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Les nouveautés à voir et entendre

Il fera gris dehors, ce sera ensoleillé dans vos oreilles

© Safia Nolin

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Ce n’est pas parce que la météo se couvre de grisaille, qu’elle nous oblige à porter un imper que l’on ne peut se revêtir de soleil avec ces nouveautés offertes dans les derniers jours. Profitez des caprices de Dame Nature, qui n’a que pour désir d’humidifier les terres et les jardins, pour s’ouvrir culturellement parlant aux artistes qui vous offrent du beau, du bon et du sublime!!

Bonne semaine

Brigitte St-Aubin

© Brigitte St-Aubin

 

Duceppe prolonge sa saison alternative et présente le spectacle théâtral et musical Design intérieur de Brigitte Saint-Aubin du 16 au 20 juin 2021. Les billets seront disponibles le 10 mai à midi sur duceppe.com.

Conçu avec la complicité du metteur en scène Eric Jean, Design intérieur est un spectacle sensible et novateur, un objet scénique hybride qui allie le théâtre, les projections et la chanson. Entourée des musiciens Guido Del Fabbro, Bernard Falaise et Vincent Carré, l’autrice, compositrice, chanteuse et comédienne Brigitte Saint-Aubin s’y livre avec authenticité, poésie, une pointe d’humour et d’autodérision. Elle invite le public à la suivre dans un périple personnel où elle se repositionne, se questionne et teste sa capacité à lâcher prise; un état d’esprit dans lequel plusieurs sauront se reconnaître après cette année marquée par la pandémie.

Les treize chansons originales qui ponctuent le spectacle Design intérieur ont également fait l’objet d’un album, bien accueilli par la critique, à propos duquel Sylvain Cormier écrivait dans Le Devoir : « Nécessaire traversée : plus c’est intime, plus on s’y retrouve. […] Les mélodies sont belles, et les mots, justes ». Présenté sur scène pour la première fois lors de l’édition 2018 de Coup de cœur francophone, la version théâtrale de Design intérieur fera vibrer la grande scène de Duceppe et son public distancié, en toute complicité.

« Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ?»
Brigitte avait 23 ans en 1994, lorsqu’elle a interprété cet extrait d’Andromaque à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Aujourd’hui, elle en a quarante-cinq, ses enfants ne la réclament plus à tous les instants et sa mère vient de mourir. Ébranlée, la quadragénaire fonce vers une sortie de secours et, dans cette échappée solitaire, elle retourne au cégep étudier le design intérieur.

Andy Jon

© Andy Jon

L’artiste multi-disciplinaire Andy Jon met la table à la sortie de son premier mini-album en dévoilant l’extrait et vidéoclip Incendie

Avec ce nouveau projet, Andy Jon explore un univers onirique où cinématographie et sensualité s’emmêlent. Sur une trame de sons abrasifs défiant une voix excentrique mais apaisante, ce premier extrait francophone nous ramène à l’âge d’or du trip hop, avec une touche moderne et organique.

Également reconnue pour ses talents derrière la lentille, Andy Jon a elle-même réalisé le vidéoclip, assistée de Louis Alex.

Autant pour cette chanson que pour le EP qui verra le jour dans les prochains mois, Andy Jon s’est entourée de JC Tellier (guitares, synthétiseurs, piano, voix), Sam Beaulé (basse, synthétiseurs, piano) et Jean-Philippe Godbout (batterie, percussions, synthétiseurs, piano, échantillonnages), tous trois de la formation Gazoline.

Ajoutons à cela l’apport de Steeven Chouinard (Le Couleur, Jimmy Hunt) à la réalisation des cinq titres alliant trip-hop et grooves RnB, le tout dans une prose francophone.

Bien en selle sur la scène musicale montréalaise depuis plusieurs années,  Andy Jon a d’abord gagné sa notoriété au sein des formations post punk Half Baked et She Serpent, et ensuite en tant que photographe et vidéaste pour de nombreux artistes de la province.

