un magazine web axé sur la culture d’ici

Visionnement : Adrift

Une détermination nautique

Adrift-is-based-on-the-true-story-of-two-avid-sailors-who-set-out-on-a-journey-across-the-ocean-in-1

©VVS Films

Par : Martial Genest

Le film Adrift sera présenté au cinéma dès le 1er juin; celui-ci raconte l’histoire de l’Américaine Tami Oldham et du Britannique Richard Sharp, de leur rencontre, à leurs relations, leur merveilleux voyage et aux événements qui ont suivi l’ouragan Raymond.

Quand deux êtres sont à la recherche de liberté, rien ne semble les arrêter, et c’était le cas pour ces deux personnes qui se sont rencontrés à Tahiti, sont tombés en amour et ont décidé de naviguer ensemble les sept mers. Ayant déjà voyagé près de six mois ensemble, et dans le but d’amasser des fonds pour poursuivre leur expédition nautique, le jeune couple accepte de naviguer le voilier d’un couple britannique de Tahiti à San Diego. Tout est beau et merveilleux, et ils n’avaient aucune idée que sur leur chemin ils allaient croiser l’ouragan le plus dévastateur jamais enregistré.

Shailene Woolley nous offre dans ce film une performance digne d’une nomination aux Oscars; son interprétation de Tami Oldham est à la fois saisissante et drôle, et elle démontre bien l’esprit libre et aventureux de cette jeune dame de 23 ans qui est prête à tout pour survivre et prendre soin de l’amour de sa vie sur ce voilier à la dérive en pleine mer pendant 41 jours. Pour sa part, Sam Caflin nous démontre le côté simple de ce navigateur ayant charmé la jeune Tami. Les scènes qui suivent le réveil de Tami après que le bateau a chaviré, lorsqu’elle reprend conscience et cherche désespérément son amour et compagnon de voyage, sont d’un dur réalisme et les coeurs fragiles s’abstenir. Le jeu des acteurs et le travail de cinématographie de Robert Richardson se complémentent bien, et le sentiment de solitude est bien transmis à l’auditoire.

Les bribes de souvenirs sont parfois agaçantes et sont souvent surutilisées au cinéma. Pour ce film, cette utilisation est bien dosée, elle sert à bien aider le spectateur à comprendre le raisonnement et les décisions prises. Le beurre d’arachide et un sextant n’auront jamais eu autant de visibilité au grand écran, et l’instinct de survie de l’humain peut être très puissant poussant même un individu à mettre ses principes de côté, car seul le besoin de survivre pouvait pousser cette jeune végétarienne à sauter à l’eau pour pêcher son prochain repas. Ce n’est pas un film léger pour une petite soirée d’été, mais il doit être dans la liste de vos films à voir en 2018.

Note : 4,5/5

Texte révisé par : Annie Simard