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Juste pour rire: Philippe Bond

Philippe Bond : Un hommage à son entourage

© Catherine Leclerc/MatTv.ca

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C’est sans étonnement que notre adulte juvénile bien connu Philippe Bond s’est livré sur scène lors de Juste pour rire au Théâtre Jean Duceppe, le 25 juillet dernier. Il s’agit de son troisième «one man show», intitulé «Merci», dans lequel il se permet de rendre un hommage aux gens qui le côtoient. Qu’il s’agisse des gens croisés sur sa route, sa conjointe, son Axel, sa famille et ses amis, tous sont un prétexte pour engendrer des textes et raconter sa nouvelle quarantaine jumelée à sa nouvelle vie de papa.

Son petit Axel, du haut de ses à peine 1 an, est la pierre angulaire de ses textes. Se racontant sur ses apprentissages aux changements de couches sans fins, l’allaitement de sa conjointe et le manque de sommeil causé par la venue d’un pic-bois en rut, il enchaîne ses histoires avec la rapidité qu’on lui connait et les mimiques qu’il s’est appropriées donnant lieu à des éclats de rires. Force est d’admettre que ses prouesses faciales pour nous remémorer les réactions de bébé qui se fait réveiller par ses pétarades lui valent un titre de meilleur acteur.

L’humour est assurément génétique chez les Bond : ses parents à la retraite qui tentent d’occuper leur temps ou s’introduisant aux nouvelles technologies. Sa mère signant de son prénom chacun des textos envoyés, son père peintre-camoufleur et joueur de tours pour désennuyer ses enfants. Ses grand-parents, âgés de 96 ans, ont aussi de l’humour à revendre. Nouvellement installés en résidences, le duo est bien entouré des 19 cousins Bond qui s’assurent de les maintenir en vie en les challengeant à tour de rôle.

Passant d’anecdotes de son quotidien, de sa jeunesse comme servant de messe et de sa rencontre avec la nouvelle version de Passe-Partout, Philippe Bond sait se démarquer par son innocence juvénile qui fait rire à tout coup. Avec ses gestuelles qui amplifient les gags, il n’en faut pas plus pour retrouver sa marque propre à lui.

Petits bémols de la soirée, mais qui ont fait autant rire l’auditoire que ses scripts, des spectateurs sans retenue, pour lesquels Philippe Bond a dû user de stratèges pour reprendre, ont interrompu à quelques reprises le cour de son spectacle. C’est tout en humour qu’il a su maintenir l’intérêt des spectateurs dérangés par autant d’indiscipline.

Nous lui souhaitons des aventures et des rencontres multiples et diverses pour nous revenir avec un 4e spectacle bien avant la période de transition critique de l’adolescence de son garçon.

Crédit photo : © Catherine Leclerc/MatTv.ca

Texte révisé par : Marie-France Boisvert