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La première de François Massicotte

Un 7e spectacle sans renouvellement 

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©François Daoust/Mat.Tv

Par : Ariane Coutu-Perrault

Mercredi dernier se tenait la première médiatique de Quelle famille!, le septième one man show de François Massicotte. Humoriste depuis déjà 30 ans, François Massicotte est aussi père à temps plein de quatre enfants. L’entièreté de son spectacle parlait donc de sa grande famille, de leur quotidien et de leurs péripéties. Il va sans dire que le sujet choisi est plutôt commun et peut rapidement devenir cliché. Malheureusement pour Massicotte, il n’a pas su pousser sa réflexion pour arriver à des blagues subtiles et raffinées. Il est complètement tombé dans le cliché et la facilité. Il est resté dans son créneau habituel, en n’ajoutant pas assez de nouveauté. Cependant, les gens plus âgés du public, qui connaissent la réalité d’une vie de famille, ont été amusé par les blagues fidèles à leur réalité. Il n’a toutefois pas réussi à conquérir ceux qui ne se trouvaient pas dans cette situation.

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Comme le veut l’humour au Québec, François Massicotte a parlé de certains sujets controversés. Il a bien évidemment fait un clin d’œil au scandale concernant Rozon et Salvail. D’entrée de jeu, il a parlé de Rozon, en mentionnant lui-même se débarrasser de cette blague. Celle sur Salvail était plus recherchée et mieux amenée. D’autre part, il a comparé les femmes transgenre à Mado Lamotte, ce qui amène à se demander si François Massicotte a fait une recherche pour comprendre la différence entre les personnes transgenres et les drags queens. Encore une fois, cette blague trahissait son âge et son manque d’actualité.

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Sur une meilleure note, il y avait beaucoup de cohérence dans son discours. Massicotte a assumé son âge et a raconté le défi que représente être père d’enfants en bas âge à 50 ans. Si ces blagues trahissaient un peu trop son âge, son énergie était, au contraire, débordante et entraînante. La première partie était bien rythmée et interactive, tandis que la deuxième était plus énergique que comique. Il a su faire preuve de beaucoup d’autodérision en riant, entre autre, de sa collaboration avec la compagnie Sponge Towels.

De façon générale, François Massicotte a donné une bonne performance énergique et sincère. Il a su faire rire, malgré le manque d’originalité et de renouvellement.

Crédit photos : ©François Daoust

Texte révisé par : Marie-France Boisvert