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Le film Antigone de Sophie Deraspe triomphe

Vent de changement pour la 22e édition du Gala Québec Cinéma

© Antigone

Par : Marie Eve Archambault

Québec Cinéma a décidé de relever un énorme défi : celui de diffuser la 22e édition de son gala annuel malgré le confinement. La soirée s’est déroulée en deux temps. La première diffusion a eu lieu à 19 h sur  le Web où les internautes pouvaient se brancher sur la page Facebook de Québec Cinéma ou Ici Radio-Canada. Puis, quatre prix ont été remis dans le cadre de l’émission Bonsoir Bonsoir animé par Jean-Philippe Wauthier. Au total, 24 prix IRIS ont été décernés mercredi soir.

Une première fois chaotique

Il faut une première à tout! Québec Cinéma a décidé d’être avant-gardiste en diffusant en direct son 22e gala animé par Guillaume Lambert, Élise Guilbault et Mani Soleymanlou. Une tâche, disons-le, assez périlleuse. Comme l’un des coanimateurs l’a si bien décrit, c’était le Fort Boyard du direct : des gens qui ne savent pas qu’ils sont en direct, des décalages monstres, une mauvaise compréhension du fonctionnement, plusieurs improvisations, bref ça n’a pas été facile comme première fois. Comme la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, l’a demandé : réinventez-vous! Toutefois, ce n’est pas parce que c’est nouveau que c’est nécessairement bon.

© Les Films Outsiders

Les femmes à l’honneur

L’an dernier, Québec Cinéma avait été critiqué sur l’absence des femmes dans la liste des nominés du meilleur film de l’année. Cette année, l’effet inverse s’est produit. Six des sept long-métrages en nomination ont été menés de front par des femmes. D’ailleurs, la gente féminine a monopolisé lors de cette soirée la catégorie Révélation de l’année. Et ce n’est sans oublié le triomphe phénoménal du film Antigone de la réalisatrice Sophie Deraspe qui récolte 6 IRIS.

On se rappellera notamment de la scène de nudité mettant en vedette Gilbert Sicotte et Andrée Lachapelle dans le film Il pleuvait des oiseaux de Louise Archambault. Tous les deux ont reçu le prix de la meilleure interprétation dans un long-métrage. C’est le cas de le dire que Madame Andrée Lachapelle nous aura laissé un magnifique cadeau de départ.

Cette année, Québec Cinéma a décidé de rendre hommage à la carrière d’Alanis Obomsawin qui, à l’âge de 87 ans, nous a offert 52 documentaires en carrière. Pour elle, ce médium est la voix directe de la vie de quelqu’un qui a fait de grandes choses. Malgré son âge, elle a encore beaucoup d’histoires à raconter. C’est ce qu’elle a confié à Jean-Philippe Wauthier à l’émission Bonsoir, Bonsoir! à Radio-Canada.

On en conclut donc que les femmes peuvent avoir une place importante dans le cinéma québécois comme celle des hommes.

Encouragez local

Jusqu’au 21 juin, les gens sont invités à faire le Sprint Gala qui consiste à voir les films finalistes au Prix Iris 2020 remis lors du Gala Québec Cinéma du 10 juin dernier. Au choix, fictions, animations et documentaires : le meilleur du cinéma québécois pour vous, sur vos plateformes préférées !

Les gagnants

  • FILM S’ÉTANT LE PLUS ILLUSTRÉ À L’EXTÉRIEUR DU QUÉBEC :
    Matthias & Maxime de Xavier Dolan
  • PRIX DU PUBLIC :
    Il pleuvait des oiseaux de Louise Archambault
  • MEILLEUR COURT MÉTRAGE | ANIMATION :
    Physique de la tristesse de Theodore Ushev
  • MEILLEUR COURT MÉTRAGE | FICTION :
    Juste toi et moi de Sandrine Brodeur-Desrosiers
  • MEILLEUR SON | FILM DOCUMENTAIRE :
     Wolfgang Beck, Mustafa Bölükbasi, Kerem Çakir, Huseyin Can Erol, Sonat Hançer, Éric Leboeuf, Bruno Pucella, Ibrahim Tarhan, Yener Yalçin et Tolga (Les Échos d’Istanbul)
  • MEILLEUR MONTAGE | FILM DOCUMENTAIRE :
    Annie Jean (La monteuse derrière le film Shoah)
  • MEILLEURE DIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE | FILM DOCUMENTAIRE :
    Pedro Pires (Alexandre Le Fou)
  • MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE :
    Xalco de Sami Mermer
  • MEILLEURE COIFFURE :
    Nermin Grbic (Vingtième siècle)
  • MEILLEUR MAQUILLAGE :
    Adriana Verbert (Vingtième siècle)
  • MEILLEURS COSTUMES :
    Patricia Mcneil (Vingtième siècle)
  • MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE :
    Jean-Michel Blais (Matthias et Maxime)
  • MEILLEURS EFFETS VISUELS :
    Oblique Fx (Sympathie avec le diable)
  • MEILLEUR MONTAGE :
    Geoffrey Bélangé et Sophie Deraspe (Antigone)
  • MEILLEUR SON :
    Sylvain Bellemare, Jocelyn Caron, Bernard Gariépy Strobl et Dominique Lacour (Sympathie avec le diable)
  • MEILLEURE DIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE :
    Yves Bélanger (14 jours et 12 nuits)
  • MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE :
    Dany Boivin (Vingtième siècle)
  • MEILLEURE DISTRIBUTION DES RÔLES :
    Sophie Deraspe, Isabelle Couture, Pierre Pageau et Daniel Poisson (Antigone)
  • RÉVÉLATION DE L’ANNÉE :
    Nahema Ricci (Antigone)
  • MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE | RÔLE DE SOUTIEN :
    Sergio Castellitto (Mafia Inc.)
  • MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE | RÔLE DE SOUTIEN :
    Micheline Bernard (Matthias & Maxime)
  • MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE | PREMIER RÔLE :
    Gilbert Sicotte (Il pleuvait des oiseaux)
  • MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE | PREMIER RÔLE :
    Andrée Lachapelle (Il pleuvait des oiseaux)
  • MEILLEUR PREMIER FILM :
    Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay
  • MEILLEUR SCÉNARIO :
    Sophie Deraspe (Antigone)
  • MEILLEURE RÉALISATION :
    Sophie Deraspe (Antigone)
  • MEILLEUR FILM :
    Antigone de Sophie Deraspe