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Le cours des jours de Dumas

Un retour sur scène attendu

©Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Par : Ariane Coutu-Perrault

Une soirée haute en émotion s’annonçait pour la représentation du Cours des jours de Dumas, qui coordonnait avec le retour des spectacles en salle, mis sur pause depuis plus de 4 mois. C’est à l’automne dernier que l’album qui a lancé la carrière de Dumas prend un nouvel air avec la première sortie en vinyle. Plusieurs dates étaient prévues au mois d’octobre, mais vous connaissez l’histoire.

« Parce que j’avais envie de souligner la sortie du vinyle, de jouer avec mes compagnons de l’époque et parce que je crois que la musique live est essentielle… On jouera l’album dans son intégralité, sans artifice, avec le band original, en respectant toutes les règles émises par la Santé publique …
Je cherche un soleil chaque matin d’automne » – Dumas

Le spectacle a débuté avec une projection de Claude Rajotte à Musique plus, qui présente l’album à sa sorti, en 2003. un brillant clin d’œil du temps qui file, thème à l’honneur de l’album. C’est devant une salle en rupture de stock, mais à moitié vide que Dumas monte sur scène en décidant de ne pas faire trop référence à la pandémie, mais de consacrer son temps à sa musique qui a été mise sur pause pendant assez longtemps. Il remercie tout de même les gens et confie être très touché par la présence du public, 18 ans plus tard, mais surtout dans le contexte actuel. Il se permet quelques références en lien avec les paroles de  Vol en éclat qui prend soudainement un nouveau sens ; c’est bien de revoir ce sourire, ces yeux brillants, d’entendre ce rire, tu me manquais justement.

Dumas et son groupe se permettre quelques raffinements au niveau du son de cet album planant ponctué de synthétiseur et de rock. La chanson titre laisse place à une Bass un peu plus groovy et une batterie plus rythmée. En continuant sur un battement lourd, la chanson Vénus vient meubler la distanciation qui habite le public éparpillé dans la salle. Le groupe se permet plus de créativité durant la chanson le désir comme tel, la plus longue de l’album, et beaucoup plus dansante, la boule disco scintille durant l’un des bridges musicaux. Les transitions entre les chansons plus prog et planante laissent place à des chansons plus rock, se faisant tout naturellement, nous rappelant la pertinence de cet album, qui a très bien vieilli.  Même avec Avant l’aube qui a de petites influences western, plus folk qui crée un magnifique contraste avant  Linoléum qui commence après un silence et une lourde respiration à faire lever le poil sur les bras. Pour souligner cette époque, il continue le spectacle avec quelques chansons de son EP Fixer le temps et des chansons tirés du film Les aimants. Dumas et son groupe ont bien su répondre au mandat qui les guettait, dans une excitation palpable.

Crédit photo : ©Maryse Phaneuf/MatTv.ca