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Les artistes insolites mis à l’honneur au Zoofest

Un cabaret de performances loufoques

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© Myriam Frenette/Zoofest

Par : Alizée Calza

Pour sa 9e édition, le Zoofest présente son Cabaret insolite du 15 au 19 juillet. Le concept est simple, il s’agit d’une brochette de quatre artistes loufoques qui se partagent une heure de show chapeauté par Sèxe Illégal pendant cinq soirées d’affilée.

Lors de la première soirée, les deux humoristes de Sèxe Illégal ont prouvé qu’ils savaient jouer le rôle d’animateurs à la perfection. En hôtes de marque, ils ont su dissiper le malaise créé par le peu de personnes présentes dans la grande salle Ludger-Duvernay du Monument National à coup de blagues bien placées. Contrairement à ce que leur nom laisse à penser, le duo de comédiens ne joue pas dans la cour des plus de 18 ans, mais s’amuse des sujets les plus controversés avec des blagues politiquement incorrectes tordantes et des reprises musicales aux paroles modifiées à la perfection.


© Myriam Frenette/Zoofest

Puis Sèxe Illégal cède la place à ce qu’ils appellent leur « arche de Nowhere » (arche de Noé) : quatre artistes aux performances pour le moins insolites. Les deux premiers, Ben Rose et Frank Truong étaient tous deux mentalistes, et même si parfois quelques blagues étaient redondantes entre les deux prestations, leurs deux univers étaient vraiment différents et intéressants. Au-delà de simples tours, les deux mentalistes savent amuser leur public.

C’est ensuite le suisse Blake Eduardo qui a pris le relais avec dix minutes de magie dans un silence parfait. Mais, si les tours qu’il proposait avec son Rubik’s Cube étaient impressionnants, le silence a fini par peser sur la salle, ce que n’ont pas manqué de remarquer les humoristes de Sèxe Illégal lorsqu’ils sont revenus sur scène.

Finalement le dernier invité, Jonathan Burns, était un contorsionniste aux mœurs étranges qui s’amusait à passer dans des objets du quotidien en dansant et grimaçant d’une façon comique. Bien que n’ayant prononcé aucune parole, l’artiste américain a conquis la salle avec son épisode hilarant de sculpture de ballons et son numéro pailleté de contorsionniste fashion.

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© Myriam Frenette/Zoofest

Finalement, si les quatre performances avaient toutes de quoi séduire, les quelque dix minutes accordées à chaque artiste semblaient parfois trop courtes pour permettre au spectateur de plonger dans les différents univers. De plus, si le premier artiste cherchait l’interaction avec Sèxe Illégal et les techniciens de scène, les autres ne semblaient pas prendre en compte les autres numéros et ont préféré faire des performances en solitaire sans aucun lien les unes avec les autres. Ce manque de cohérence entre les artistes était un peu décevant.

Ce format de dix minutes a tout de même quelques avantages, puisqu’il permet de découvrir plusieurs artistes talentueux aux origines variées qui proposent des numéros efficaces et étonnants. Les dix minutes passées avec chacun d’entre eux donnent envie d’apprendre à mieux les connaître.

Bref, le Cabaret insolite est finalement un spectacle léger, drôle et convaincant, qui offre un panel intéressant d’artistes émergents.

Crédit photo : © Myriam Frenette/Zoofest

Texte révisé par : Johanne Mathieu