Lily Tea – Lily Thibodeau

© Lily Tea

À la barre du projet Tea for 20’s depuis 2010, la chanteuse-musicienne et productrice Lily Thibodeau coréalise et signe paroles et musique d’un mini-album solo sous le nom de Lily Tea, à paraître le 18 juin prochain. Comme c’est sur scène que l’art devient vivant, lorsque les chansons rencontrent le public, Lily Tea rejoint ses musiciens (Guy Kaye, Alain Berger, Olivier St-Pierre, Martin Lizotte).
Des 5 chansons-tableaux qui composent Les Mea Culpa, déjà 4 chansons on fait très bonne figure sur les ondes hertziennes ; il est à noter que les extraits Rien à comprendre et Garde le Nord ont trôné au sommet du décompte de CKRL pendant plusieurs semaines. L’intérêt fut semblable du côté des radios satellites (Sirius XM, Stingray) et d’Ici Radio-Canada.
Voici son extrait de Les MeaCulpa

Juin 2021 : Elle sera de la cuvée 2021 des Chemins d’écritures du Festival de la chanson de Tadoussac, qui sélectionnent huit auteurs-compositeurs-interprètes pour une résidence d’écriture de chansons de cinq jours.

Août 2021 : Metteure en scène et directrice artistique des Parcours des Temps qui Courent, du Festival de Jazz etcetera de Lévis.

Oli Laroche

© Oli Laroche

Oli Laroche nous revient avec une chanson toute désignée pour célébrer l’arrivée de l’été et le déconfinement.  À deux c’est mieux se veut une ode à l’amour et au fait que la vie est plus simple lorsque que l’on allie nos forces plutôt que de vivre dans la division! Il s’agit aussi du premier extrait qui figurera sur son prochain mini-album, prévu pour l’automne.

Oli Laroche (voix, piano, synthétiseurs, batterie, percussions, arrangements, réalisation) a composé cette chanson rythmée et rayonnante en collaboration avec Jean-Vivier Lévesque (ex Groenland). On retrouve aussi les musiciens David Marchand(zouz, Mon doux saigneur) à la guitare, Catherine Mailloux à la voix et aux violons et Cédric Martel (Hubert Lenoir, Apophis) à la basse.

Avec cette nouvelle composition, Oli Laroche s’éloigne quelque peu du ton de ses oeuvres précédentes, notamment le EP Les héritiers du grand merdier? sorti en janvier dernier, tant dans son approche musicale que poétique.

Déjà bien connu pour ses talents à la batterie au sein de divers projets (Fuudge, Barrdo, Krief), Oli Laroche est aussi un auteur-compositeur-interprète qui ne cesse de surprendre par ses expérimentations musicales et sa démarche artistique loin des sentiers battus, comme le démontre son parcours l’ayant aussi mené à offrir les EP Pop Louche (2014) et Explorations, archives et autres bizarreries (2015).

Comment Debord

© Comment Debord

Comment Debord présente un nouveau vidéoclip mettant en vedette le comédien Rémi-Pierre Paquin, un grand fan du groupe. Tirée du premier album paru à l’automne 2020, la chanson à tendance indie-rock Travailleur autonome parle avec une touche d’humour absurde du vertige et des contradictions des jeunes adultes appelés à faire des choix.

Réalisé par Alexandre Pelletier et Guillaume Harvey, ce clip aurait pu se dérouler dans de nombreux milieux professionnels, mais est ici campé dans l’univers de la politique québécoise. On accompagne le candidat Pierre Guilbault, incarné par Rémi-Pierre Paquin, durant sa campagne électorale. Son agenda chargé ne lui laisse pas le temps de respirer. Entre la visite d’une centrale syndicale et un rassemblement devant une usine de pâtes et papiers, Pierre rêvasse en regardant par la fenêtre de son autobus de campagne, songeant à ce qui est vraiment important dans sa vie.

En campagne électorale, un candidat dit beaucoup de choses : il promet, il charme, il convainc, il rallie, il chiale et il réconcilie. Difficile dans ce contexte de partager ses émotions au public qui attend des chiffres et des échéanciers. Par contre aux yeux de Comment Debord, la politique serait sans doute plus inspirante si les politiciens s’humanisaient davantage. Le clip imagine donc la frustration que pourrait ressentir un candidat qui, en milieu de campagne, est épris de ce spleen évoqué dans la chanson Travailleur autonome.

Safia Nolin

© Safia Nolin

Safia Nolin est de retour aujourd’hui avec Rue de l’Ours, sa première chanson originale en deux ans. Prenant la forme d’un double single, elle propose deux interprétations de la même pièce : une « version wack » et une « version du dimanche ».

Réalisées en collaboration avec Félix Petit (Les Louanges, Bellflower, Laurence-Anne), les deux versions de la chanson reflètent la dualité qui habite l’autrice-compositrice-interprète. Avec une production plus expérimentale et abrasive, la version Wack – agrémentée d’un piano – révèle une facette moins connue de Safia Nolin, qui s’intéresse aussi à la musique noise et aux arrangements plus atypiques. Bien qu’elle fasse écho aux sonorités acoustiques auxquelles Safia nous a habitués par le passé, la version du dimanche se démarque en ayant recours à une production plus lisse et à un saxophone éthéré, une première dans le répertoire de la chanteuse et guitariste.

