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Patrick Watson au Festival Diapason

Dans l’imaginaire de Patrick Watson

© Auréa Gamboa/MatTv.ca

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Le Festival Diapason présentait Patrick Watson à l’honneur de la première soirée de sa série de spectacles à la belle étoile. Le lieu du concert a été maintenu secret jusqu’à la journée même de celui-ci afin de créer un certain suspense. Une expérience hors du commun, autant pour le public que pour les artistes.

Après avoir marché une dizaine de minutes dans un sentier entouré d’arbres, l’audience a pu y découvrir une petite scène avec le minimum d’éclairage ainsi qu’une centaine de chaises qui étaient installées en plein milieu du bois à Laval. Le public s’attendait déjà à un concert intime malgré le fait qu’il fût annoncé complet.

© Auréa Gamboa/MatTv.ca

Il est impossible de ne pas faire mention de la première partie du spectacle de Patrick Watson, soit l’artiste de Québec Margaux Sauvé, alias Ghostly Kisses, accompagnée de son pianiste. La jeune chanteuse, à la voix aérienne, a su charmer le public avec la parfaite symbiose de sa voix, des douces mélodies de piano et des papillons de nuit illuminés de couleurs par les lumières projetées qui virevoltaient au-dessus de la scène. L’auditoire a grandement apprécié l’excellente reprise de la chanson J’ai demandé à la lune d’Indochine, qui fût sa première chanson interprétée en français.

La deuxième partie de la soirée a probablement dépassé les attentes de tous. Afin d’annoncer le début de son spectacle, Patrick Watson joua les premières notes de Lost With You sans prévenir. Il a montré beaucoup d’aisance sur scène et y éprouva beaucoup de plaisir. Il a su parler au public entre chaque chanson, et parfois même lorsqu’il jouait.

© Auréa Gamboa/MatTv.ca

Et que dire de sa prestation! Outre lui, il n’y avait que des synthétiseurs et un piano sur scène. Il s’est amusé avec ses instruments pour faire quelques improvisations, qui ne semblaient pas en être puisqu’il n’y avait aucune hésitation dans le choix de ses paroles et ses doigts, dansant sur les touches du clavier. Watson s’est aussi promené dans le public, guitare plus ou moins accordée à la main, en chantant tendrement une nouvelle création.

© Auréa Gamboa/MatTv.ca

La première moitié du spectacle de Patrick Watson fût consacré à son plaisir, à ce qu’il aime faire, soit de l’improvisation et des chansons accompagnées de synthétiseurs à profusion. Cependant, pour la deuxième partie, l’entièreté du moment a servi à combler son public. Il a mis de l’avant le piano et n’a utilisé ses synthétiseurs qu’à la fin pour y ajouter de meilleures transitions. L’artiste a présenté des versions retravaillées de ses classiques comme Man Like You et Je te laisserais des mots, qui ont enchanté la centaine de spectateurs.

Mon coup de cœur de la soirée est décerné, certainement, à la finale de son spectacle. Il a demandé à ce que toutes les lumières soient éteintes sur scène pour jouer l’une de ses chansons les plus populaires, Lighthouse. Des paroles qui parlent d’une cabane dans les bois. La mélodie qui flottait dans l’air. La vue sur les arbres qui nous entouraient. Cet amalgame était tout simplement parfait. Tous mes sens étaient stimulés et je n’aurais pu vivre une plus belle expérience pour un spectacle de Patrick Watson.

© Auréa Gamboa/MatTv.ca