un magazine web axé sur la culture d’ici

Hommage à Pérusse : Un gala disjoncté !

25 ans d’absurdité réunis dans un seul spectacle 

hommageperusse_ericmyre_023

©Eric Myre

Par Pascal Leblanc

Lundi soir dernier, le festival Juste pour rire rendait hommage aux 25 ans de carrière de l’humoriste, comédien et musicien québécois, François Pérusse. Ils étaient nombreux, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts, à s’être déplacés afin d’acclamer l’oeuvre de leur idole. Juste avant le début du spectacle, des extraits de ses célèbres « deux minutes du peuple » étaient diffusés dans la salle, pour le plus grand bonheur des fans, qui semblaient connaître par coeur les diverses répliques et jeux de mots loufoques, popularisés par l’artiste.

hommageperusse_ericmyre_024

Animé par Stéphan Bureau, le gala a débuté en force avec une version, un brin folk, de Snack-Bar chez Raymond, chanté par nul autre que Vincent Vallières. Le ton était donné ! Tour à tour, les artistes du spectacle ont livré avec succès, leur version des meilleurs sketchs issus de l’univers de Pérusse. Dominic Paquet était d’ailleurs hilarant en personnifiant le conjoint de Mona, un homme cynique et désabusé qui magasine au téléphone. Les gags étaient intelligents et efficaces, les interlocuteurs regorgeant de calembours absurdes et savoureux. Probablement l’un des meilleurs numéros de la soirée.

hommageperusse_ericmyre_011

Notons aussi le fameux trio radiophonique formé par France Castel, animatrice de l’émission Sexe-Conseil, qui promet de garder le secret de vos confidences érotiques (Et d’en glisser un mot, au passage, à ses 450 000 auditeurs), Laurent Paquin, animateur blasé de radio communautaire, ainsi que de Billy Tellier, animateur sportif impulsif et colérique, complètement tordant. Visiblement admiré et estimé par ses confrères, les gros noms ne manquaient pas pendant la soirée. Sylvie Moreau, Stéphane Fallu, Sylvain Cossette, Anaïs Favron, Normand Brathwaite, Les Appendices et Rachid Badouri… Ce dernier est venu présenter son numéro en fin de gala, interprétant son plus célèbre personnage : Badouri Senior. Enchaînant les jurons et les insultes, c’est tout en candeur qu’il avouait, à la fin de son monologue, à quel point l’héritage de Pérusse l’avait aidé à passer au travers d’une période difficile de sa vie (à l’adolescence), et avait grandement influencé sa volonté de devenir humoriste.

Crédit photo: ©Eric Myre