Rue de l’ours est disponible maintenant sur toutes les plateformes numériques.

Pour accompagner les extraits, Safia Nolin a réalisé deux vidéos en mode DIY, qui reflètent les propos de la chanson et l’ambiance de chacune des versions avec simplicité et candeur. Regardez et partagez-les en vous rendant sur la chaîne Youtube de l’artiste.

Initialement composée pour une série télévisée de Simon Boulerice, Rue de l’ours aborde les difficultés rencontrées à l’adolescence, la période la plus ingrate de la vie selon la musicienne. C’est en forêt, alors qu’elle essayait d’allumer un feu, que l’inspiration de la chanson lui est venue. Elle a finalement retravaillé la version originale et c’est ainsi que sont nées la version wack, un peu plus sombre, et la version du dimanche, empreinte d’un certain espoir. J’avais pas du tout envie de choisir entre les deux pis j’ai pas envie de choisir pour le monde non plus, avance Safia Nolin. Faque j’ai décidé d’en faire deux versions; le best of both world comme Hannah Montana, quoi.

Cet été, Safia sera de passage en Gaspésie et performera au Festival BleuBleu à Carleton, ainsi qu’au Festival en chanson de Petite-Vallée. Un concert en plateau-double avec Martha Wainwright sera également présenté au Festival La Noce, à Chicoutimi, le 8 juillet. Consultez la liste des spectacles ci-bas et visitez le safianolin.com pour plus de détails.

Matt Lang

© Matt Lang

Il y a tout juste un an, l’artiste originaire de Maniwaki Matt Lang lançait son 2e album de country américain More, quelques semaines après avoir donné ses premiers concerts en Europe. Ce 2e effort, cette fois un peu plus vintage, où des sonorités plus traditionnelles sont amenées au goût du jour, cumule aujourd’hui tout près de 10 millions d’écoutes à travers le monde. Bien qu’il n’ait pu offrir un lancement grandiose à ses fans comme à son premier album en raison de la pandémie, le grand gagnant du concours Top of the Country de SiriusXM Canada 2019 s’est retrouvé #1 des ventes au Québec, #3 des ventes au Canada et #1 iTunes tous genres confondus la semaine suivant la sortie.

Son premier extrait radio Water Down the Whiskey fut le titre le plus ajouté sur les radios du pays à sa sortie en août 2019 selon Nielsen BDS, alors que Getcha s’est taillé une place au 5e rang des palmarès radio country canadiennes et dans le Top 10 Billboard Emerging Canadian Artist Chart. L’automne dernier, Matt Lang lançait une première balade accompagnée d’un vidéoclip, Only a Woman, qui s’est elle aussi classée dans le Top 10 du Billboard et au 14e rang des radios country du pays.

Écrit et composé par les canadiens Tebey Ottoh et Danick Dupelle à Nashville, le nouvel extrait In a Bar ne pourrait arriver à un meilleur moment. Tourné dans un vieux garage en Montérégie et dans une taverne sportive de la rue St-Laurent à Montréal, le nouveau vidéoclip de Matt Lang nous montre un jeune travailleur dans sa routine de 9 à 5 qui rêve de jouer de la musique comme il s’en fait à son bar de quartier. Après des mois de confinement, se retrouver entre amis autour d’un verre est certainement dans les pensées de plusieurs. In a Bar est cette chanson festive qu’on attendait pour commencer l’été et se retrouver à l’ouverture des terrasses et le retour des spectacles.

Mara Tremblay

© Mara Tramblay

Mara Tremblay présente aujourd’hui Si Belle en vidéoclip. Tirée de son plus récent album Uniquement pour toi, cette ballade poignante écrite lors d’une résidence à Nashville s’adresse à son fils aîné Victor.

« J’ai écrit des chansons pour mes enfants quand ils étaient petits, mais écrire pour les adultes qu’ils sont devenus m’émeut profondément », explique Mara.

Les voici maintenant réunis dans ce doux vidéoclip au cours duquel le passage de l’enfance vers l’âge adulte est magnifiquement imagé. Mara plonge dans ses souvenirs en tant que mère et prend conscience avec nostalgie du temps qui a passé. Le clip se conclut par une dernière étreinte dans le nid familial entre la mère et le fils, un moment très touchant qui parvient à nous faire ressentir ce lien si fort et universel qu’on partage tous avec un parent ou un enfant.