Tout feu tout flamme
© Sara Dufour FICG Facebook – Nicolas Racine
Par: Mylène Groleau
Ce vendredi dernier, la 53ième édition du Festival International de la chanson de Granby a accueilli sur sa scène Desjardins extérieur 3 noms à retenir. Des artisans émergents qui décoiffent. En cette soirée plutôt frisquet les artistes ont su faire lever la foule avec leurs airs rempli d’énergie et de démesure pour ainsi réchauffer le Parc Daniel Johnson de Granby. Le mercure était en hausse sur scène histoire de contrer Dame Nature qui mettait fin à la canicule de façon plutôt abrupte. Mais rien n’a découragé autant le public que ceux sur scène.
Alex Burger, Les Rats de S’wompe et Sara Dufour se sont succédé en gravitant dans l’énergie. Une final avec Sara Dufour qui a littéralement déchirée.
Alex Burger
© Alex Burger – FICG Facebook – Nicolas Racine
Ça prenais bien un p’tit gars du coin pour donner un air de saveurs régionales à la soirée. Ancien demi-finaliste du Festival de la chanson de Granby lors de la 50e édition, Alex Burger, alias Alex Beauregard, a ouvert la soirée. Rappelons qu’il avait été sélectionné par l’équipe de Pierre Lapointe lors de son passage à La Voix lors de la saison 2019-2020 avec une reprise de Bye Bye mon cowboy de Mitsou.
Natif de St-Césaire c’est un retour en région afin de venir nous présenter son dernier album paru Sweet Montérégie. Un album à la fois folk, country et rock. Des paroles inspirées sur son passage en région. Des souvenirs qui rendent solides celles-ci. Comme quoi, revenir au bercail est toujours ressourçant. Dormir sur ton couch, That’s it et Sweet Montérégie font parti des succès.
On est fait pour, nous rappel la pandémie que l’on souhaite voir nous quitter rapidement pour nous faire revenir à de jours meilleurs auprès de nos familles et amis.
Les Rats d’Swompe
© Les Rats d’Swompe FICG Facebook – Nicolas Racine
En deuxième partie de la soirée, Les Rats d’Swompe ont su soulever la foule. Le groupe composé de Yan Leduc (voix, guitare), Martin Rocheleau (basse), Patrick Pharand (violon), Brandon Girouard (guitare) et Simon Joly (batterie) ont repris les titres de leur premier album Vivre en ville, qui les ont vu se propulser et créer des succès radiophoniques avec, entre autre, Vivre en ville, Monde de fous, Tisonagan et Le temps des pommes.
Un début en violon avec Icitte à soir afin de mettre le public dans le coup. Un groupe où la devise est «Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir», ça donne une idée moins vague de quoi aura l’air cette deuxième partie du spectacle.
Malgré l’énergie démesurée et puissante du groupe sur scène, un moment plus en douceur et profondeur avec la pièce J’espère que tu le sais. Des reprises de grands classiques avec Le vieux du bas du fleuve et Chevaliers de la table ronde forts appréciés par la foule.
Sara Dufour
© Sara Dufour FICG Facebook – Nicolas Racine
Sara Dufour nous a fait l’honneur de son retour dans la région. 10 ans auparavant, elle entrait à l’École Nationale de la chanson de Granby. L’exilée de Dolbeau-Mistassini nous présente son amour pour tout ce qui est motorisé et ses souvenirs qui la projette dans son passé de jeune fille fougueuse. Cette frénétique sur deux jambes, remplie d’une ardeur hors du commun a fait survolter son public.
Sa «trail» qui l’a fait passer de Dolbeau à Montréal ne lui a pas fait perdre son cœur d’enfant à notre plus grand plaisir. Elle a beau s’être exilé il y a 17 ans de son coin de pays, elle a toujours un petit cordon qui la rattache au Lac St-Jean. «Tu peux sortir la fille du lac mais pas le lac de la fille» clame t’elle avant d’entamer Gun à Patate tiré de Dépanneur Pierrette tout comme Johnny et Chez nous c’est Skidoo avec son invité mystère sorti tout droit d’un clip envoyé à l’artiste avec son habit de neige rétro nous giguant la chanson au complet. Fallait le voir pour le croire!
On ne sait d’où sort son énergie, mais son engouement à nous le partager nous la fait aimer encore plus. Elle a un sens de la réparti phénoménale. Utilisant la froideur de la nuit pour nous suggérer un tour à la tente arrière pour se procurer un chandail de sa tournée pour nous tenir au chaud. Elle ira loin avec cette audace et ce carburant qui l’habite.
© Sara Dufour FICG Facebook – Nicolas Racine
Plus de 3h30 de spectacles. Des moments inoubliables pour clore la période estivale et nous faire oublier que l’an dernier, le Festival s’était retourné en mode virtuel.
Une dernière soirée a eu lieu samedi avec les artistes MIELS, Bermuda et Émile Bilodeau qui ont performer tour à tour.
Une autre année remplie de succès malgré les mesures ministérielles. Une 54ième année à venir qui saura nous épater une fois de plus. C’est donc un aurevoir jusqu’à l’an prochain.