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Patrick Watson au MTelus

Un spectacle pour âmes sensibles

Patrick Wilson Montréal
Photographe Audréa Gamboa/Mattv

Par l’équipe de rédaction

Le MTelus de Montréal a accueilli jeudi dernier le compositeur-interprète montréalais Patrick Watson pour le premier de 4 spectacles dans la métropole. Plutôt habitué aux spectacles intimes et à l’improviste, cette impressionnante présentation en a mis plein la vue aux spectateurs, jeunes comme moins jeunes, qui remplissaient la salle. Toutes inscrites à guichets fermés, il etait encore une fois tellement agréable d’être témoin de l’amour que les montréalais portent pour Patrick Watson et ses musiciens, musiciennes, hors pairs.

Les projections sur filigranes qui ont ouvert et clos le spectacle nous ont permis d’entrer dans le monde merveilleux de Patrick Watson. Nous berçant avec des oiseaux, des marionnettes ou encore des prises de vues, les projections tout au long du spectacle ont su ajouter de la profondeur à la performance. Ouvrant avec la fameuse The Great Escape, la fébrilité du public était palpable. Patrick Watson maitrise l’art des transitions; parfois très grunge, avec un cover de Radiohead, parfois plus punk avec des effets à la Tom Waits, mais toujours très intègre à lui-même et ses compositions en vague à l’âme.

Plus grand que musique

Alliant de grands classiques à de plus récentes berceuses, la voix de Patrick Watson et de sa choriste ont bercé les âmes sensibles et fébriles du public attentif. La chimie entre certaines chansons et les membres de l’auditoire était palpable, comme si chaque personne, chaque couple entretenait un lien particulier avec l’une ou l’autre des balades mélancoliques de Watson. Et c’est là le génie du célèbre pianiste que cette capacité de canaliser de grandes émotions en quelques phrases simples, chantonnées et lancée dans la voute de chacun par sa voix cassante que l’on aime tant. Cette chimie, il est clair que Patrick Watson la maîtrise et l’entretient avec son auditoire. Généreux de nous prêter ses chansons, il l’est aussi dans son approche vis-à-vis son auditoire, ses musicien.nes et ses sources d’inspirations.

Photographe : Auréa Gamboa/Mattv

Cette grande humilité nous est apparue dans la présentation de ses pièces, pour lesquelles l’inspiration semble toujours venir d’artistes obscurs, photographes ou chanteurs, qu’il ne manque pas de nommer, ainsi que dans la constante mise de l’avant de ses musiciens. L’ensemble de violons, violoncelles, guitare et basse, suivait attentivement les directives de Watson qui les dirigeaient aisément en vrai chef d’orchestre sur scène, en plus de sa propre performance. C’est définitivement une très impressionnante production que celle dont nous avons été témoins hier.

L’amour en Shiac

La première partie improvisée de dernière minute fut l’agréable Lisa Leblanc en formule duo. Elle a joué des chansons d’amour tirés de ses premiers albums qui étaient tout à propos pour ouvrir un spectacle de Patrick Watson. Grande fan elle-même du pianiste, son enthousiasme débordant à su chauffer les planches avant l’acte principal.

Pour ceux et celles qui n’auraient pas eu la chance de voir Patrick Watson cette fois-ci, il revient à la place des arts en Novembre prochain et je vous encourage grandement à vous lancer sur l’occasion.

 

Crédit photos : Auréa Gamboa/Mattv