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Filles, franco et rap à Osheaga!

Osheaga, Jour 3

© Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Par Julie Côté

Deux grandes critiques reviennent souvent par rapport au festival Osheaga : le peu d’artistes féminine et la faible représentativité d’artistes franco-québécois. Pourtant en cette troisième journée de festival, en plus de l’arrivée tant attendu de Donald Glover alias Childish Gambino, c’est les filles, dans un registre aussi varié que Nilüfer Yanya, Normani et Emily Haines de Metric. Le seul franco-québécois de la journée, FouKi, a aussi magnifiquement rayonné.

En début de journée, sur la scène de la montagne, c’est la britannique Nilüfer Yanya qui faisait son entrée timide, avec une tenue de collégienne. Âgée de 23 ans seulement, la jeune femme a rapidement emporté le trop petit public dans sa petite bulle folk rock. Malheureusement, le son était mal balancé, ce qui fait que les gens placé sur la scène adjacente n’entendait rien du tout. Encore pire, un groupe placé sur la scène en question a décidé de faire son test de son durant les deux dernières chansons de la jeune femme! Quel véritable manque de respect! Pour les festivaliers qui l’aurait manqué, son premier album, Miss Universe, en vaut réellement la peine. Une belle familiarité avec Joss Stone et Tegan and Sara qui saura rapidement vous charmer.

©Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Quelques heures plus tard, dans le chapiteau de la (trop) petite scène des Arbres, FouKi faisait son entrée remarquée avec la chanson qu’il l’a fait connaître il y a deux ans, Gayé. Dans un premier Osheaga avec la marijuana récréative légalisée, ils sont plusieurs à avoir profité du moment. En fait, il y avait tellement de monde, fumeurs comme non-fumeurs que même en arrivant 20 minutes avant le spectacle, on ne pouvait même pas voir la scène. C’est comprenable que les artistes québécois ont d’autres événements où ils peuvent briller, mais est-ce trop demandé de les faire jouer sur une scène où avoir un très grand public ne cause pas problème? C’est une question qui se demande.

Presqu’en même temps, sur la grande scène de la montagne, c’était la star montante de la pop Normani qui animait la foule. Pas nécessairement la voix la plus impressionnante, mais une danseuse assumée, la chanteuse de l’ex-formation Fifth Harmony nous a présenté en milieu un medley d’une artiste qu’elle admire beaucoup, qui était intéressent, mais sans plus. Son succès Love Lies est probablement lui qui a fait le plus vibrer la foule.

©Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Le prochain groupe qui foulera cette même scène était dans les plus attendus du festival: Metric, et sa dynamique chanteuse Emily Haines. À partir de la première chanson, la très populaire Breathing Underwater elle a conquis la foule avec son énergie contagieuse et son charme fou. Difficile de croire qu’elle a 45 ans! Pour citer la youtubeuse Cam Grande Brune, tel que partagé sur le profil Twitter de son copain Fred Bastien-Forrest, 45 ans c’est aussi l’âge de Mike Ward. La chanteuse a également salué les wierdos, probablement «les personnes les plus cool de la place. Toujours un groupe plaisant à voir en spectacle.

Vers 21h30, c’était enfin le moment de voir l’acte principal, celui que tous attendaient depuis le début du festival. Ressurgissant d’une plateforme en plein milleu d’une foule pleine à craquer, le rappeur Childish Gambino s’est par après dirigé vers la scène, tappant la main de quelques festivaliers au passage, tout en chantant la populaire Atavista. Avec un band excessivement talentueux, et de jeunes danseurs dynamique, l’artiste a su conclure le festival, qui a accueilli plus de 130 000 festivaliers à travers le monde.

Crédit photo © Maryse Phaneuf/MatTv.ca