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Visionnement : Toy Story 4

Un road trip de découvertes et de rires

© Walt Disney Pictures

Par : Normand Pineault

Après la finale touchante que nous avait offert Toy Story 3 il y a déjà 9 ans de cela, et qui concluait en beauté la trilogie des «jouets d’Andy», il était difficile de voir ce nouvel opus comme autre chose qu’une tentative facile de gains. Pourtant, ce n’est absolument pas le cas ici. Les personnages bien aimés de Pixar ne servent pas de véhicule pour les messages politiques du jour, mais restent fidèles à ce qui avait fait la qualité des trois premiers films, et réussissent même à approfondir l’histoire. On peut facilement dire que Toy Story 4 s’avère à être non pas seulement le plus mature, mais aussi le plus drôle de la franchise.

Nous suivons dès le début la petite Bonnie, qui avait hérité de Woody (Tom Hanks), de Buzz (Tim Allen), et de tous leurs compagnons dans le dernier film. C’est au retour de sa première journée de maternelle que le groupe découvre le nouveau jouet fabriqué et favori de Bonnie, Forky. Le groupe se donnera aussitôt comme mission de le protéger, en particulier lors du road trip familial qui les éloignera de leur domicile. Dans ce vaste monde qu’ils connaissent à peine, ils renoueront contact avec de vieux amis tel que Bo Peep (Annie Potts), et rencontreront aussi d’autres jouets aux mœurs totalement différents des leurs, qui leur feront alors voir le monde d’une tout autre façon.

Bien que tous présents, quelques personnages secondaires restent tout de même à l’arrière-plan pour laisser la place aux nouvelles additions, tous plus hilarantes les unes que les autres. De voir poser le motocycliste très canadien Duke Kaboom (Keanu Reeves), d’entendre les histoires rocambolesques des peluches «siamoises» Ducky et Bunny (Keegan-Michael Key et Jordan Peel), ou bien d’être découragé par l’obsession de Forky pour les poubelles, nous avons droit à plusieurs moments de fou rire. L’animation, plus réaliste et excellente que jamais, semble même donner vie aux images, ce qui donne un attachement de plus aux personnages maintenant plus vrais qu’auparavant.

La force du film est aussi dans son scénario, qui nous raconte la crainte de partir, de sortir des sentiers battus et de découvrir le monde. Cela est bien exprimé par les déboires de Forky, de sa «naissance» jusqu’à sa maturité, tandis que les autres jouets tentent également de trouver leur place dans ce nouveau monde qui s’offre à eux. Mis à part 2 ou 3 moments qui pourraient faire fermer de peur les yeux des plus petits, ce nouvel adieu à Woody et à ses compagnons est parfait pour une belle sortie au cinéma avec les enfants. Les blagues feront rire autant les jeunes que les plus vieux, et ce, même jusqu’à la toute fin du générique.

Toy Story 4, en salle partout au Québec dès le vendredi 21 juin 2019.