Le hip-hop à l’honneur
Par : Christian Gaulin
Le Quartier des spectacles a accueilli, lundi soir, quelques milliers de festivaliers afin de célébrer et de rapper sur la musique hip-hop avec Sans Pression. Et l’atmosphère était à la fête, puisque qu’on soulignait les 20 ans de la sortie de l’album mythique 514-50 dans mon réseau, un album qui a marqué toute une génération et qui demeure encore aujourd’hui une référence dans le genre.
Sans Pression, qui est composé de membres montréalais, formé de SP et Ti-Kid, dont l’un est d’origine congolaise et l’autre d’origine haïtienne, a le mérite de ses ambitions en ayant réussi à faire carrière sans le soutien de l’industrie et en étant boycotté par toutes les radios d’ici.
La foule, composée d’un public majoritairement fan de hip-hop et de rap, était animée et participative, malgré une prestation qui semblait à tout le moins improvisée et aller du tous bords et de tous côtés, sans fil conducteur. Ils ont offert plusieurs des grands succès qui ont marqué leur carrière. Après une arrivée plutôt remarquée, présentée sur écran géant, c’est à la violoniste Kayiri qu’a été confié le mandat d’ouvrir le bal et d’amorcer la première chanson de la soirée avec une pièce du plus récent album French Amerikka de Sans Pression, paru en novembre 2018, dont le titre est La vérité. Tout au long de la soirée, Sans Pression a reçu quelques amis qui sont venus faire de la musique avec eux et s’amuser solidement. Pas besoin de vous dire que les « faites du bruit » fusaient à souhait!
Le groupe était fier et heureux de sa participation aux Francos et a remercié quelques fois le grand manitou des Francofolies, appellation de l’époque, Laurent Saulnier, de les avoir accueillis, lors de leurs premières Francos, 22 ans plus tôt. Le public a été ravi et comblé par ce deux heures de spectacle énergique et dynamique. Pour ma part, bien que je sois littéralement sorti de ma zone de confort, j’ai persisté et je suis resté jusqu’à la fin. Ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature?
Crédit photo : © Maryse Phaneuf/MatTv.ca
Texte révisé par : Johanne Mathieu