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Jérôme Charlebois et Marco Calliari au Lion d’Or

Un duo de feu

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© Angéline Gosselin/MatTv.ca

Par : Mathias Chevalier

Jérôme Charlebois et Marco Calliari ont partagé la scène du Lion d’Or, samedi soir, dans le cadre du Festival Montréal en Lumière. En une heure et demie de spectacle, ils ont réussi à prouver une chose importante : il est possible d’avoir du succès tout en restant humble et proche de son public.

Les premières minutes d’une prestation sont toujours décisives. En ce qui me concerne, lorsque j’ai vu Jérôme Charlebois monter sur scène, j’ai tout de suite su que j’allais passer une excellente soirée.

Après une première partie relativement brève – animée par le jeune et talentueux Marc-Antoine Beaudoin (20 ans, finaliste du FICG 2017) – la foule avait hâte de voir ce que le fils de « Garou le fou » avait dans le ventre. Et autant dire que le courant est passé tout de suite entre l’artiste et son public.

À première vue, une chose surprend chez Jérôme : sa simplicité. Loin d’être imbu de l’héritage de son père, il s’est permis de plaisanter au sujet de sa propre notoriété. « C’est toujours différent, à Montréal. Personne ne me reconnaît. C’est pas comme en région, où quand je suis sur Tinder, tout le monde le sait. »

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Il a enchaîné avec Mon petit côté français, une chanson tirée de son album Jérômanimé (paru en 2010) pour parler de son métissage culturel et identitaire. S’en est suivie une série de textes humoristiques, dont J’aime ses défauts et Moche pour toi. Il s’est même permis de reprendre Francky Vincent et son légendaire Fruits de la passion.

Sur scène, Jérôme est un musicien authentique et passionné : il aurait été capable de donner la même performance devant un groupe de quelques personnes, et de créer la même intimité devant des milliers de spectateurs. Avant de céder sa place à Marco Calliari, il a invité le public à l’accompagner sur un texte en serbo-croate (enfin soi-disant, car personne n’était en mesure de vérifier l’authenticité des paroles).

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Marco Calliari, quant à lui, a apporté au spectacle une touche plus vive et exotique. La plupart de ses chansons étant écrites en italien, peu de gens en ont saisi le sens (mais au moins, ça changeait du serbo-croate). Alors très vite, les paroles se sont sublimées au rythme, et le public s’est levé pour danser, chanter et taper des mains dans une ambiance qui rappelait – sans doute – les bals musette en Italie. Ce show d’une heure et demie s’est terminé sur l’Americano (tirée de Mia Dolce Vita, 2006), chantée en duo avec Jérôme.

Crédit photo : © Angéline Gosselin/MatTv.ca

Texte révisé par : Annie Simard