Retour sur le PouzzaFest : Jour 1
© Frédérique Pilote / MatTv.ca
Je résumerai cette première journée du PouzzaFest 2016 avec une pièce des Planet Smashers remplie de sagesse : Life of the party. Il n’y en aura pas de facile! Armée pourtant d’une volonté de fer pour couvrir une quinzaine de groupes dans la soirée, force a été d’admettre que j’ai plutôt décidé de moins voyager entre les salles afin d’assister à plusieurs spectacles au même endroit.
C’est ainsi que mon Pouzza6 a débuté avec la soirée de ska qui s’annonçait festive depuis le dévoilement de la programmation il y a quelques semaines. C’était donc un rendez-vous au Jardin des bières dès 18h où A Minor Revolution lançait les célébrations, immédiatement suivis des Happycuriens. Le site extérieur a pris du gallon et offrait une grande quantité de kiosques de bières, fruit d’un partenariat avec plusieurs microbrasseries dont Beau’s et Trou du diable, de même qu’un stand de Frites Alors! et plusieurs kiosques dédiés aux partenaires locaux (Broke & Stoked, Stomp Records). Les plus wild pouvaient même se faire tatouer sur place grâce à Sailor Jerry!
PL Mafia, incontournables de la scène ska-punk locale, ont donné une courte mais énergique prestation avec un concentré de leurs hits : Montréal brûle, La Décadence, Mission Accomplie, 24/7. On voit que les musiciens sont autant passionnés qu’à leurs débuts et donnent tout ce qu’ils ont au public.
Ce fut ensuite au tour de The Beatdown, qui s’envolera cette semaine pour une tournée en Europe, de prendre d’assaut la scène, pour réchauffer le public avant une intense prestation de Big D & The Kids Table, groupe de Boston actif sur la scène ska depuis plus de 15 ans. Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées sur le site du Quartier des spectacles pour les voir. Jouant principalement des pièces de leur album The Gipsy Hill (Checklist, Apology, Those Kids Suck) ils ont toutefois terminé par un clin d’œil à How it Goes, avec Little Bitch!
Commençant avec Life of the Party (l’album qu’ils ont interprété en entier), The Planet Smashers ont fait une entrée fracassante, comme toujours, blindés de leurs cuivres et leurs chansons rassembleuses. Too Much Attitude, Surfin’ in Tofino, Super Orgy Porno Party, Kung Fu Master et plusieurs autres pièces ont permis à la foule nombreuse de skanker jusqu’à se défoncer. Ils ont terminé avec le rappel, fort à propos, Sk8 or Die.
Après l’épopée ska, direction Red Mass aux Katacombes, pour voir le petit groupe culte de la scène rock garage de Montréal. Se produisant peu sur les scènes de la métropole, j’étais heureuse de les voir pour la première fois, juchée sur la mezzanine, où la fumée et leurs atmosphères goth-électro et définitivement punks ont monté jusqu’à moi. Ils ont lancé leur plus récent EP Rouge No. 2 cet hiver, contenant des pièces aux noms évocateurs comme Kadavr et Confession d’un chacal. La soirée continuait avec le loud rock de Lemuria, que j’ai délaissé pour attraper les dernières notes de Barrasso au Théâtre Ste-Catherine. Le groupe qui se produira le 3 juin à Québec a joué majoritairement des pièces de son album Des X, des Croix, des Pointillés paru en 2015 sur l’étiquette Music Mansion Records.
La fin de la soirée est brumeuse, mais ponctuée de belles rencontres et de plaisir; car c’est aussi ça le Pouzza, l’opportunité de vivre un weekend hors du commun dans Montréal la sale, la « un peu tout croche », mais si accueillante.
#Pouzza6
Photos : Collaboration spéciale Frédérique Pilote
Texte révisé par : Matthy Laroche