Entre reprises, réinterprétations et nouveautés, Milk & Bone célèbre ses 10 ans en grand
Vendredi soir, dans le cadre de Montréal en lumière, Milk & Bone nous invitait à la SAT pour célébrer leurs dix années de carrière. L’ambiance était à la fois nostalgique et festive. En première partie, on a eu droit à une performance de Lia Kury, une artiste solo qui espère faire changer les choses avec sa musique. Les esthétiques de l’artiste et du groupe se complètent à merveille et, ensemble, elles ont réussi à nous offrir une soirée mémorable.
Lia Kuri transforme la scène en conférence musicale
Lia Kuri est une jeune artiste établie à Montréal. En octobre 2024, elle lançait son premier album Motherland. Motherland se concentre sur des thématiques environnementales, le tout dans une esthétique électro-pop. Avec une voix presque angélique, elle vient nous porter des messages remplis de puissance et toujours aussi importants.
Pour sa performance vendredi, elle a repris les codes d’une conférence, mais au lieu d’un contenu académique, on a eu droit à ses chansons, qui traitent de l’utilisation de nos ressources environnementales et des manières de les préserver. Une mise en scène ingénieuse qui nourrit encore plus le contenu de ses chansons, déjà ancrées dans cette thématique. Les éclairages dans les tons de rose et de mauve, accompagnés de diapositives reprenant des éléments naturels, s’alternaient au rythme de ses mélodies. Sur scène, elle possède beaucoup de charisme et, malgré la difficulté de faire une première partie, elle a réussi à nous offrir une performance unique, sincère et touchante. Si vous ne connaissez pas cette artiste, je vous invite à découvrir son univers.
Dix ans plus tard, la magie opère toujours
C’est en 2015 que le duo Milk & Bone s’est fait connaître avec son premier album Little Mourning. Little Mourning fut le début d’une carrière florissante pour le groupe avec des chansons comme Pressure, New York et Coconut Water. Elles ont rapidement gagné le cœur du public québécois. À l’occasion du dixième anniversaire de l’album, elles ont donc décidé de nous donner rendez-vous à la SAT. Moi qui croyais que ce serait un concert assez intime, je m’étais complètement trompée. On était tous très compacts dans la grande salle du rez-de-chaussée de la SAT, mais ça importait peu. L’énergie était incomparable et l’excitation se faisait sentir.
Le spectacle s’est ouvert avec le duo derrière un rideau de lumière bleue, ce qui donnait un caractère encore plus vaporeux à leur musique et nous permettait de nous immiscer complètement dans leur univers. Elles ont d’ailleurs ouvert le spectacle avec la même chanson qui ouvre leur premier album, Elephant. On sent tout de suite la nostalgie s’installer. Les gens se laissaient bercer par les mélodies électro-pop du duo et étaient presque transis par leur musicalité très vibey. C’était un moment très surréel, on ne faisait qu’un avec ces chansons qu’on connaît tous par cœur.
Pour le duo, ce fut un véritable retour aux sources. Durant le spectacle, elles nous ont confié qu’elles n’avaient pas joué ces chansons depuis au moins huit ans. Mais elles nous ont aussi offert des versions légèrement remixées de nos chansons préférées. Je pense entre autres à un pont dans Pressure, qu’elles ont loupé, ce qui a donné une version encore plus intéressante et légèrement plus longue. Leurs mélodies, parfois langoureuses, parfois plus rythmées, m’ont de nouveau conquise. Pendant l’heure qu’a duré le spectacle, j’étais complètement dans leur monde. C’était presque spirituel, tout le monde dans la salle s’était complètement abandonné au duo et il existait cette synergie entre nous que tous les artistes n’arrivent pas à recréer.
Durant la soirée, le duo nous a aussi partagé l’une de leurs nouveautés, tirée de leur dernier micro-album Baby Dreamer, paru en 2025, tout aussi envoûtante que les autres. C’est une belle continuité de leur style, tout en démontrant bien l’aisance qu’elles ont gagnée au fil du temps. Un court album qui vaut la peine d’être écouté : il est concis, il est authentique, bien à l’image de notre duo préféré.
Milk & Bone a su, une fois de plus, nous offrir une belle performance. Quoique un peu courte, je suis sortie de là avec l’envie d’en avoir plus. Mais toute bonne chose a une fin. Elles ont mentionné que c’était une soirée spéciale, qu’il n’y aurait pas d’autres concerts anniversaires, mais si, comme moi, la nostalgie vous prend, vous pouvez toujours aller réécouter leurs vieux albums et regarder sur leur site web pour les articles promotionnels. Pour l’occasion, elles ont ressorti des articles de l’époque !
Vous trouverez plus bas une galerie photo du concert prise par notre photographe Olivier Garneau.
Crédit photos : Olivier Garneau / Mattv