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Alexandra Stréliski au Festival de Jazz

Seconde expérience, double ovation

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©Benoît Rousseau / Spectra

Par Bella Richard

Mardi le 5 juillet, c’est dans une ambiance intimement feutrée qu’avait lieu le spectacle de la pianiste et compositrice Alexandra Stréliski, à la salle Le Balcon, dans le cadre de son deuxième Festival de Jazz de Montréal. Un piano à queue attendait patiemment face au public, l’arrivée de la jolie musicienne, qui, habillée d’une chemise noire tout à fait sobre, n’avait qu’un seul but: laisser sa musique témoigner d’elle-même de la beauté de notre imaginaire… nous transporter une note à la fois.

Dès les tout premiers balbutiements de Prélude, la pièce qui, comme son titre l’indique, figure d’abord sur son album Pianoscope (2010), les uns avaient la larme à l’œil, les autres se tenaient par la main ou encore se laissaient bercer par la douce mélodie, les yeux fermés. L’artiste enchaîna deux autres compositions avant de s’adresser au public dans la plus grande humilité. Stréliski souhaitait se faire plutôt discrète en ce premier soir de spectacle dans l’intention évidente de nous permettre de profiter savoureusement. Cette dernière limita donc ses interventions pour laisser toute la place à la musique, à son instrument, et à son art présenté dans toute sa splendeur.

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©Benoît Rousseau / Spectra

Outre ce dernier titre, nous avons notamment pu entendre plusieurs pièces de son premier album, parmi lesquelles nous retrouvions Le départ, New-York, Valse pour maman, Bourrasques et Le sablier, pour ne nommer que celles-ci. Entremêlées avec des compositions « d’il y a deux jours » par des enchaînements tantôt surprenants, voire impressionnants, tantôt même cocasses pour ceux et celles qui connaissent Pianoscope, évidemment, le spectacle d’une heure seulement passa à vive allure ! Nous aurions pu en redemander toute la soirée tant cette artiste habite et a la capacité de faire vibrer son piano au point de lui donner vie… littéralement.

Nul ne doit s’étonner que l’on puisse entendre Prélude dans le film Dallas Buyers club, de Jean-Marc Vallée, gagnant d’un Oscars en 2014. Légèreté instinctive et mélancolie, évoquant Satie, Glass, Nyman et une pointe rythmique à la Yann Tiersen, nous font vibrer et nous transportent du rêve au cinéma! Deux ovations en guise d’une immense reconnaissance se chevauchèrent d’ailleurs entre la dernière pièce interprétée et la fin d’un petit rappel que la pianiste nous offrit sans trop se laisser prier!

Mademoiselle Stréliski, que votre mission est accomplie!

Pour suivre la progression de cette jeune musicienne de grand talent et dont l’avenir prometteur réserve de nombreuses surprises, je vous convie à visiter son site internet en cliquant ici.

Texte révisé par : Louise Bonneau