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Visionnement : The Meg

«Jaws»rassic Park

The Meg 1

© Warner Bros

Par : Normand Pineault

Depuis l’apparition du célèbre King Kong au cinéma en 1933, la fascination pour les monstres géants a toujours su attirer un public avide de fantaisie, d’action, et de destruction sur grand écran. Nous ne comptons même plus aujourd’hui les insectes démesurés, les dinosaures, et les extra-terrestres envahisseurs qui ont depuis débarqué dans les salles pour satisfaire leurs téléspectateurs. Et même si les requins ont déjà eu droit à de nombreuses apparitions par le passé, tel que Jaws ou Deep Blue Sea, Warner Bros nous offre quand même cette semaine le Goliath de ce grand prédateur, le préhistorique mégalodon de 60 pieds de long.

Comme tous les films du genre, nous savons déjà à quoi nous attendre avant même de s’asseoir dans notre siège, maïs soufflé à la main. The Meg suit donc une recette classique que nous avons auparavant goûtée des dizaines de fois, et qui contient tous les ingrédients typiques inclus. Il y a le héros, joué cette fois-ci par Jason Statham (The Transporter, Crank), qui se voit malgré lui impliqué dans l’histoire afin d’exorciser son passé. Et bien sûr, tous les autres : l’informaticienne un peu rebelle jouée par Ruby Rose (Orange is the new black, John Wick 2), le docteur qui déteste le héros, le peureux clown de service, l’ex-femme, la scientifique courageuse attirée par le héros, l’investisseur avare, la petite fille mignonne, le chien à sauver, et j’en passe. En situant de plus l’action en Chine, de même qu’en incluant une panoplie d’acteurs et d’actrices asiatiques, nous pouvons également remarquer le désir évident des producteurs de plaire autant à un public nord-américain qu’à celui oriental, tous deux friands de ce type de divertissement.

L’histoire est assez simpliste: après avoir découvert une brèche dans le plancher océanique, un groupe de scientifiques d’une station de recherche sous-marine libère un mégalodon de la préhistoire, et doit faire appel au secouriste Jonas Taylor pour les aider à neutraliser le monstre avant qu’il fasse plus de ravages. Quoique les personnages caricaturés et les répliques humoristiques clichées regorgent à profusion, la qualité des effets spéciaux est surprenante, même jusque dans les décors marins. Oubliez toutefois la tension et la claustrophobie du large que possédait le film Jaws, car nous avons droit cette fois-ci à de l’action, et à des sauts de trame sonore et d’images qui nous arrivent en plein visage.

The Meg est un film de monstre léger, sans rien de compliqué ou même d’horreur (le seul sang que nous voyons ou presque est celui des animaux aquatiques). Ceux qui s’attendent à voir de l’action sans pause seront peut-être un peu déçus, car la majorité du film, qui dure quand même près de deux heures, se concentre plus sur les acteurs que sur la bête à éliminer. Il en est presque aussi amusant et absurde que de simplement essayer d’en trouver une phrase pour le vendre, tel que : le film qui a du mordant !

The Meg, en salle partout au Québec dès le vendredi 10 août 2018.

Texte révisé par : Nabila Chabane