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Ian Kelly au Festival de Jazz de Montréal

Un superfolk réconfortant

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©Courtoisie

Par : Marie-Claude Lessard

Le 2 juillet à 18 heures, à travers les performances de rues énergiques envahissant St-Laurent et St-Catherine, le Club Soda s’est offert une détente en accueillant le folk apaisant et invitant de Ian Kelly. Même si le répertoire de l’artiste natif de Montréal s’éloigne du Jazz, les festivaliers étaient au rendez-vous et se sont investis corps et âme dans le spectacle.

Lumières tamisées, pots massons sur des boîtes de bois, une immense courtepointe en guise d’écran, projections de paysages… tout était en place pour transporter le public dans un magnifique chalet où respire la tranquillité. Ian Kelly se fondait à merveille dans ce décor dans lequel il a démontré toute sa polyvalence. Seul sur scène, il s’est accompagné aux guitares, à la batterie et au clavier, pour mettre en valeur les compositions simples et lumineuses de son cinquième album en carrière, Superfolk, dont les superbes I hope to see you againSnowflake et Ready for love.

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©Courtoisie

Le charisme de Ian Kelly s’est également traduit par un irrésistible sens de l’humour. Pince-sans-rire, le chanteur a débuté le concert en remerciant son équipe technique et en demandant aux spectateurs de prendre immédiatement des photos, question de se débarrasser de leur cellulaire pour le reste de la soirée. Il a même pris d’hilarantes poses pour simuler être dans l’action! Cette authenticité, cette proximité séduisante avec le public ne s’est jamais dissipée.

La voix riche et inimitable de Kelly a donné droit à des moments mémorables, spécialement pendant la livraison des chansons Comme un loup, et Montréal qui connaît actuellement un joli succès à la radio. L’interprète a rehaussé d’un cran la qualité de son concert déjà fort divertissant en invitant le pédiatre de ses enfants qui rêvait de faire une apparition au Festival de Jazz! Les problèmes techniques avec sa ligne de guitare ne l’ont pas empêché d’offrir deux chansons de son cru qui ont semblé plaire à l’audience. Quelques instants plus tard, un ami guitariste s’est joint à la fête pour combiner sa voix et son instrument sur deux titres dont l’excellent Take me home.

Après une heure et dix minutes de prestation, le public n’était toujours pas rassasié, allant même jusqu’à demander à deux reprises des rappels! Ces chaleureuses ovations ont ému Ian Kelly qui a conclu cette soirée sans prétention en interprétant quelques pièces au  ukulele dont Do you love the rain? et Wiser Man.

Texte révisé par : Louise Bonneau