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Un Mike Ward inchangé rit de lui dans rue

Un chien honnête qui ne perdra jamais son mordant

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©Vivien Gaumand

Par : Marie-Claude Lessard

Comme on le sait tous, Mike Ward a vécu un début d’année 2016 extrêmement pénible à cause de « l’affaire Jérémy », devenant malgré lui le symbole québécois suprême de la liberté d’expression. En l’élisant humoriste de l’année lors du dernier Gala les Olivier, le public a non seulement témoigné son amour envers l’artiste mais a également pris position sur le rôle qu’occupe la censure en humour. Pour remercier ses fans fidèles, Mike Ward a offert, le 16 juillet dernier, une prestation extérieure gratuite dans le cadre du Festival Juste Pour Rire, qui a allié vieux numéros classiques, des extraits du nouveau spectacle Chien et du matériel inédit qui ont prouvé, avec grand bonheur, qu’il n’a point l’intention d’adoucir ses blagues.

Après la première partie dynamique de l’anglophone Mike Patterson (qui se débrouille fort admirablement dans la langue de Molière) qui a superbement réchauffé la foule, Mike, sous un tonnerre d’applaudissements, a romancé avec transparence son penchant pour l’alcool. Ses comportements immatures impliquant son membre masculin et une flûte de champagne ont fait crouler la foule de rire. Idem pour ses blagues de fellation, pas des plus originales mais bien rendues. Très proche de son public, Mike s’est permis d’improviser avec lui.

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©Vivien Gaumand

Généreux, authentique et capable d’autodérision, celui qui animera le Nasty Show au Métropolis dès le 20 juillet, a continué de repousser les limites. Rien ne l’arrête, et c’est comme ça qu’on l’aime! Évidemment, les événements des derniers mois le force à prendre plus de précaution. Sans le faire après toutes les blagues légèrement plus croustillantes qui risquent de causer une potentielle controverse, Ward précise qu’il s’agit d’une blague et non d’une histoire vraie, même si ses anecdotes s’avèrent totalement invraisemblables. Comme il fallait s’y attendre, l’humoriste s’est permis quelques pointes absolument délirantes, et bien envoyées, envers Jérémy Gabriel. Il a commenté les coulisses de l’affaire avec une honnêteté et une humilité désarmantes. Ce fut sans contredit le moment fort du spectacle. En guise de conclusion, l’humoriste a offert aux spectateurs refusant de partir un de ses sketchs préférés issu de Mike Ward s’eXpose: le viagra.

Bref, revoir Mike Ward dans son élément après toute la tourmente médiatique qui commence enfin à s’estomper a été d’une fraîcheur inouïe.

Texte révisé par : Louise Bonneau