des poèmes. Le tout est porté par un grand chœur mixte, un petit chœur, un chœur d’enfants, trois solistes et naturellement par un orchestre.

Vous pouvez donc vous imaginer la difficulté de la pièce, pourtant, le maestro Rafael Payare ne s’est pas découragé face à toutes ses formalités et nous propose une pièce complexe, singulière et puissante. Comme à son habitude l’OSM, nous offre une parfaite maitrise de ses instruments et les interprètes naviguent avec brio à travers ces mélodies changeantes, ces forts crescendo et ces rapides changements de tempo.

Crédit photo : Antoine Saito

Opéra à caractère lyrique

Cet opéra à caractère lyrique sait rejoindre un grand public par ces mélodies plaisantes à l’écoute et sa structure unique. C’est d’ailleurs ce qu’avait le compositeur Carl Orff en tête lorsqu’il a composé cet opéra. Rafael Payare, pour sa part, lui infuse une grande dose de douceur et on retrouve ce côté romantique fidèle au travail du maestro.

Les solistes, quant à elleux, nous ont offert des performances complètes. Leurs interprétations des différents personnages étaient riches. Chaque personnage avait ce petit aspect qui les rendait uniques avec ses propres mimiques. Le doux soprano de Sarah Dufresne ne peut venir que nous émouvoir, sa voix cristalline porte très bien les textes qu’elle interprète. Pour sa part Elliot Madore, nous proposent des performances solides et avec beaucoup de prestance. Sa voix grave nous emporte tout de suite dans son univers. Finalement, j’aurais aimé entendre plus de chansons interprétées par Nicholas Burns, il nous offre une chanson un peu absurde, mais l’assume totalement et éclipse tout le monde le temps de sa performance.

Crédit photo : Antoine Saito

 

Pourtant, il manquait un petit je ne sais quoi.  Ça reste tout de même un excellent concert. Chaque interprète rayonne dans ce concert. Les moments d’ensemble complet (chœur, solistes et orchestres) sont mes préférés.

La puissance qui en résulte rend la pièce marquante. Payare et l’OSM ont bien su reprendre ce classique et c’est définitivement le chœur qui vole la vedette.

Tout au long du spectacle, le chœur donne le ton à la pièce et permet à celle-ci de nous toucher. Je ne pourrais mettre le doigt sur ce qui manquait pour que je sois totalement charmée, mais ça ne reste pas moins une autre belle réussite pour la virée classique de l’OSM !

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