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Un vent rythmé de l’Acadie

Braver la neige pour voir Edgar

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©Stéphane Couturier/MatTv.ca

Par Sophie Dumont

C’est dans une salle bondée que l’auteur-compositeur-interprète Joseph Edgar a présenté les pièces de son plus récent album Ricochets, le lundi 5 décembre dernier. Effectivement, malgré la première neige qui surplombait les rues de la métropole et qui rendait la circulation fastidieuse pour bon nombre de conducteurs, le bar Le Verre bouteille du Plateau Mont-Royal était plein à craquer en ce début de semaine.

Que ce rendez-vous soit dû à la popularité grandissante du chanteur, à l’euphorie des fêtes qui approchent ou à un besoin spontané et généralisé de s’imprégner de la chaleur acadienne qui émane des textes d’Edgar, il n’en reste pas moins que l’ambiance était à son comble. 

Un évènement inattendu

Dès les premières minutes du spectacle, l’interprète de la chanson à succès Espionne Russe a mentionné le décès d’un ami, survenu dans un accident de la route quelques heures avant le spectacle. Peu loquace à ce sujet lors de sa prestation, il nous a toutefois confié en entrevue qu’il s’agissait de la personne qui l’aurait encouragé à persévérer dans le monde de la poésie, univers dans lequel Joseph aurait d’abord gravité avant de se lancer dans celui de la musique. Malgré la perte d’un homme qu’il décrit comme ayant été un activiste, un poète et un artiste « allumé », le chanteur s’est toutefois montré enthousiaste et généreux de sa personne sur scène.

Sucré salé auditif ! 

Fidèle à son style pop-rock, Joseph Edgar présente dans Ricochets une version de son art musical un peu moins folk, mais dont la présence instrumentale semble plus saillante que dans son album précédent, Gazebo. Les pièces dont les paroles sont un peu plus « dark », pour reprendre les termes de l’auteur, et les tonalités de guitare électrique très présentes dans Ricochets, mettent en scène un nouveau genre rythmé et bouillonnant que l’on adore. On a d’ailleurs pu apprécier dans la pièce Braises d’été, l’agréable mariage entre la lourdeur de la guitare électrique et la légèreté des tonalités de piano et des sifflements qui amène un aspect contrasté à la pièce. Un véritable sucré salé auditif qu’on a envie d’écouter en boucle!

Il va sans dire que l’accent des plus charmant du chanteur originaire de Moncton a su séduire son auditoire autant à travers l’interprétation de ses pièces que lors de ses échanges sympathiques avec le public. Accompagné par Geneviève Toupin au piano, par Denis Ferland à la guitare électrique et par Alexandre Pépin à la batterie, Joseph Edgar a livré un spectacle endiablé et électrisant à la hauteur de toutes attentes.

Crédit photo : Stéphane Couturier

Texte révisé par : Ho-Chi Tsui