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A Chorus Line

Les dessous du métier d’artiste exposés en danses & en chansons

Crédit – photo officielle

Par : Cyriel Truchi-Tardivel

« A Chorus Line » est un des monstres dans l’univers des comédies musicales. Créé en 1975 à Broadway, avec un livret signé par James Kirkwood Jr. Et Nicholas Dante; les paroles des chansons, elles, sont de Edward Kleban, le tout sur une musique Marvin Hamlischur. Après 15 années de représentations sans discontinuer (de 1975 à 1990), pour un total de 6 137 représentations, une version cinématographique est créée en 1985 par Richard Attenborough. En 1976, « A Chorus Line » remporte le Tony Award de la meilleure comédie musicale. 

La compagnie de théâtre musicale NUVO, relève de défi de présenter sa version de « A Chorus Line ».

Cette nouvelle compagnie de théâtre musicale communautaire Montréalaise a pour but de promouvoir et de faire découvrir au grand public l’univers enivrant de la comédie musicale. Regroupant des artistes professionnel.le.s et amateur.rice.s, c’est dans le bel écrin de la salle de spectacle d’Art Neuf, que la troupe dévoile au public les mois de travail acharnés. Un défi de taille, relevé haut la main!

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Sous la direction de Stefanie Ammendolea & direction musicale de Nick Saanto, les 25 danseur.seuse.s/chanteur.se.s présentent un merveilleux spectacle. Personne n’a ménagé ses efforts et le résultat est impressionnant! Sur les instructions de Sabrika Leduc & Chloe Hart, ses un éventail de chorégraphies mêlant jazz, claquettes, ballet,… que les artistes exécutent sans ciller. Il.elle.s virevoltent, font swinguer leurs orteils, les doigts bien vivants, tout cela au plus grand plaisir du public qui se tortille de plaisir et d’une irrésistible envie de danser.

Les voix et interprétations ont également la part belle. Toutes ne sont pas à qualité égale, mais qu’importe, cela apporte de la vérité dans l’histoire. Des petits soucis techniques avec les micros casque ont fait perdre quelques notes et compréhensions de certain.e.s des interprètes. Les artistes ne se sont pas laissé démonter et ont continuer à envoler leur voix vers la lumière. Le tout saupoudré de musicien.ne.s live, la foule est embarquée dans ce tourbillon musical. 2H30 sans entracte qui passe comme un souffle.

Le jeu d’acteur.rice est également remarquable. Chaque personnage est marqué, il.elle.s ont tou.te.s leurs particularité et chaque interprétation est juste. Dylan Frédéric Bonfils, qui interprète Paul, tire des larmes au public, Veronica Schnitzer est drôle dans le personnage de Val obsédée par sa plastique. Une mention toute spéciale pour Théodore Vlachos qui apparaît peu sur scène, mais donc chaque interaction fait mouche. Drôle, juste, charismatique, c’est un régal de découvrir chacune de ses apparitions. 2 artistes bluffent l’audience par leur aura et leur maitrise du jeu, de la danse et du chant : Edith Cardinal et Eloise Malame-Eugène. Tout dans leur travail est parfait et incarné. L’on ressent dans toute la troupe une grande cohésion et écoute. C’est le secret, avec des heures de répétitions et de travail, qui permet à cette compagnie semi-professionnelle de briller sur les planches.

« A Chorus Line » c’est l’histoire d’un moment dans le vie de tout artiste professionnel.le: l’audition.

Crédit – photo officielle

Ici, il est question d’un contrat de plusieurs mois à New York pour le choeur de danseur.seuse.s, 4 hommes & 4 femmes. Il y a bien sur les interminables choéraphies à apprendre en quelques secondes, à présenter et refaire avec le sourire encore et toujours. Mais bien plus que cela, le directeur du projet, Zach veut connaître les personnes qui viennent auditionner. Il.elle.s doivent alors se présenter et parler de sa vie, de son passé, de ses rêves, de ses craintes,… Une vision géniale de l’envers du décors pour de nombreux.ses artistes. Tout n’est pas que glamour et paillettes. Le besoin désespéré d’obtenir un rôle pour vivre, pour payer ses factures, pour se prouver à soi ou aux autres sa valeur, ou tout simplement pour respirer. Car au travers de ses portraits éparses et identifiables, se pose la question centrale que tout artiste s’est déjà posé : et si je ne pouvais plus faire mon art? Des tableaux touchants où les connaisseur.se.s du monde artistique y reconnaitront tant de personnes et de situations connues. Et pour les non-initié.e.s au monde des arts, cela reste quand même une flèche dorée qui traverse le cœur et nous murmure à l’oreille : « et toi, que deviendrai-tu si tu ne pouvais plus faire ce que tu aimes et qui te donnes une raison de vivre? »

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