un magazine web axé sur la culture d’ici

Une salle comble pour James Bay

Et un Montréal débordant d’amour à son égard

james bay©Youtube

Par: Anny Lemire

James Bay et Montréal, c’est une histoire d’amour. Ce n’est donc pas étonnant que le passage du musicien dans la métropole ait affiché salle comble assez rapidement. Le 14 septembre dernier, l’enthousiasme entourant le spectacle se faisait ressentir aussitôt qu’on mettait les pieds hors de la station de métro Édouard-Montpetit. En effet, près de deux heures avant le spectacle et malgré le froid automnal qui s’installe peu à peu, les gens faisaient déjà la queue en attendant l’ouverture des portes du CEPSUM de l’Université de Montréal.

Kevin Garrett était l’artiste désigné qui avait la lourde tâche d’être le premier acte du charismatique James Bay. À l’instar de ce dernier, Kevin semblait beaucoup plus timide en s’adressant au public, mais a tout de même assuré une solide prestation en solo, tantôt sur son piano, tantôt en grattant sa guitare avec passion. Malheureusement, peu de gens semblaient porter attention à ce musicien émergeant, et papotaient sans relâche tout au long de son set. Il m’a particulièrement émue avec Never Knock, chanson issue de son premier EP sorti en 2015, Mellow Drama.

samaa1©Samaa

On ne se cachera pas que la foule était présente pour voir James Bay en spectacle, il n’est donc pas étonnant que celle-ci attendait avec impatience l’entrée en scène du jeune homme de vingt-six ans. Quand les lumières se sont enfin éteintes et avant même que les musiciens aient fait leur entrée sur scène, des cris stridents retentissaient de tous les côtés, amplifiés par l’acoustique du petit aréna de l’université. Rockeur dans l’âme, James Bay a débuté son spectacle enchaînant plusieurs chansons endiablées, maniant furieusement sa guitare et se trémoussant un peu à la manière d’Elvis.

Il a ensuite enchaîné avec d’autres titres tirés de The Chaos and The Calm, son album sorti en mars 2015. Agençant le rythme de la musique avec les éclairages savoureux, il réussit à transposer l’émotion de ses chansons de manière visuelle. C’est particulièrement le cas lors de la chanson Running, où les lumières sont teintées de violet et de bleu avec d’autres plus petites de couleur blanche, qui tombent en rideau derrière lui. Pendant Need the Sun to Break, c’est au tour de la foule d’assurer. Munie de leur téléphone cellulaire, la foule a provoqué une marée de lumière qui, jumelée avec les éclairages du spectacle, a alors créé une vision époustouflante et drôlement apaisante.

pursuitofdopeness©Phil Shaw

Hold Back The River, If You Ever Want To Be In Love et Incomplete ont comblé le public qui ne se gênait pas pour chanter chaque parole, mais les véritables coups de cœur de la soirée ont été sans contredit les performances de Let It Go (malgré les spots beaucoup trop aveuglants et de Scars. Aussitôt les premières notes de Scars entamées, les spectateurs se sont empressés de lever un cœur découpé dans du papier blanc, créant ainsi une vague d’amour qui a aussitôt touché le chanteur. Celui-ci a même interrompu sa chanson pour remercier ses fans de ce magnifique geste. Le spectacle s’est terminé en beauté alors qu’il a offert au public un cover de la chanson Proud Mary (Creedence Clearwater Revival).

Espérons que James Bay reviendra vite à Montréal, car il nous manque déjà!

Texte révisé par: Sara Avakian