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Théâtre Denise-Pelletier

Lancement de la programmation 2015-2016

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©Ricardo Ruiz/MatTv.ca

Par Sébastien Bouthillier

Claude Poissant, le nouveau directeur du théâtre Denise-Pelletier, a dévoilé ce mardi 14 avril la saison 2015-2016. Légèrement excentrée, l’institution artistique de Hochelaga-Maisonneuve, présentera quatre pièces sur la grande scène et neuf dans l’intime salle Fred-Barry.

Dès l’automne prochain, les pièces compteront plus de représentations destinées grand public et s’étaleront sur quatre semaines, tandis que la vocation scolaire du théâtre est maintenue grâce représentation en matinée pour les étudiants du secondaire et du cégep.

Les rencontres avec les artistes, animées par le directeur, auront lieu le premier samedi, après la représentation. Elles représentent une occasion d’interpeller les acteurs, partager ses impressions ou approfondir le sens du jeu. Car, comme l’a déclaré Claude Poissant« il y a un monde à construire, à conquérir une fois qu’on est parti d’ici après la pièce. »

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Salle Denise-Pelletier

Les dialogues d’On ne badine pas avec l’amour débordent de cruauté. Écrite par Alfred de Musset après sa relation tumultueuse avec Georges Sand, la pièce illustre que l’amour demeure insaisissable autant pour les naïfs que pour les stratèges.  Mise en scène de Claude Poissant, du 30 septembre au 24 octobre 2015.

Le baron de Münchhausen incarne les fabulations, les machineries de l’imaginaire fantasque, extravagant et carrément insensé du mythique baron allemand.  L’absurdité de ses idées cède devant ses prouesses : un voyage de la Lune, une visite au centre de la Terre, un vol sur un boulet de canon et d’autres bien plus loufoques encore! Mise en scène de Hugo Bélanger, du 11 novembre au 9 décembre 2015.

Salvador Dali, Frederico Garcia Loca et Luis Bunuel se rencontrent dans Le miel est plus doux que le sang par l’entremise de Lolita, la célèbre chanteuse de cabaret révolutionnaire. Elle attirera le trio d’artistes vers les voies sinueuses de l’imprudence et de l’insoumission.  Le peintre, le poète et le cinéaste changeront l’histoire du 20e siècle par leurs influences dadaïstes et surréalistes. Mise en scène de Catherine Vidal, du 3 au 27 février 2016.

Lauréat du Prix des libraires du Québec et du Prix littéraires des collégiens, Larry Tremblay verra son roman L’orangeraie adapté sur les planches. Des jumeaux vivent paisiblement près des orangers jusqu’à ce qu’un obus fauche leurs grands-parents.  Mais venger la mort exige des sacrifices qui arrachent les jumeaux à la crédulité de leur destin… Mise en scène de Claude Poissant, du 23 mars au 16 avril 2016.

« Cette saison est une prise de parole, la mienne bien sûr, mais encore plus celle d’une équipe et de nombreux artistes qui vivent sans cesse au cœur d’une réflexion et d’une action qui n’ont de pertinence qui si l’art et le théâtre s’ancrent chaque jour, malgré notre histoire et celle à venir, dans le présent », a conclu M. Poissant.

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Salle Fred-Barry

Les spectateurs sont conviés à assister à neuf pièces dans la salle Fred-Barry« un petit joyau de Montréal », a d’ailleurs commenté le directeur du théâtre, Claude Poissant, à l’occasion du dévoilement de la programmation de la prochaine saison du théâtre Denise-Pelletier, le 14 avril.

Adjacente à la grande scène du théâtre Denise-Pelletier, se trouve l’intime salle Fred-Barry. D’une capacité de 120 spectateurs seulement, elle permet d’y jouer des pièces sur un mode plus intime, les comédiens se trouvant à proximité du public.

