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Ouija : Les origines du mal

Plutôt les origines du rire

ouija©Universal Studios

Par: Anny Lemire

On se souvient tous du jeu en bois garni des lettres de l’alphabet, de chiffres arabes et du «oui» et «non». Pour ceux qui ne connaissent pas, le Ouija, contraction du oui francophone et allemand (ja), est un «jeu» apparu sur le marché autour des années 1891 commercialisé par Kennard Novelty Company, et plus tard popularisé par la compagnie Hasbro, qui permettrait de prendre contact avec le royaume des morts.

En 2014, le Ouija a inspiré un film du même nom mettant en vedette Shelley Henning, Ana Coto, Olivia Cooke et Daren Kagasoff. Cette année, on dépoussière à nouveau l’idée, et Mike Flanagan prend la relève de Stiles White pour réaliser un deuxième opus se voulant un prequel aux aventures d’il y a deux ans.

Au milieu des années 1960, une femme vivant à Los Angeles gagne sa vie en faisant des séances de spiritisme en compagnie de ses deux filles. Voyant ses affaires dégringoler et ayant plusieurs problèmes d’argent, elle fait l’acquisition d’un jeu de Ouija afin de faire mousser ses séances. Le jeu se transforme vite en cauchemar alors que Doris, sa petite fille de neuf ans, devient obsédée par le jeu, persuadée qu’elle peut communiquer avec son père décédé. Plus elle utilise la planche, plus elle devient étrange. On doit vite se rendre à l’évidence : Doris n’est plus vraiment elle-même. Se pourrait-il qu’elle soit possédée?

Malheureusement pour Flanagan, le film est loin de combler les attentes, aussi petites fussent-elles été. Ouija : Les origines du mal arrive avec difficulté à se hisser au statut de film d’horreur. La trame narrative est  excessivement clichée, les scènes les plus intenses ont déjà tous été préalablement partagées dans la bande-annonce, et les effets spéciaux sont ridicules, tirant plus sur le comique. Par ailleurs, dans la salle de cinéma où j’étais, on entendait davantage de gens ricaner que crier d’épouvante.

Certains éléments du récit ne font pas de sens. Quel parent saint d’esprit, qu’il soit un «Voyant» un non, laisse son enfant de neuf ans jouer avec une planche de Ouija? Sérieusement? De plus, personne ne semble réellement surpris de voir débarquer dans notre monde des âmes démoniaques.

Le seul point positif de ce film ennuyant manquant  cruellement de rebondissements est probablement la performance tout simplement saisissante de Lulu Wilson dans le rôle de la petite Doris.

Note importante: L’auteure de cette article n’encourage en aucune façon les gens à jouer avec ce «jeu»!

Crédit photo de la couverture: ©Universal Studios
Texte révisé par: Marie-Claude Lessard