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YES à Montréal

« Le prog » dans toute sa splendeur 

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 © Deborah Anderson Creative

Par : Ariane Coutu-Perrault

Depuis la fin de l’été, la tournée YES, mettant en vedette Jon Anderson, Trevor Rabin, Rick Wakeman, a pris son envol à travers l’Amérique du Nord et s’est arrêtée à Montréal le 19 septembre dernier au Théâtre Saint-Denis. Le trio emblématique du rock progressif est monté sur scène en recevant une ovation debout, ce qui créa dès lors une ambiance très émouvante. Ils étaient accompagnés de Lee Pomeroy à la basse à 5 cordes et de Louis Molino III  à la batterie. Le groupe iconique, ayant eu une carrière étendue sur presque quatre décennies, a pu se permettre de se promener entre les multiples albums de YES. Bien que les 3 musiciens ont fait partie du groupe à des époques différentes, ils ont joué en symbiose et avec une bonne humeur contagieuse. Même si Anderson, Rabin et Wakeman ne sont plus d’un jeune âge, leur prestation n’en a été aucunement affectée. La voix d’Anderson n’a pas changé et est toujours aussi juste qu’à l’époque. Rabin est toujours aussi fougueux sur scène et Wakeman a gardé sa fameuse cape flamboyante à travers son sérieux, tel un roi du synthétiseur.

Ils ont d’abord joué des chansons datant de leur période, les années 80, la période un peu plus pop du groupe. Le spectacle a commencé avec le morceau instrumental Cinema comme introduction à la chanson Perpetual Change. Il y a eu malheureusement un problème technique lors du premier couplet, empêchant ainsi le public d’entendre la voix de Jon Anderson. Il a fait preuve de professionnalisme en gardant sa bonne humeur et son calme. Ce n’était qu’une question de temps pour qu’il fasse oublier ce petit désagrément à son public. Durant la chanson suivante, Hold On, Trevor Rabin a reçu la deuxième ovation debout du spectacle après un long et mélodieux solo de guitare.

https://www.youtube.com/watch?v=3MOOm9kw1_0

Le groupe a fait un saut dans le temps en enchaînant avec des chansons beaucoup plus vieilles. Entre South Side of the Sky et And You and I, deux chansons de leur quatrième album, Jon Anderson a dit d’un ton ému et amusé que ces deux chansons sont probablement plus vieilles que la majorité des gens dans la salle. Cela n’a pas empêché la foule de donner une autre ovation debout à la fin de And You and I. YES a continué de se promener entre les époques tout au long du spectacle, ce qui a fait plusieurs heureux dans la salle. Vers la fin des deux heures de musique, Anderson a sorti quelques lapins de son chapeau afin d’épater la galerie. Avant de jouer  Heart of the Sunrise, il a sorti un peu de français en disant : « Nous sommes le soleil! ». Durant la chanson, il a joué quelques notes à la harpe, le tout sur une projection de petits points chauds et dorés parmi des faisceaux de lumière orangée.

Pour la dernière chanson, Owner of a Lonely Heart, tous les fans rassemblés au Théâtre Saint-Denis se sont levés pour chanter avec le groupe. Rick Wakeman, avec son « Keytar » à la main, et Lee Pomeroy sont descendus dans la foule pour jouer quelques minutes de la dernière chanson, créant beaucoup de frénésie de la part des spectateurs du parterre. Après de longs applaudissements,  YES est revenu sur scène et a su ravir ses fans les plus invétérés lors de leur rappel avec la chanson Roundabout, tirée de l’album Fragile sorti en 1971, lors de leur période plus rock. Que l’on soit plus fan de la période rock ou pop de YES, l’incroyable prestation des musiciens a séduit tout le monde.

Texte révisé par : Johanne Mathieu