L’évolution ou la révolution de Beethoven ?
Par Lynda Ouellet
C’est ce jeudi, 17 octobre, que s’amorce le Marathon Beethoven avec nul autre que le chef Yannick Nézet-Séguin et les musiciens de l’Orchestre métropolitain. Le chef nous entraine dans son extravagante aventure afin de nous faire redécouvrir les neuf symphonies de Ludwig Van Beethoven en quelques jours. Est-ce que certains d’entre vous avez assisté à ce même marathon il y a 25 ans? Prenez place pour ces chefs d’œuvre intemporels.
Le premier concert du marathon, sous le thème Beethoven Héroïque, présente deux symphonies soient la Symphonie n° 2 et la Symphonie n° 3, Eroica. Il est intéressant que, l’OM et Yannick Nézet-Séguin, présente à chacun de ces concerts, la création du lauréat du concours de composition Héritage Beethoven. Ce soir, il s’agit de la pièce de Nicholas Ryan que nous entendrons entre les deux symphonies. C’est une courte version modernisée (cinq minutes) et nommée Eroi(s)ca. Il insère d’autres notes au travers de celles d’une partie de la 3e de Beethoven. Le compositeur Nicholas Ryan apporte une saveur différente avec des éléments réunissant la tension entre amour et conflit de l’humain. On aime ou pas.
La 2e Symphonie, avant l’évolution!
Comme à son habitude, Yannick Nézet-Séguin nous fait une mise en contexte et explique le contraste entre les deux symphonies que nous écouterons. La 2e Symphonie de Beethoven s’inscrit dans la suite classique des symphonies de l’époque (année 1800) inspirée par Haydn et Mozart. Saviez-vous que la 2e Symphonie a été composée par Beethoven alors qu’il combattait la dépression ? Et pourtant, il s’en dégage joie, entrain et espoir. Au dire de celui-ci, la musique lui a sauvé la vie.
La 3e Symphonie, la révolution ou l’évolution!
Pour la 3e Symphonie, Éroica, Beethoven fait un saut dans l’évolution de sa musique. On se situe au début des années lumières, l’époque révolutionnaire. Bien avant que Napoléon dérape, Beethoven lui dédiera son œuvre. Toutefois, il déchirera sa dédicace face à ce dictateur en devenir. Ainsi, la 3e Symphonie émerge de cette ère révolutionnaire et deviendra le modèle à suivre au niveau des variations et des rythmes musicaux pour maintes compositeurs. Une vision différente d’interpréter dominera les prochaines décennies.
250 ans plus tard, la rencontre de deux génies!
Dans cette splendide salle qu’est la Maison symphonique, nous sommes privilégiés que Yannick Nézet-Séguin et l’OM, célèbrent vingt-cinq années plus tard et qu’ils réitèrent le marathon Beethoven. Ils nous en mettent plein la vue, toujours, avec leurs touches distinctes d’émotions transmises tout en finesse et en perfection.
Ne manquez pas la suite du Marathon Beethoven qui se poursuit les 18 octobre (Beethoven pastoral) et 20 octobre à 11h (Beethoven et le destin) et à 15h (Beethoven choral). À voir s’il reste des places!