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Les nouveautés à voir et entendre

Faire place aux souvenirs en chansons

© 2Frères – Facebook

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Une semaine où je vous propose des clips tout chauds qui symbolisent les souvenirs. L’histoire qui se dessine pour mieux se rappeler. Vouloir retourner dans le temps pour se réapproprier un bout d’histoire perdu.

Que ce soit pour les Premières Nations, les amitiés perdues ou des images archivées, juin se termine de façon à ne pas se faire oublier.

De nouveaux airs qui vous transporteront.

Bonne semaine à vous tous.

Samian – Ishkodè

© Samian

Samian, de son vrai nom Samuel Tremblay, est un  rappeur canadien de la Première Nation Abitibiwinni. Il rappe à la fois en français et en algonquin. Il nous propose un extrait de son album Nikamo ; Ishkodè. Ce morceau musical nous rappelle les événements qui se déroulent actuellement en lien avec l’histoire de nombreux enfants des Premières Nations ayant fréquenté les pensionnats.

«Pour la journée nationale des Premières Nations, je vous présente un deuxième extrait de l’album Nikamo. La chanson Ishkodè (feu). J’ai eu le grand privilège de tourner ce clip avec Delbert Sampson, aîné de la nation Secwepemc, en Colombie-Britannique, qui a vécu pendant huit ans au pensionnat de Kamloops, de 1959 à 1966. Il danse accompagné de ses enfants, petits enfants et arrières petits enfants».

 

Ce vidéoclip a été réalisé par Francis Di Salvio F6 Foto et rendu possible grâce à la participation de la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec.

2Frères – Guérir nos mémoires

© 2Frères – MatTv

Le lancement aura eu lieu le jour de la Fête des Patriotes. Ils avaient fait appel à leur fidèle auditoire afin d’obtenir des archives en visuel pour imprégner leur vidéoclip de souvenirs d’une autre époque. Des souvenirs qui nous ressembles et nous rejoignent.

Bien ficellé, le vidéoclip nous plonge dans l’univers de retrouvailles en traversant diverses époques. Des images qu’on dévore des yeux en souriant devant les éléments du passé qui furent oublié.

Eux qui ont eu le privilège d’annoncer en début juin qu’ils étaient, pour une onzième fois, pour la chanson Guérir nos mémoires, leurs plus récent extrait radio,  #???? ???????????? ???????????? ????????????, mais qu’il s’agissait aussi d’un record de #1. En effet, aucun groupe francophone n’ayant eu autant de #1 au niveau radiophonique dans l’histoire de la musique au Québec. Une autre belle réussite pour le duo!!

Bon Débarras – Batèche

© Bon Débarras – Facebook

Nommé à l’ADISQ dans la catégorie Album de l’année – traditionnel pour ses trois premiers opus — Bon Débarras (2009), Errance (2013) et En panne de silence (2017) — Bon Débarras se produit, depuis sa création, partout au Canada ainsi qu’aux États-Unis, en Suisse, au Royaume-Uni et en France.

Il nous ont offert, ceux qui nourrissent une identité propre et authentique qui se traduit par des climats musicaux alliant guitare, banjo, violon et harmonica sur des airs accentués de podorythmie, de gigue et de percussion corporelle, un slam en ouverture, marquant la rythmique unique des mots de Gaston Miron.  Puis, la voix claire de Véronique Plasse se pose sur les murmures de Dominic Desrochers et Jean-François Dumas, sonnant presque comme un mantra.  Un riff de violon.  Podorythmie et guimbarde donnent ensuite le ton : la tradition est mise à l’avant-plan, certes, mais c’est surtout l’engagement et la résilience d’un peuple dont il est question ici.

La mise en images de la chanson, réalisée par Jean-François Dugas, Olivier Bolduc-Coutu et Louis Coutu, est à la hauteur de la force du texte de Miron.  Les plans rapprochés des trois interprètes nous impliquent complètement dans le propos de la chanson.  Le tout, entrecoupé d’images d’archives de l’Office national du film du Canada, nous transporte en deux temps trois mouvements dans l’histoire… notre histoire.

