Des femmes à la direction!

Par : Sylvie Tardif
Le concert Paysages slaves de l’Orchestre Métropolitain, présenté le 2 mai 2025 à la Maison symphonique de la Place des Arts à Montréal, nous a offert une immersion dans la musique de l’Europe de l’Est.
Sous la direction de la cheffe ukrainienne Oksana Lyniv, l’ensemble a brillamment interprété les paysages slaves. Oksana Lyniv nous a présenté le programme de la soirée en indiquant que ses choix musicaux devaient être perçus comme un geste de solidarité avec le peuple ukrainien et un espoir de paix durable pour cette région en conflit. Plusieurs Ukrainiens, réfugiés au Canada, qui se trouvaient dans la salle ont chaleureusement applaudi ces propos de même que tous les spectateurs présents.

La première pièce de la soirée, Danse slave, opus 72 no. 2, d’Antonín Dvořák a brillamment été dirigée par Léa Moisan-Perrier, jeune cheffe en résidence à l’Orchestre Métropolitain. Elle avait le geste précis et gracieux tout à la fois. Il fait bon de voir des femmes aux commandes d’un orchestre aussi important que l’Orchestre Métropolitain.
Ensuite, nous avons écouté avec attention La Moldau de Bedřich Smetana, un compositeur né sur le territoire actuel de la République Tchèque qui faisait partie à l’époque de l’Empire Austro-Hongrois. Il n’est donc pas étonnant que ce poème symphonique qui évoque le cours majestueux de la rivière Vltava à travers la Bohême ait des sonorités germaniques.

Le Concerto pour violon en la mineur, op. 53 d’Antonín Dvořák, a été interprété par l’orchestre en compagnie de la violoniste ukrainienne Diana Tishchenko. Le jeu expressif de la soliste a magnifiquement rendu les mélodies inspirées du folklore tchèque. Il convient de mentionner que le triangle a joyeusement sonné pendant le concert pour notre plaisir à tous.
Après l’entracte, l’orchestre a présenté le poème symphonique Réunification, op. 49 de Boris Lyatoshinsky. Cette œuvre, moins connue du grand public, a été interprétée avec une intensité dramatique, reflétant les tensions et les aspirations de l’Ukraine.

Le concert s’est conclu avec Le Rouet d’or, op. 109 de Dvořák, une œuvre basée sur une légende tchèque qui se termine sur des notes plutôt sombres. L’orchestre a brillamment illustré cette histoire dans une performance musicale intéressante.
L’Orchestre Métropolitain est dynamique, talentueux, inventif. Il convient de l’encourager par des dons et par l’achat de billets. Pour avoir accès à sa programmation, n’hésitez pas à visiter le site web de l’orchestre.