un magazine web axé sur la culture d’ici

L’impressionnant concerto pour piano de Rachmaninov

Des doigts bioniques !

Marie Jacquot dirige l'OSM
Crédit photo : Werner Kmetitsch

Par : Sylvie Tardif

Le Concerto pour piano nº 3 de Rachmaninov nous était offert par l’Orchestre symphonique de Montréal, le 7 mai 2025, à la Maison symphonique de la Place des Arts de Montréal, sous la direction de Marie Jacquot.

Avant le concert, nous étions invités à prendre l’apéro au bar de la Maison symphonique en présence de l’humoriste Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques qui avait pour mission de présenter cette œuvre « romantique ». Il était également possible de suivre, sur nos appareils cellulaires en mode silencieux, des commentaires préparés par l’OSM afin de nous permettre de mieux comprendre le déroulement de l’œuvre tout au long du concert. Cette expérience immersive ne semble pas avoir tenté une majorité de spectateurs. Cependant, il convient de mentionner ce moyen mis en œuvre par l’orchestre pour rendre plus accessible la musique classique à un large auditoire.

Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques à l'OSM
Crédit photo : Gabriel Fournier

L’humoriste Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques nous a parlé des œuvres avec l’humour qui le caractérise en utilisant des métaphores modernes pour expliquer le poème symphonique inspiré de la figure mythologique d’Endymion qui sera plongé dans un sommeil éternel par la déesse de la lune Séléné qui l’ensorcèle par amour et par crainte qu’il ne la quitte. L’humoriste illustre ensuite la difficulté d’exécution du Concerto no. 3 de Rachmaninov en nous indiquant que le compositeur était un colosse de plus de six pieds aux larges mains et que son concerto lui donnait également du fil à retordre.

Marie-Ange Nguci, étoile montante du piano, a interprété avec l’OSM, le poème symphonique, Endymion de Jean Coulthard, compositrice canadienne ainsi que le Concerto pour piano no 3 en ré mineur, op. 30 de Sergueï Rachmaninov, une œuvre brillante d’une redoutable virtuosité.

Marie-Ange Nguci au piano
Crédit photo : Valentine Chauvin

Dans cette ambiance, le public a assisté à l’interprétation des œuvres par la pianiste et l’OSM avec attention. L’idée de l’apéro semble rajeunir le public, invite à la détente. Cependant, nous avions tous les yeux rivés sur la pianiste qui était impressionnante de talent. Je n’ai jamais vu des doigts aussi agiles et précis. Quarante minutes d’une œuvre compliquée, par cœur de surcroît, c’est du grand art.

Marie-Ange Nguci photo officielle
Crédit photo : Caroline Doutre

La pianiste Marie-Ange Nguci méritait l’ovation debout. Elle nous a fait une forte impression. Le concerto était difficile et, pourtant, elle a réussi à maintenir notre attention avec son doigté bionique. D’ailleurs, elle nous a offert, en rappel, un extrait de concerto pour main gauche qui permettait de voir sa rapidité d’exécution et son aisance tout à la fois. Quelle pianiste extraordinaire!

L’Orchestre symphonique de Montréal est dynamique, talentueux, inventif. Il convient de l’encourager par des dons et par l’achat de billets. Pour avoir accès à sa programmation, n’hésitez pas à visiter le site web de l’orchestre pour la saison 2025-2026 qui est déjà en ligne.