Audrey Gagnon et Mike Lee – Je reste là

© Audrey Gagnon & Mike Lee

Moins de deux semaines après le lancement de SMILEE, leur tout premier EP à titre de duo, Audrey Gagnon et Mike Lee présentent un superbe vidéoclip de l’extrait radio Je reste là. Sous l’œil avisé des Productions Movik et de Bruno Labrie (Mélissa Ouimet, David Jalbert, Matt Lang), les deux auteurs-compositeurs-interprètes nous invitent dans une fresque ensoleillée et rafraîchissante, toute à l’image de leur pop lumineuse.

Ode au présent
Tournées au vignoble Saint-Gabriel, les images dynamiques et chaleureuses de Bruno Labrie nous mènent dans une sorte de roadtrip amical près d’un grand champ dans lequel la fille d’Audrey Gagnon fait s’envoler les soies des pissenlits. On y découvre les deux chanteurs, dont les voix s’épousent à merveille, qui interprètent « Je reste là » sous les rayons du soleil. Chaque image se veut une invitation à goûter la simplicité du bonheur : un vidéoclip qui donne envie de partir à l’aventure et d’en savourer chaque minute.

Franck Sylvestre

© Franck Sylvestre – anel.qc.ca

Le conteur Franck Sylvestre présente le court-métrage de huit minutes, Je me souviens, qui a tombé à point pour la Fête nationale du Québec. L’artiste engagé s’est entouré de collaborateurs d’expérience pour la création de cette œuvre dont Ariane St-Pierre Cyr (Maude Gaudet, Gab Bouchard) à la direction artistique, Jean-Pierre Limoges (Claude Léveillé) au mixage et Chloé Poirier Sauvé (Cirque du Soleil) au maquillage. Réalisé par Éliot Laprise et dédié au grand public.

Suivant sa rencontre avec Pierre Falardeau peu après son arrivée au Québec dans les années 90, Franck Sylvestre s’intéresse à l’histoire riche de sa terre d’accueil. Je me souviens fait office de clin d’œil à ce souvenir marquant. Le conteur dresse des parallèles entre son parcours d’immigrant et le passage du Québec de colonie à nation. À travers sa créativité et sa grande élocution, l’artiste souhaite informer et toucher son auditoire par la seule force de sa sincérité.

Miro – Backdoor

Miro, après s’être retrouvé en nomination dans la catégorie révélation de l’année au gala de l’ADISQ en 2020 en plus de participer aux initiatives L’ADISQ à l’école et L’ADISQ fait une scène, avoir signé avec l’agence Allô Floride en booking en France et été le premier artiste à se produire au sommet de la tour du Stade olympique (une prestation vue par plus de 125 000 personnes sur Facebook), on dirait bien que rien ne peut l’arrêter. Les pieds sur terre malgré l’envol et appréciable pour sa façon de se présenter, charismatique, dans la désinvolture et dans l’humeur joyeuse, MIRO amorce un nouveau chapitre avec Backdoor

«Pour la production du clip, j’avais envie de revenir à la source et de travailler avec mes meilleurs amis dans mon patelin en Estrie! On voulait mettre de l’avant une esthétique colorée et symétrique à la Wes Anderson pour raconter mon passage de la ville à la campagne… Ma décision de revenir à l’essentiel dans un monde où tout est censé aller rapidement. Heureusement, j’ai de charmants alpagas pour me tenir compagnie! Tout ça sous le regard jaloux de mon voisin barbu qui aimerait beaucoup que je lui sacre enfin la paix en retournant d’où je viens ». Miro

Il annonce déjà son retour avec un nouvel extrait entraînant et son clip à la facture visuelle impeccable, le premier d’un second album à paraître cet automne. Prendre la grande porte pour nous parler de celle d’en arrière.

«Backdoor, c’est aller à contre-courant et se frayer son propre chemin». Y aller de grands et petits coups d’éclat. Sortir du cadre, toujours. Oser faire les choses, les simples comme les grandioses, à sa façon. Tout ça. Voilà un des angles sous lequel on pourrait observer le parcours de MIRO à ce jour. Un peu plus d’un an et demi le sépare de la sortie de son premier album, le très fructueux En retard sur ma vie, et l’artiste poursuit sur son élan. C’est qu’il a été extrêmement actif et prolifique au cours de la dernière année.