Lauréate du Molière 2015, Émilie Incerti Formentini nous donne Rendez-vous gare de l’Est pour un one-woman-show prometteur.  Elle livre le récit de sa vie sous l’effet des médicaments, ses séjours à l’hôpital psychiatrique, son époux. Bien qu’elle soit bipolaire, elle relate son existence avec lucidité, profondeur et humanité. Mise en scène de Guillaume Vincent, du 8 au 26 septembre 2015.

La liberté interpelle à propos de la mort. Elle interroge le spectateur sur notre époque dans une facture existentialiste sur la mort, Dieu, le suicide assisté, la famille et le travail. Pour l’apprécier, il faut garder en tête que choisir, c’est renoncer. Seront abordés des aspects inconfortables de la tension entre les choix individuels et le contexte social et politique. Mise en scène Gaétan Paré, du 6 au 24 octobre 2015.

Une amitié entre un adolescent de 16 ans et un homme solitaire de 65 ans vous paraît-elle louche? Haut-parleurs provoque en déployant une amitié intense entre personnages exubérants. La pièce conçue par le Théâtre Bluff, qui amorce une résidence de trois ans à la salle Fred-Barry, jette un éclairage sur les traces que laissent ceux qu’on croise. Mise en scène Sébastien David, du 3 au 21 novembre 2015.

Dans Sherlock Holmes et le chien de Baskerville, trois comédiens incarnent 16 personnages. À l’aide d’élémentaires déductions, une série de meurtres énigmatiques sera résolue avec ludisme. En filigrane, les tréfonds de l’âme humaine sont analysés en finesse. Mise en scène de Frédéric Bélanger, du 1er au 19 décembre 2015.

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Plus qu’un cours 101 sur les premières nations, Muliats raconte comment un Innu de Mashteuiatsh s’installe dans la métropole après qu’il eut quitté sa réserve. La pièce montre comment un autochtone et un allochtone conjuguent leurs différences identitaires, au-delà du choc culturel.  Mise en scène de Xavier Huard, du 2 au 20 février 2016.

Si l’arbre est dans ses feuilles, Love is in the birds soulève la question de la transmission de la tradition, notamment de l’avenir de la langue française.  C’est moins une pièce de théâtre qu’une performance multidisciplinaire, entre spectacle et lecture, où les mots et la musique se complètent.  Comme le soutient le sous-titre : une soirée francophone sans boule disco. Mise en scène d’Anne-Marie White assistée de Lisa L’ Heureux, du 24 au 27 avril.

Rédigée par Marc-Antoine Cyr, en résidence pour trois ans au théâtre Denise-Pelletier, Fratrie rappelle peut-être le film Crazy parce qu’il dépeint le portrait d’un garçon marginal parmi ses trois frères. Leur père décède durant une tempête, l’hiver.  Mais Léo dissimule un secret et s’accable à croire que c’est sa faute si son père est mort. L’hiver finira-t-il par passer? Mise en scène de Didier Girauldou, du 8 au 26 mars 2016.

Le cadeau que reçoit Simone de sa fille pour son 75e anniversaire, c’est un déménagement en résidence… Au centre, elle rencontre Jessy, un cow-boy qui baigne dans l’alcool et qu’elle aime détester. Simon et le whole shebang se veut une comédie douce-amère qui évite les conventions dont l’écriture plaît.  Mise en scène de Jean-Simon Traversy, du 5 au 23 avril.

Enfin, Les Zurbains 2016 concluent la saison pour la 19e fois. Une vénérable tradition se poursuit, où quatre adolescents verront sélectionné leur texte respectif. Ils seront ensuite accompagnés par un auteur professionnel pour que leur conte soit incarné par des comédiens. Si c’est une tradition, les contes présentés impressionnent par leur actualité.  Mise en scène de Monique Gosselin, du 28 avril au 13 mai 2016.

Pour plus d’informations sur la programmation, nous vous invitons à visitez le site web du théâtre.

Crédit photo: ©Ricardo Ruiz/MatTv.ca