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Entrevue avec Sincere Engineer

Sincere Engineer : une artiste authentique!

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©Randy Korwin

Par : Ariane Coutu-Perrault

Ça fait déjà cinq jours que le Pouzza est terminé, mais parce qu’on adore ce festival, pour calmer vos blues et votre nostalgie voici mon entrevue avec la jeune musicienne Deanna Belos alias Sincere Engineer qui a fait un tollé au Katacombes samedi soir dernier. La jeune artiste timide et dotée d’un impressionnant et attachant charisme qui en est à son début a fait déplacer assez de gens pour remplir la salle de fans qui connaissaient déjà ses chansons par coeur. Elle a sorti son album Rhombithian en octobre dernier et récolte beaucoup de succès depuis.

Q : Comment avez-vous trouvé votre première expérience au Pouzza?

R : C’était vraiment super! C’était la première fois que je venais au Canada. Je voyage toute seule donc c’est un peu intimidant, mais c’était facile de se déplacer et c’est pourquoi c’était aussi cool. ***

Q : Avez-vous eu la chance de voir d’autres groupes?

R : Oui. J’ai été voir Reel Big Fish et j’ai mangé de la poutine. Je comprends pourquoi tout le monde aime ça. J’ai aussi vu le spectacle de mes amis de Two houses qui jouaient au Katacombes quelques heures avant moi.

Q : Puisque le Pouzza fait un effort pour avoir des filles dans leur programation, est-ce que vous croyez que c’est plus difficile pour une fille de jouer du punk?

R :  Eum… Non, je ne dirais pas ça, mais je parle pour moi-même. Je n’aime pas trop penser à ce genre de chose. Personne n’a jamais ri de moi mais… Je ne sais pas. Je ne veux pas dire la mauvaise chose haha. Mais parfois, d’une façon bizarre, les organisateurs vont chercher des groupes de filles pour faire venir plus de gens. Mais je ne suis pas d’accord avec cette façon de faire et penser.

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©Randy Korwin

Q : Vous faites la première partie du groupe The Lawrence arms qui est votre band préféré. Avec quels autres groupes aimeriez-vous partir en tournée?

R : C’est grâce à The Lawrence arms que je fais de la musique en fait. Mais quel groupe, wow eum. Il y en a quelques-uns. Je dirais Dead to me et The hotelier, mais ce n’est pas très réaliste.

Q : De ce que j’ai pu voir sur scène, vous semblez très gênée, mais avec beaucoup de charisme qui vient charmer le public. Comment gérez-vous le stress?

: Oh! Oui je suis très nerveuse avant un spectacle et même maintenant. Mais je ne sais pas trop comment je fais. Quand je suis devant une foule j’essaie de dire quelque chose de drôle j’imagine. C’est dur à expliquer. J’aime bien boire quelques bières avant de monter sur scène, ça aide haha.

Q : Il y avait beaucoup de gens pour vous ce soir-là à Montréal, vous attendiez-vous à ça? Est-ce que c’est souvent comme ça?

R : Non. C’était complètement fou, je dois dire que je ne m’attendais pas à ça. Ce n’est pas toujours comme ça, mais c’était comme ça durant The Fest à Gainsville. Mais oui, c’était une belle surprise.

Q : Vous avez joué seule à la guitare acoustique, mais vous jouez parfois avec un groupe. Que préférez-vous?

R : J’aurais préféré jouer avec mon groupe c’est beaucoup plus plaisant. La foule embarque un peu plus, et je peux me tromper autant que je veux, et ils sont là pour masquer mes erreurs haha. Ils sont beaucoup plus talentueux que moi. Mais ils ne pouvaient pas venir puisque nous avons tous d’autres emplois à temps plein.

Q : Quelle est le vôtre?

R : Je suis technicienne dans un centre vétérinaire.

Q : Donc vous n’aviez pas vraiment prévu faire une carrière de musicienne?

R : Non pas à l’origine. Jouer de la musique c’était un rêve, mais j’avais un autre emploi parce qu’on ne sait jamais ce qu’il va arriver quand on est musicienne.

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©Randy Korwin

Q : Vos chansons sont à la fois drôles et plutôt sombres. Comment en êtes-vous venue à ça?

R : C’est ma façon de gérer en général, j’imagine. C’est de la façon qu’elles ressortent quand je les écris. C’est facile pour moi d’écrire comme ça.

Q : À part le punk, quelles autres influences avez-vous?

R : Oui quand j’étais au secondaire j’écoutais beaucoup de Emo revival, du emo de 2004 environ donc ça a influencé mes chansons.

Q : Vous avez signé avec Red scares industries qui est une maison de disques que vous aimez beaucoup. Comment c’est arrivé?

R : J’étais amie avec Toby Jeg avant d’écrire des chansons. D’une certaine façon, il a su que j’en écrivais et il a voulu les écouter. Donc j’ai commencé à enregistrer, et il était toujours là pour voir comment ça allait et tout. Et à un certain moment il m’a dit qu’il voulait faire un album. Il m’a beaucoup aidée. Il est vraiment super!

Q : Travaillez-vous sur quelque chose présentement?

R : Eum j’essaie. Je n’ai pas eu le temps de m’asseoir pour écrire. J’ai quelques paroles d’écrites, mais c’est vraiment juste un projet en cours.

Décidément, la très humble Sincere Engineer est une étoile montante qui vaut la peine de garder sous vos radars. On espère la voir sous peu à Montréal.

Texte révisé par : Annie Simard