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Symphonie 5.1

Création à l’Agora de la danse

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Crédit photo: Jérôme Delapierre

Par Sébastien Bouthillier

La scène devient un environnement où les danseurs interagissent avec leur double virtuel.  Le public se demandera quel processus influence l’autre : la fiction se réalise-t-elle ou la réalité se virtualise-t-elle?

La seule certitude, c’est que l’évolution entre les deux demeure incessante tout au long du spectacle.  En fait, ils se confondent l’un et l’autre, alors que les musiciens Tim Brady et Thom Gossage jouent directement sur scène.

Ainsi, dans ce va-et-vient entre réalité et virtualité, une silhouette se dédouble, un visage change d’âge, un corps se pixellise jusqu’à disparaître.  Les enfants sont-ils les réminiscences passées des adultes qui dansent ou les adultes des projections de ceux qu’ils deviendront plus âgés?

Selon l’intrigue créée par la chorégraphe Isabelle Van Grimde, nous perdons l’étalon de mesure entre fiction et réalité.  Elle présente sa vision d’un rêve sur le changement d’identité et la façon de percevoir le corps à travers l’âge.  Interprété par Marie-Ève Lafontaine, Samaël Maurice, Maya Robitaille et George-Nicolas Tremblay.

En parallèle au spectacle, l’exposition Le corps en question(s) projette notamment des vidéoclips en boucle de courtes chorégraphies.  En l’absence des danseurs, leur présence est alors assurée par la technologie numérique qui les virtualise.  Que l’on soit dans le réel ou le virtuel, la perception du corps varie cependant.

À l’Agora de la danse du 27 au 30 janvier.