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Retour sur le 18e GAMIQ

Le party de fin d’année de l’industrie musicale

Crédit photo : Camille Gladu-Drouin

Par Ariane Monzerolle

Hier soir, la 18e édition du Gala Alternatif de la Musique Indépendante du Québec (GAMIQ) s’est déroulée au Théâtre Plaza. Le GAMIQ se distingue en explorant l’ensemble de l’industrie musicale, attribuant des prix pour presque chaque style musical, ainsi que six prix industriels et quatre prix pour des vidéoclips.

La talentueuse et énergique chroniqueuse et journaliste Émilie Rioux a animé l’événement, accompagnée sur scène par DJ Horg et Sam Faye, qui ont ajouté une ambiance dynamique à la lecture des nominations. Sans oublier Margareth Tracteur, qui nous a fait voyager à travers les univers variés des lauréats et nous a offert de charmantes performances.

La soirée a débuté par un hommage à Karl Tremblay. Malgré la popularité mainstream des Cowboys Fringants, Patrice Caron, directeur général et producteur délégué du GAMIQ, a pris quelques minutes pour saluer le départ de ce chanteur emblématique, louant son engagement et l’empathie de ses chansons. Un moment léger qui a été apprécié de tous. La soirée s’est ensuite poursuivie avec l’une de mes performances préférées : Growlers Choir, une chorale punk-rock, nous transportant instantanément vers nos moments emo et nous impressionnant avec leurs prouesses vocales.

Crédit photo : Camille Gladu-Drouin

Dans une atmosphère festive et colorée, plus de 36 Lucien ont été remis aux lauréats. Les Lucien représentent les prix honorifiques décernés, en hommage à Lucien Francoeur : auteur, poète, enseignant, chroniqueur radio et chanteur du groupe Aut’Chose. Chaque année, le GAMIQ dévoile une nouvelle version de Lucien, explorant ainsi toutes ses facettes.

Parmi les 36 Lucien remis, dix performances par des artistes et groupes de la scène émergente et alternative du Québec ont égayé la soirée. A.L.I.C.E, Belle Grand Fille, Calamine, Cure-Pipe, DVTR, Laura Krieg, Naïma Frank, Population II et Shauit se sont succédé, offrant un aperçu de leurs univers. Chaque artiste et groupe a présenté seulement une chanson, un peu comme un amuse-bouche nous laissant en désirant davantage. Chaque performance avait un petit je ne sais quoi qui les rendait uniques.

Notamment, la performance de Naïma Frank a ouvert la soirée avant de recevoir le prix Album/EP Soul/R’n’B. Sa prestation tout en douceur de son dernier single T’es la reine m’a touché. Elle s’offre avec beaucoup de candeur et nous offre une facette nouvelles de son talent. C’était une très belle performance et m’a fait découvrir une artiste sur un autre jour. Une autre performance marquante était celle de DVTR, séduisant une fois de plus avec leur chaos bien maîtrisé, offrant une performance exubérante et confiante, emportant le public dans leur folie avec style. Enfin, la performance à souligner est celle de Laura Krieg, dont la pop-électro nous a transportés dans les années 80. Son esthétique mod-futuriste s’est reflétée dans sa musique, son style et son éclairage, offrant une performance exceptionnelle et l’une de mes préférées de la soirée.

Source : Prise par moi, Ariane Monzerolle, durant la soirée

Un gala ne serait pas complet sans la remise des prix. Avec 36 prix au total, dont 22 pour des albums et EP de divers styles musicaux, six pour l’industrie et quatre pour des vidéoclips, la diversité de la scène musicale a été célébrée.

Le prix Espoir 2024 a été raflé par Arielle Soucy. Jeune artiste de la scène émergente, Arielle Soucy nous transporte dans un univers folk et soul. Ses sonorités douces et ses arrangements intimes nous charment dès les premières notes, ce n’était donc pas une grande surprise ! Le prix Révélation de l’année 2023 est partagé entre le groupe La Sécurité et Population II. Le groupe La Sécurité, nouveau groupe dans l’univers musical québécois, iels nous proposent quelque chose de plus expérimental qui séduit dès la première écoute. Définitivement, un groupe qui sera à la tête des palmarès dans les prochains mois. Population II, pour sa part, nous plonge dans un univers électro-rock avec quelques inspirations jazz, un groupe engagé qui offre une musique complètement différente de celle qu’on connait et qui nous offre une expérience musicale déjantée et unique.

Finalement, le grand prix de la soirée a été remis à Elisapie. Sacré artiste de l’année, elle nous confie dans son discours que le mot artiste n’existe même pas en inuktitut, sa langue maternelle dans laquelle elle chante, cette distinction la touche donc encore plus. Dans la dernière année, elle nous a séduit avec son nouvel album Inuktitut qui reprend des grands hits anglophones en se les réappropriant dans sa langue. Un album que je vous recommande chaudement et qui fait partie de mes favoris de l’année.

Bien que je ne puisse pas énumérer les 36 prix, vous trouverez ci-dessous une image récapitulant les lauréats de chaque catégorie. Félicitations à tous les nominé.e.s. Être artiste n’est pas toujours facile, mais c’est grâce à elleux qui accompagne notre quotidien et le rendent un peu plus doux.

Liste des lauréat.e.s, photo prise sur le site web de GAMIQ et montage fait sur Canvas

Je conclus en soulignant l’importance de tels galas. Le GAMIQ met en lumière plus d’une cinquantaine d’artistes et groupes, ainsi que plus d’une vingtaine de membres de l’industrie, dont des médias, des festivals, des agences de gestion artistique, des services communautaires et des salles de spectacle. Reconnaître ces mélomanes qui enrichissent notre univers musical québécois est essentiel, et j’attends déjà avec impatience l’édition de l’an prochain.

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