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« Je veux juste que les gens aiment ça »

Jean-Pierre Ferland présente « l’oeuvre de sa vie » 

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©RenaudVinet-Houle/MatTv.ca

Par Sara Avakian

Jean-Pierre Ferland et le compositeur Alain Leblanc nous ont conviés au Musée Grévin de Montréal mardi après-midi pour nous présenter l’album précurseur de leur plus récent projet : la comédie musicale La femme du roi. Sous-titrée « La plus belle histoire d’amour du XXe siècle », La femme du roi retrace l’histoire d’amour du roi Edward VIII (interprété par Jean-Sébastien Lavoie) qui a abdiqué son royaume pour épouser celle qu’il aimait, l’Américaine Wallis Simpson (incarnée par Julie Anne Saumur).

« Ça fait des années que je vous casse les oreilles avec cette comédie musicale, maintenant c’est fait », a lancé avec fierté Jean-Pierre Ferland lorsqu’il est monté sur la scène après avoir été présenté par le président de Tandem. Il a parlé un peu plus en détail de l’album, puis nous a offert quelques pièces de celui-ci. C’est Julie-Anne Saumur et Julie Masicotte (Tante Bessie) qui ont ouvert le bal en nous chantant la pièce Lettre de Londres à Tante Bessie. Celle qui incarne Madame Simpson a ensuite été rejointe par Jean-Sébastien Lavoie pour une charmante performance de No One Kisses Like You. Pour Pas de reine américaine, ce sont les cinq autres membres de la distribution ont prit la scène : Étienne Cotton (premier ministre Stanley Baldwin), Jacques Lebel (l’Archevêque de Canterbury), Francis Mondoux (Winston Churchill), Lynn Jodoin (Lady Diana) et Julie Massicotte. On a terminé ce numéro musical avec la pièce de résistance : le duo de Ginette Reno et Jean-Pierre Ferland. « Quand il écrit… Il n’y a personne qui écrit comme lui! », a dit Madame Reno avec un sourire rempli d’admiration. Les amis de longue date se sont réunis pour interpréter C’est toi que j’veux, une chanson de Ferland qui sert de  prologue à sa comédie musicale.

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Lorsqu’on lui parle de La femme du roi, les yeux de Jean-Pierre Ferland s’allument avec passion. Cela fait plus de dix ans qu’il travaille sur ce projet dont l’idée lui est venue dans les années 1960. « Je les ai rencontrés à Paris en 1967 dans un restaurant, un midi, a raconté Monsieur Ferland. Mon oncle m’avait amené là et son petit garçon, il courait un peu partout et il est allé les voir. Il a dit au duc et à la duchesse : «Lui, il s’appelle Jean-Pierre Ferland. Lui, c’est un Canadien français et il va chanter à Bobino demain. Est-ce que vous allez venir le voir?» En sortant, ils sont arrêtés à notre table et on a parlé pendant une heure ensemble et puis je me suis intéressé beaucoup à eux. » La majestueuse histoire d’amour d’Edward VIII et de Wallis Simpson le fascine encore plus depuis. « Ce que j’ai essayé de découvrir dans mes recherches, c’est quelle sorte d’amour elle avait pour lui : si c’était sa couronne qu’elle l’aimait ou si c’était lui, a poursuivi l’auteur de la comédie musicale. Et elle l’aimait lui, comme un p’tit enfant. »

Lorsque nous l’avons questionné à savoir si La femme du roi est le projet dont il est le plus fier, Monsieur Ferland a répondu avec prudence. « Je ne le sais pas encore. Je vais le savoir le soir de la première au théâtre, a-t-il déclaré. J’ai déjà eu une expérience. J’ai fait une autre comédie musicale qui s’appelait Gala dans le temps et ça n’a pas eu de succès, alors je fais bien attention de ne pas trop me prononcer. Mais je souhaite, je donnerais tout ce que j’ai pour avoir du succès avec cette comédie musicale là.  […] Je veux juste que ça marche et je veux juste que les gens aiment ça autant que moi j’aime ça. »

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Si nous nous fions à sa distribution, l’auteur de Jaune n’a pas de quoi s’inquiéter. « Qu’on soit jeune ou moins jeune, on a tous un amour profond envers l’amour et La femme du roi, c’est vraiment l’une des plus belles histoires d’amour du XXe siècle, a dit Jean-Sébastien Lavoie en reprenant le sous-titre de la comédie musicale. Je ne connais pas une personne qui serait prête à laisser autant de richesse et de popularité comme Edward VIII l’a fait pour la femme qu’il aimait. Ça va toucher tout le monde. » L’interprète de Madame Simpson a abondé dans le même sens que celui qui lui donne la réplique. « C’est une œuvre grandiose, comme Notre-Dame de Paris et toutes celles qu’on a vues et entendues. La musique, les paroles, tout se tient. […] C’est vraiment une grande œuvre, et moi, faire partie de ça? J’en suis tellement fière, tu ne sais pas comment! », a expliqué Julie Anne Saumur, absolument ravie. Étienne Cotton, lui, nous a promis un excellent spectacle, et ce, même au-delà des performances vocales. « La musique d’Alain Leblanc : il s’est surpassé! Ça va être une mise en scène incroyable de Denis Bouchard et puis les effets visuels vont être extraordinaires », a-t-il précisé.

La femme du roi sera en rodage dès juin 2015 dans la ville de Joliette. Il faudra attendre à l’automne prochain pour voir la comédie musicale à Montréal et dans le reste du Québec. D’ici là, l’album contenant 11 des 21 chansons du spectacle est disponible en magasins et sur iTunes.

Crédit photo: ©RenaudVinet-Houle/MatTv.ca